Julia Kristeva, dans toute sa singularité

Julia Kristeva

Biographie

Née à Sliven en Bulgarie le 2 juin 1941, Julia Kristeva déménage en 1965 à Paris grâce à une bourse offerte par le gouvernement français en raison de ses connaissances sur la littérature française. Actuellement âgé de 81 ans, c’est une psychanalyste, une linguiste, une romancière mais aussi une professeure émérite de l’université Paris-Diderot où elle enseigne la sémiologie, l’étude des signes. Elle a fondé diverses associations telles que le centre Roland Barthes, le Conseil national du handicap ou encore le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes. C’est une femme engagée dans la condition des femmes et dans le handicap.

Contexte historico-philosophique

Elle est notamment influencée par le fait qu’elle soit née pendant la Seconde Guerre mondiale mais aussi pendant le communisme soviétique qu’elle a subi lorsqu’elle vivait en Bulgarie. Julia Kristeva va également être influencé par le mouvement des femmes en mai 68 qui s’intéresse à ce que chaque femme à de différent.

Idées et phrases clés

Ayant immigré en France, l’autrice se sent toujours un peu comme une étrangère donc sa devise est “je me voyage”. Elle voyage entre les diverses cultures, les disciplines des sciences humaines et ces différentes identités, citoyenne française d’origine bulgare ayant été adoptée par l’Amérique. Comme elle le dit : “Je suis et je resterai étrangère”.

De plus, elle répète continuellement : “Etrangez-vous à vous-mêmes, en vous-mêmes” à toutes les femmes qui la lisent et qui se questionnent sur leur place et sur leur avenir dans cette société qui s’annonce dans et par le chaos. La psychanalyste leur demande donc de faire une introspection, de se remettre en question comme si ces femmes n’étaient pas elles-mêmes. Donc de dissocier leur pensée de leur être.

Réflexion personnelle et contemporanéité

Julia Kristeva a écrit plusieurs livres, romans ou encore des essais. C’est avant tout une femme qui faisait des recherches linguistiques, on la connaît surtout grâce à l’invention de la notion d’intertextualité. Mais toutes ses recherches l’ont conduite vers divers domaines comme l’esthétique, la psychologie ou encore la philosophie. Dans ce dernier domaine, elle s’interroge beaucoup sur la singularité de chaque individu. En effet, Julia Kristeva n’aime pas faire de généralité mais préfère se questionner sur ce que chacun à en soit.

Nous pouvons notamment illustrer ces réflexions grâce à l’un de ses livres, “Le Génie féminin” qui est une trilogie s’intéressant respectivement à la vie d’une philosophe, Hannah Arendt, une psychanalyste, Melanie Klein et une romancière, Colette. Dans sa recherche sur la singularité, l’autrice se demande si chacune d’elles possède un génie féminin et ce qu’elles ont d’exceptionnelles. Elle choisit ces trois femmes pour montrer ce qu’elles ont apportés de manière singulière sur la culture moderne. Nous constatons donc que c’est l’influence du mouvement de mai 68 qui se joue ici.

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