Séquence : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne – écriture et combat
Résumé : Séquence : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne – écriture et combat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mmfffff • 12 Octobre 2023 • Résumé • 887 Mots (4 Pages) • 206 Vues
Séquence : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne – écriture et combat
Qui est Olympe de Gouges ?
Héroïne révolutionnaire, dramaturge, pamphlétaire, considérée comme une pionnière du féminisme en France, Olympe de Gouges s'est distinguée par son célèbre texte intitulé « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » paru en 1791.
Née le 7 mai 1748, à Montauban dans le milieu de la petite bourgeoisie, sous le nom de Marie Gouze, Olympe de Gouges épouse un certain Louis Aubry, en 1765 ; elle a alors seize ans, est intéressée par la littérature, le théâtre et vit cette union avec un homme rustre et peu cultivé comme un emprisonnement. Elle lui donnera un fils l’année suivante mais se retrouve veuve peu de temps après.
Avide de liberté et de célébrité, elle se rend à Paris avec son petit garçon et reçoit la protection d’un riche industriel auquel elle refusera toute sa vie le mariage, considérant qu’il est « le tombeau de la confiance et de l’amour ». Introduite dans la haute société parisienne, au sein des cercles littéraires et intellectuels, elle fait la connaissance de Sophie de Condorcet, dont le salon attire les grands noms des Lumières, et d’autres personnalités phares. Elle se rend beaucoup au théâtre, à l’opéra. C’est dans ce contexte qu’elle choisit de changer son nom pour celui d'Olympe de Gouges et rédige ses premiers textes. Elle s’essaie à l’écriture ce qui est loin d’être simple pour elle. Elle dicte ses textes à des secrétaires et son style est un style parlé mêlé d’idiotismes occitans. Olympe est une autodidacte de la pensée. Son éducation sommaire, ses lacunes, elle ne les nie pas, au contraire, elle s’en fait un drapeau avec fierté et humour. Pour devancer la critique, elle dira : « Il faut que j’obtienne une indulgence plénière pour toutes mes fautes qui sont plus graves que légères : fautes de français, fautes de construction, fautes de style, fautes de savoir, fautes d’intéresser, fautes d’esprit, fautes de génie. »
Sa première pièce, Zamore et Mirza présentée en 1785 sous l’anonymat au comité de lecture de la Comédie Française est bien accueillie, ce qui est surprenant car cette pièce était une dénonciation déguisée du sort réservé aux esclaves noirs des colonies. Malheureusement Olympe se brouille avec les membres de la troupe. On prétexte son attitude offensante pour faire délivrer contre elle une lettre de cachet. Elle évite de justesse l’emprisonnement à la Bastille.
Elle multiplie les écrits, participe publiquement aux débats dans les cafés et propose des mesures avant-gardistes : création de centres de soins pour les démunis, impôts sur le revenus des plus riches, création de maternités, mise en commun des terres agricoles etc. Elle s’intéresse de très près à la tenue des Etats Généraux et diffuse des textes politiques et patriotiques. Le plus clair de son temps est passé à l’Assemblée où elle se nourrit des débats pour alimenter ses écrits. Plus que jamais inspirée par les événements de la Révolution française, elle publie des ouvrages pour l'égalité des droits, jusqu'à sa fameuse Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, rédigée en 1791 à la suite de l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le 26 août 1789. Olympe de Gouges y prône ardemment l'émancipation féminine.
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