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Peut-on renconcer à sa liberté ?

Étude de cas : Peut-on renconcer à sa liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2024  •  Étude de cas  •  819 Mots (4 Pages)  •  120 Vues

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Peut-on renoncer à sa liberté ? 

Il nous arrive parfois de vouloir renoncer à notre liberté : on peut vouloir se débarrasser de sa liberté par pure insouciance, voire par paresse ou par lâcheté. C'est que la liberté demande un effort constant – il faut vouloir faire un bon usage de sa liberté -, et il serait certainement confortable de se décharger de ce fardeau. En d'autres termes, la renonciation à la liberté n'est pas nécessairement un abandon total. Elle est aussi la capitulation, la résignation, l'abandon des efforts face à une obligation morale qui nous semble vertigineuse et angoissante. Néanmoins, la renonciation à la liberté semble être un paradoxe : le sujet invite en effet à s'interroger sur la possibilité de renoncer à sa liberté. Or, le verbe « pouvoir » est polysémique : il désigne tant la possibilité concrète de faire quelque chose que la légitimité morale d'une conduite. Dans les deux hypothèses, on pourrait soutenir que la renonciation à la liberté est impossible. Concernant la légitimité morale d'une renonciation à la liberté, on devrait constater que le fait de renoncer à sa liberté aurait pour effet de nous déresponsabiliser : si j'ai renoncé à la liberté, on ne peut plus rien me reprocher – j'ai cessé de vouloir me comporter comme un agent libre, c'est-à-dire comme un agent qui peut répondre de ses actes. Concernant la possibilité concrète de renoncer à sa liberté, on devrait cette fois constater que la renonciation à sa liberté semble être un oxymore. Renoncer à sa liberté, ce serait déjà effectuer un acte libre – ce serait « choisir librement de ne plus être libre ». Or, une telle renonciation pourrait être irréalisable si l'on admettait que la liberté est une qualité essentielle à l'homme. Dans cette hypothèse, la liberté serait inaliénable, et renoncer à la liberté serait une absurdité : on pourrait, tout au mieux, se persuader que nous ne sommes pas libres, mais cette « renonciation » à la liberté ne serait jamais une renonciation totale, au sens strict. Il faut constater que nous ne pouvons pas disposer de la liberté comme nous pouvons disposer des autres choses. Pourtant, dans nos existences individuelles comme dans notre existence collective, nous sommes tenus de fixer certaines limites à notre liberté, voire de renoncer purement et simplement à faire certaines choses qui pourraient soit nous mettre en péril, soit mettre en péril la société. En cela, la liberté, qui semble pourtant inaliénable, implique toujours une part de renonciation : de manière apparemment paradoxale, pour assurer sa liberté, il faudrait donc peut-être renoncer à certaines « petites libertés », qui pourraient la menacer. Quelle serait la valeur d'une liberté qui, dans son essence, serait inaliénable et contraignante ? La plus haute liberté implique-t-elle de renoncer à certaines libertés moindres qui la menacent ?

 

[Annonce de plan]

I) Pourquoi serions-nous tentés de renoncer à notre liberté ?

A) La renonciation à sa liberté peut parfois n'être motivée que par la paresse.

 B) On peut également vouloir se défausser de sa liberté pour ne plus éprouver l'angoisse qui lui est inhérente, et pour se décharger de toute responsabilité

C) On peut également renoncer à une partie de sa liberté afin d'accéder à un bien spirituel, transcendant et supérieur : en ce sens, renoncer à la liberté ne consiste pas en une renonciation, mais en un renoncement.

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