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La vision de la fatalité dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux

Dissertation : La vision de la fatalité dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  25 Juillet 2024  •  Dissertation  •  2 394 Mots (10 Pages)  •  67 Vues

Page 1 sur 10

Devoir 3C – Dissertation critique        

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

En premier lieu[a], les poèmes de Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan ont une représentation unanime[b] de la fatalité sombre et inéluctable de la mort. Dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, la mort est montrée comme une présence toujours constante et inévitable. Dans le premier poème, elle est représentée par un oiseau pris dans une cage d’os, une métaphore du corps humain.[c] Cet oiseau est toujours présente[d], ce qui nous montre que la mort est omniprésente : « Lorsque rien n’arrive, [e]On entend froisser ses ailes » (L. 6-7). Cette citation nous montre que la mort fait sentir sa présence par le froissement de ses ailes, cette image évoque une présence constante et insidieuse.[f] Elle est aussi inévitable puisque l’auteur écrit que : « Il ne pourra s’en aller, [g]Qu’après avoir tout mangé » (L.19-20). Ceci nous explique que la mort est une fatalité inévitable et sombre, la mort est présentée de manière froide. Dans le deuxième poème, la mort est elle aussi toujours présente et sombre, elle est représentée par les corbeaux qui sont toujours proches.[h] Les corbeaux sont traditionnellement associés à la mort dans de nombreuses cultures. Ils sont des charognards, attirés par la mort et souvent vus comme des messagers sinistres. Dans le poème de Nelligan, ils incarnent cette menace mortelle et la fin inévitable qui attend chaque individu. De plus, ces deux poèmes montrent une fatalité sombre. Dans le premier, l’auteur écrit : « Il aura mon âme au bec » (L. 24) et dans le deuxième, Nelligan écrit : « Déchirant à larges coups de bec, sans quartier, [i]Mon âme » (L. 12). Ces deux citations illustrent que ces poèmes dépeignent une fin obscure. En bref, leur vision de la fatalité est semblable.  

Toutefois, ces deux poèmes ont une exploration contrastée de la vision de la vie face à la mort,[j] en employant des métaphores distinctes et stylistiquement variés[k]. Saint-Denys Garneau utilise plusieurs métaphores pour symboliser la mort, pour la rendre plus présente. La cage d’os symbolise le corps humain dans lequel la mort vie[l] : « L’oiseau dans ma cage d’os, [m]C’est la mort qui fait son nid » (L. 4-5). Ceci nous montre qu’elle est une force contenue à l’intérieur du corps. L’oiseau ne manifeste pas une violence immédiate [n]mais il attend le moment patiemment pour agir. Elle est inévitable. Le poème reflète une acceptation de la fatalité, elle est une partie inévitable de la vie. De plus, l’auteur utilise une métaphore introspective et intérieure [o]pour démontrer ceci, créant une vision plus personnelle. Ceci représente la mort comme étant une partie interne de l’existence humaine. En revanche, les corbeaux, dans le poème de Nelligan, sont des prédateurs actifs et violents : « Déchirant à larges coups de bec » (L. 12). En utilisant ces termes, l’auteur utilise une hyperbole pour exagérer et intensifier la violence et la brutalité de la mort.[p] Contrairement à Garneau, il illustre un combat plus intense contre la mort.[q] Ceci représente une vision plus conflictuelle de la fatalité, la vie est constamment en danger de mort (les corbeaux). En continuation[r], les corbeaux symbolisent la mort de manière plus dramatique et externe. Ils sont des prédateurs internes, contrairement à l’oiseau, qui est un prédateur externe. En résumé, la fatalité est montrée de manière différente.[s] 

Dans Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau et Les Corbeaux d’Émile Nelligan, bien que la représentation de la fatalité soit différente dans leur vision de la vie contre la mort et leur différence stylistique est similaire[t] dans leur représentation de la fatalité, ils ont néanmoins une même vision de la fatalité et une conclusion similaire quant à son issue.[u] À la fin des deux poèmes, il est souligné que la mort détruira tout sur son chemin et qu’elle prendra en dernier l’âme : dans le poème de Garneau, « Il aura mon âme au bec » (L. 24), et dans celui de Nelligan, « Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, [v]Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier » (L. 13-14). Ces citations nous montrent que les deux auteurs avaient une vision similaire de comment la vie allait finir. Les deux entités, soit les corbeaux et l’oiseau, vont tout dévorer. Ceci illustre que peu importe comment la mort a été apportée, elle a la même fin, elle gagne. Les deux poètes illustrent que la mort ne fait pas de distinction et finira par conquérir toute forme de vie, y compris l'âme elle-même. En somme, cela prouve que la fatalité de la mort est indiscutablement la destinée de chaque être vivant.

 

Nombre de mots [  745  ]

Grille d’appréciation

Veuillez remplir la grille d’appréciation dans les espaces prévus à cet effet.

Note. — La dissertation critique doit respecter le plus possible le nombre de mots exigés. Un maximum de 50 mots en moins est toléré. Par la suite, pour chaque tranche de 100 mots manquants, 5 % des points sont retranchés à l’étudiante ou à l’étudiant.

Tâche demandée

Rédiger les trois paragraphes de développement d’une dissertation critique (700 mots environ) d’un plan dialectique comportant une thèse, une antithèse et une synthèse à partir de deux poèmes.

Durée de la tâche

4 heures

1. Qualité de l’argumentation (45 %)

L’étudiant(e) traite de façon explicite du sujet de rédaction.

Excellent

(90 % et plus)

 Très bien

(89-80 %)

 Bien

 (79-70 %)

Suffisant

 (69-60 %)

Insuffisant

(59 % et moins)

Les arguments principaux sont cohérents par rapport au sujet posé, clairs, convaincants et judicieux.

Ils chapeautent parfaitement les sous-arguments.

Les sous-arguments sont tous clairs, explicites et pertinents par rapport aux arguments principaux et aux illustrations.

Les arguments principaux sont cohérents par rapport au sujet posé, clairs, convaincants.

Ils chapeautent très bien les sous-arguments.

Les sous-arguments sont pour la plupart clairs, pertinents par rapport aux arguments principaux et aux illustrations, mais pas tous suffisamment explicites.

Les arguments principaux sont généralement clairs mais certains sont plus ou moins cohérents ou convaincants par rapport au sujet posé. 

Ils chapeautent bien les sous-arguments.

Certains sous-arguments manquent de clarté et de pertinence par rapport aux arguments principaux et aux illustrations ou ne sont pas suffisamment explicites.

Plusieurs arguments principaux manquent de clarté et de cohérence par rapport au sujet posé.

Ils chapeautent plus ou moins les sous-arguments.

Plusieurs sous-arguments sont confus et peu pertinents par rapport aux arguments principaux et aux illustrations.

Les arguments principaux sont confus et incohérents par rapport au sujet posé.

Ils ne chapeautent pas les sous-arguments.

Les sous-arguments sont confus, manquent de pertinence par rapport aux arguments principaux et aux illustrations ou encore relèvent davantage de l’illustration.

15 à 13,5

    /15

13,4 à 12

12/15

11,9 à 10,5

    /15

10,4 à 9

    /15

8,9 et moins

    /15

Les preuves sont toujours appropriées aux sous-arguments, concises et claires.

Elles sont suffisantes et variées, touchant autant le contenu que les procédés d'écriture. (deux procédés)

Les preuves sont généralement appropriées aux sous-arguments, concises et claires.

Elles sont suffisantes et variées, touchant autant le contenu que les procédés d'écriture. (deux procédés)

 Certaines preuves sont plus ou moins appropriées aux sous-arguments, parfois imprécises ou trop longues.

Elles sont suffisantes mais manquent de variété, touchant davantage le contenu que les procédés d'écriture. (un procédé)

Plusieurs preuves sont peu appropriées aux sous-arguments, imprécises, trop longues ou incomplètes.

Elles sont parfois insuffisantes ou manquent de variété, touchant davantage le contenu que les procédés d'écriture. (un procédé)

Les preuves ne sont pas appropriées aux sous-arguments, sont confuses ou même absentes.

Elles sont souvent insuffisantes et manquent de variété, ne touchant pas du tout les procédés d'écriture. (aucun procédé)

15 à 13,5

    /15

13,4 à 12

13/15

11,9 à 10,5

    /15

10,4 à 9

    /15

8,9 et moins

    /15

Les explications sont toujours éclairantes, pertinentes et explicites

Les explications permettent d’établir des liens constants et pertinents entre le texte et son contexte.

Une connaissance générale ou littéraire est habilement intégrée au texte.

Les explications sont généralement éclairantes, pertinentes et explicites.

 Les explications permettent d’établir, le plus souvent, des liens pertinents entre le texte et son contexte.

Une connaissance générale ou littéraire est adéquatement intégrée au texte.

Les explications sont pertinentes mais manquent parfois de précision.

Les explications, quoique justes, établissent peu de liens entre le texte et son contexte.

Une connaissance générale ou littéraire est plus ou moins bien intégrée au texte.

Les explications sont plus ou moins pertinentes, manquent de précision et sont parfois redondantes par rapport à l'illustration.

 Les explications établissent peu de liens valables entre le texte et son contexte.

Une connaissance générale ou littéraire est intégrée au texte mais elle est peu pertinente.

Les explications ne sont pas pertinentes, sont redondantes par rapport à l’illustration, se limitent à des constats ou encore sont carrément erronées ou absentes.

Les explications n’établissent pas de lien valable entre le texte et son contexte.

Aucune connaissance générale ou littéraire n’est intégrée au texte.

15 à 13,5

    /15

13,4 à 12

13/15

11,9 à 10,5

    /15

10,4 à 9

    /15

8,9 et moins

    /15

Appréciation globale du critère 1 (total de la note des trois sous-critères)        38/45

Commentaires : Vous présentez une analyse intéressante des deux poèmes. Vos arguments principaux sont parfois très convaincants, parfois plus ou moins clairs. Vous trouvez toutefois des passages généralement pertinents et vos explications sont souvent efficaces.

2. Qualité de l’organisation du texte (25 %)

L’étudiant(e) organise efficacement toutes les parties du développement de la dissertation.

Excellent

(90 % et plus)

 Très bien

(89-80 %)

 Bien

 (79-70 %)

Suffisant

 (69-60 %)

Insuffisant

(59 % et moins)

L'organisation du développement est judicieuse par rapport au sujet et respecte parfaitement le plan dialectique.

L'enchaînement entre les parties du texte est logique et efficace. Les marqueurs de relation sont toujours présents et pertinents.

Toutes les citations sont intégrées correctement.

Le texte est parfaitement fluide, le style est limpide.

L'organisation du développement est adéquate par rapport au sujet et respecte bien le plan dialectique.

L'enchaînement entre les parties du texte est logique, les marqueurs de relation sont généralement présents et pertinents.

La majorité des citations sont intégrées correctement.

Le texte est fluide, il se lit facilement.

 L'organisation du développement est plus ou moins adéquate par rapport au sujet mais respecte relativement bien le plan dialectique.

L'enchaînement entre les parties du texte est plus ou moins logique et certains marqueurs de relation sont erronés.

Quelques citations sont plus ou moins bien intégrées.

Le texte se lit bien.

L'organisation du développement est peu appropriée par rapport au sujet et respecte plus ou moins peu le plan dialectique.

L'enchaînement entre les parties du texte est peu logique et plusieurs marqueurs de relation sont erronés ou absents.

Plusieurs citations sont mal intégrées.

Le texte est quelquefois confus.

L'organisation du développement est inadéquate par rapport au sujet et ne respecte pas le plan dialectique.

L'enchaînement entre les parties du texte est illogique et les marqueurs de relation sont souvent erronés ou carrément absents.

La majorité des citations sont mal intégrées.

Le texte est confus.

15 à 13,5

    /15

13,4 à 12

    /15

11,9 à 10,5

11,5/15

10,4 à 9

    /15

8,9 et moins

    /15

Le paragraphe de synthèse rappelle de façon éclairante et pertinente, sans les répéter, les arguments soulevés dans la thèse et l’antithèse. La synthèse permet de présenter les avenues explorées avant d’introduire un argument supplémentaire qui appuie parfaitement la position défendue.

Le paragraphe de synthèse rappelle les arguments soulevés dans la thèse et l’antithèse de façon claire, mais répétitive. La synthèse permet d’introduire un nouvel argument qui appuie correctement la position défendue.

Le paragraphe de synthèse rappelle les arguments soulevés dans la thèse et l’antithèse de façon claire, mais répétitive. La synthèse permet d’introduire un nouvel argument qui appuie la position défendue.

Le paragraphe de synthèse ne rappelle que partiellement les arguments soulevés dans la thèse et l’antithèse. La synthèse permet d’introduire un nouvel argument, mais celui-ci est répétitif ou peu pertinent.

Le paragraphe de synthèse ne rappelle que partiellement les arguments soulevés dans la thèse et l’antithèse. La synthèse n’introduit pas correctement un nouvel argument, il est absent, répétitif ou non pertinent.

10 à 9

    /10

8,9 à 8

8,5/10

7,9 à 7

    /10

6,9 à 6

    /10

5,9 et moins

    /10

Appréciation globale du critère 2 (total de la note des deux sous-critères)        20/25

Commentaires : Votre texte est bien organisé, mais certains marqueurs logiques ou de relation ne sont pas utilisés adéquatement. Les citations présentant plusieurs vers ne sont pas correctement intégrées, à l’aide des barres obliques. La synthèse emmène un nouvel argument, mais celui-ci manque de clarté, comme indiqué en commentaires.

3. Qualité de la langue (30 %)

L’étudiant(e) rédige une dissertation critique dans un français correct.

La qualité de la langue est évaluée de façon quantitative, c’est-à-dire que toutes les fautes sont relevées et comptées. Ainsi, la tutrice ou le tuteur les souligne dans le texte et inscrit, dans la marge, le type d’erreur commise selon les codes suivants :

U orthographe d’usage

G orthographe grammaticale

S syntaxe

P ponctuation

V vocabulaire

Un point est retranché pour chaque faute d’orthographe d’usage, d’orthographe grammaticale, de syntaxe et de vocabulaire, et un demi-point pour chaque faute de ponctuation jusqu’à un maximum de 30 points. Une erreur répétée est considérée comme une faute additionnelle, sauf dans le cas de fautes d’orthographe d’usage.

Appréciation du critère 3         22/30

Commentaires : Il y a quelques erreurs (de grammaire et de vocabulaire), mais qui n’empêchent pas la compréhension du texte. Comme indiqué en commentaires, certaines formulations sont étranges, mais n’ont pas été pénalisées à ce critère.

Note finale         80/100

...

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