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Explication Linéaire Du Poème Adieu Dans "Une Saison En Enfer" D'Arthur Rimbaud

Mémoire : Explication Linéaire Du Poème Adieu Dans "Une Saison En Enfer" D'Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2014  •  798 Mots (4 Pages)  •  5 499 Vues

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Sommaire

I. Du début à « et où puiser le secours ? » : un au revoir difficile par la désillusion des valeurs du passé

II. De « Oui, l'heure nouvelle » à la fin : une marche vers la modernité et la vérité

Résumé du commentaire de texte

Rimbaud termine le recueil d’une Saison en enfer, dont les formes poétiques sont diverses, à l’été 1873 par le poème clausule « Adieu ». Celui-ci, écrit en prose, peut apparaître à un lecteur naïf comme une sorte de testament. Mais il en est tout autre. Après avoir côtoyé la mort pour l’art, pour son recueil, Rimbaud emprunte une voie (et une voix ?) nouvelle. C’est l’aventure que la voix du narrateur d’ « Adieu » va entreprendre. Le poème se partage en deux mouvements : le premier, jusqu’à « et où puiser le secours ? », est un au revoir difficile par la désillusion des valeurs du passé ; le second, de « Oui, l’heure nouvelle est au moins très sévère. » À la fin, esquisse une marche vers la modernité et la vérité.

Nous nous demanderons alors comment le poème qui semble annoncer un départ définitif s’avère au fil de l’écriture être en fait une renaissance poétique et intime. Autrement dit, dans quelle mesure le poète abandonne-t-il son projet initial « d’être voyant » et d’ « arrive[r] à l’inconnu » pour faire émerger une forme nouvelle ? D’un point de vue formel, nous utiliserons les termes de « voix », de « poète » ou de « narrateur » de manière indifférenciée pour parler du locuteur de l’énonciation, ceux-ci ne faisant pas directement référence à Rimbaud. Aussi, pour faciliter la lecture de l’explication, le texte sera étudié linéairement par sous-parties regroupant un ou plusieurs paragraphes.

[...] Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort La répétition de l’automne affirme la présence de la saison et introduit l’idée de la dégénérescence poursuivie dans tout le paragraphe avec l’idée de l’enfer et de la damnation. C’est sous la référence mythologique que se dessine un paysage infernal. En effet, la barque rappelle celle de Charon, le batelier du fleuve des Enfers : le Styx. Le possessif notre inclut la personne du narrateur qui lui aussi, comme les autres voyageurs, est voué à l’enfer. [...]

[...] en enfer, on peut voir ici un adieu au recueil, et par conséquent au type de poésies qu’il a écrites jusqu’alors, c’est-à- dire celles issues de sa conception visionnaire pour lesquelles il a donné sa vie par le dérèglement de tous les sens Outre l’adieu à cet enfer vécu par l’écriture et aux idéaux poétiques, il peut s’agir d’un Adieu à Verlaine duquel Rimbaud vient de se séparer. Aussi, adieu par sa composition à dieu peut être une adresse à Dieu et à la religion chrétienne, d’une manière ironique ou non, car on sait combien Rimbaud a jusqu’ici multiplié les positions anti-religieuses. [...]

[...] Du statut de mage ou d’ ange le poète devient paysan dont l’étymologie est sang païen D’autant plus que les termes sol devoir et réalité rugueuse font écho aux travaux qu’ont du exécuter Adam et Eve métamorphoser la quête matérielle, d’où le verbe chercher d’une

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