Justifier le titre étranger

Dissertation l’étranger

Justifier le titre l’étranger

Le titre L’étranger peut s’expliquer par l’indifférence de Meursault à la société. Il se comporte de manière étrange et imprévisible ce qui fait que lui et la société ne se comprennent pas mutuellement. Cette différence de valeur s’explique dès le début du récit, alors que Meursault apprend le décès de sa mère. Ce dernier ne démontre aucun sentiment de tristesse ni même aucune émotion aux nouvelles du décès de sa mère. Cependant, il est principalement préoccupé par le moment exact ou le télégramme a été envoyé et non par le message que celui-ci contient : « première citation ». De plus, les seules réactions de tristesse face à cet évènement tragique sont celles des amis de la maman de Meursault et ceux de l’entourage de ce personnage. Également, Camus utilise une métaphore pour comparer la dépouille de sa mère à un plumier
 : « deuxième citation page 12 ».  Ce procédé de comparaison utilisé suggère que le cortège mortuaire ressemble à un plumier, dans d’autre mots, elle fait penser à un petit coffret dans lequelle on y insère ses plumes. Ainsi, la mort de sa mère est davantage un sujet… que d’un sujet d’accablement. Cette indifférence avec la société se justifie aussi par la réaction de Meursault et des autres lors de son procès. Meursault se sent étranger, il croit que son procès est traité en dehors de lui : « citation ». Durant la lecture du récit lors de son procès, on déduit que ce dernier est mis à l’écart alors qu’il devrait avoir le premier rôle, c’est une façon dont la justice fonctionne en ignorant le principal intéressé. En somme, la mort de la mère de Meursault ne lui procure aucune douleur et de la mise à l’écart de meursault à son procès démontre la mise à part de Meursault avec la société.

        Le titre de cet écrit peut se justifier avec l’indifférence de meursault en société mais peut également s’expliquer par l’incompréhension de ce personnage envers sa manière d’être. Meursault a de la difficulté à discerner ses sentiments, il marque un certain éloignement à leur égard ce qui lui donne ce caractère froid et détaché. Ce dernier est étranger à lui-même et à sa vie dans l’emploi que celle-ci n’a plus de sens. En effet, dans la première partie du roman, Meursault n’est pas intéressé par ce qu’il lui arrive, il n’y participe donc pas et se limite à un rôle d’observateur. Alors qu’il ne fait qu’observer, le lecteur peut croire que celui-ci se trouve à côté de lui-même, c’est-à-dire que Meursault semble être spectateur de son existence puisqu’il ne la dirige pas. Dans cette partie, ce personnage est absent moralement à l’enterrement de sa mère ou il ne pleure pas et dont il ignore la date exacte du décès, il est aussi indifférent à la proposition de mariage de Marie et à l’amitié de Raymond Sintès. À toutes ces opportunités, il répond conséquemment par la même répétition : « cela m’était égal ». Cette répétition fait paraitre un trouble indéfinissable, elle fait aussi ressortir le côté distant de Meursault et il semble souvent ne pas comprendre la situation. Par ailleurs, l’indifférence du personnage envers lui-même se démontre aussi durant la deuxième partie du récit. Cela s’illustre principalement lors de son procès, ou il dit être étranger à sa propre affaire, comme s’il n’était pas l’auteur du crime qu’on lui reproche. Il se fait écarter de sa propre affaire, mais sans jamais se demander les raisons qui ont mené à cette mise à l’écart, car il ne s’y intéresse pas réellement. Ainsi le procureur accuse le comportement de meursault en énumérant la suite d’évènements qui a précédé le meurtre : « il a rappelé mon insensibilité, l’ignorance ou j’étais à l’âge de maman, mon bain du lendemain, avec une femme, le cinéma, Fernandel et enfin la rentrée avec Marie. » En vérité, le héros est accusé parce qu’il a décliné de jouer la comédie de la tendresse de l’amour et sera condamné puisqu’il est resté indifférent à ses valeurs morales. Également, tout au long de son emprisonnement et jusqu’à la veille de son exécution, il expose la même insouciance tout en faisant comme s’il ne ressentait rien. Cependant, il se sent toujours étranger à ce qui lui arrive et ne montre pourtant aucun regret. En bref, la première et la deuxième partie de ce livre reflète deux différentes manières dont Meursault se sent étranger à lui-même ce qui marque son incompréhension envers le sens de son existence.

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