Peut-on Renoncer à La Liberté ?
Mémoire : Peut-on Renoncer à La Liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adrien24 • 24 Février 2013 • 1 003 Mots (5 Pages) • 1 462 Vues
Peut-on renoncer à la liberté ?
L’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 aout 1789 affirme que les Hommes naissent et demeurent libres et égaux. En ce sens, la liberté de l’Homme est innée, il ne l’acquiert pas, elle fait en quelque sorte partie de sa nature. Le renoncement compris comme abandon de cette liberté dite naturelle semble de prime abord impossible. Cependant, la liberté peut être prise dans un second sens, elle est alors la liberté civile celle qui prend sens à partir du moment l’Homme appartient à une société. Cette liberté diffère de la première dans la mesure où elle est définie extérieurement, par la cité, et non intrinsèquement comme la première. L’émergence de cette deuxième liberté pose le problème de leur conciliation.
Faut-il renoncer à la première pour pouvoir bénéficier de la seconde ce qui semble nécessaire si l’Homme veut faire partie et être reconnu comme membre de la société ?
Pour répondre à ce problème nous analyserons tout d’abord la liberté dite naturelle, quel sens faut-il lui donner ? Ensuite nous étudierons la nature de la relation entre les deux types de liberté. Enfin nous donnerons à la liberté une dernière définition qui nous permettra de résoudre cette tension.
I/ Qu’est-ce qu’être libre ?
« Un homme libre est celui qui, pour ces choses que selon sa force et son intelligence il est capable de faire, n’est pas empêché de faire ce qu’il a la volonté de faire. La liberté de l’Homme consistant en ceci qu’il ne rencontre pas d’obstacle pour faire ce qu’il a la volonté, le désir ou l’inclination de faire. » de HOBBES.
L’identification de la liberté à l’absence de contraintes conduit à former l’idée d’une liberté illimitée. Or, notre liberté est bien souvent confrontée à des obstacles et notamment en raison du fait que nous ne vivons pas seuls et que nous devons nous efforcer de vivre ensemble en conciliant nos libertés. Dans quel contexte pouvons-nous inscrire la liberté illimitée ?
« Avant que les préjugés et les institutions humaines aient altéré nos penchants naturels, le bonheur des enfants ainsi que des Hommes consiste dans l’usage de leur liberté ; mais cette liberté dans les premiers est bornée par leur faiblesse. Quiconque fait ce qu’il veut est heureux, s’il se suffit à lui-même ; c’est le cas de l’Homme vivant dans la nature » de ROUSSEAU.
L’état de nature selon Rousseau est un état qui permet à l’Homme de pouvoir exercer cette liberté illimitée, le fait de pouvoir accomplir les actions selon sa propre volonté. Mais il émet une condition « s’il se suffit à lui-même ». Or, l’autosuffisance est loin d’être accessible à l’Homme et c’est l’une des raisons pour laquelle l’Homme vit en société.
La mise en évidence d’une première définition de la liberté n’est pas sans poser problème. En effet, si conceptuellement il n’y a pas d’obstacle à l’existence de la liberté naturelle, dans les faits il en est tout autrement.
II/ L’entrée dans l’état civil coïncide-t-elle pour l’Homme avec l’abandon d’une certaine liberté ?
« Ce que l’Homme perd par le contrat social, c’est sa liberté naturelle
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