A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?
Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anthony Simard • 12 Novembre 2018 • Dissertation • 896 Mots (4 Pages) • 2 727 Vues
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
Thèse : Oui, les deux auteurs nous présentent une même vision de la fatalité
Argument 1 : dans les deux textes, la fatalité est associée à la mort
Sous argument 1 : La mort est représentée par un oiseau.
Pour Saint-Denis Garneau, la mort est un oiseau à l’intérieur de lui : « Je suis une cage d’oiseau /Une cage d’os /Avec un oiseau /L’oiseau dans ma cage d’os /C’est la mort qui fait son nid ». Saint-Denis Garneau montre ici qu’il n’est qu’une « cage », une prison qui renferme la « mort ». La mort est personnifiée par un « oiseau » qui a fait sont nid et qui doit dans la fatalité, le tuer pour être libre. Pour Nelligan, La mort est plusieurs oiseaux qui se nourrissent de son cadavre : « Déchirant à larges coups de bec, sans quartier, / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, /Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. » Les « corbeaux » sont une personnification de la mort Ils sont la fatalité de Nelligan dans le poème. Aucun animal ne peut dévorer l’« âme » d’un humain, mais la mort peut le faire. Dans les deux poèmes, les oiseaux sont responsables de la fatalité des poèmes. Ils dévoreront les âmes des auteurs dans les deux cas.
Sous argument 2 : La mort les dévore petit à petit dans les deux poèmes
Pour Saint-Denis, la fatalité est inévitable. Il sait qu’il va mourir « Il ne pourra s’en aller/ Qu’après avoir tout mangé/ Mon cœur/ La source du sang/ avec la vie dedans ». Le corps de Saint-Denis Garneau doit mourir afin que la mort, personnifié par l’oiseau puisse s’envoler avec son âme. La gradation faite ici, montre que la seule solution pour empêcher la mort de le tourmenté dû à son problème cardiaque est de mourir. Pour ce qui est de Émile Nelligan. Il accepte la fatalité comme étant extérieur à lui. Le narrateur de « Les corbeaux » est déjà mort, il ne fait que présenter la fatalité comme un concept toujours lié à la mort : « Or, cette proie échue à ces démons des nuits/ N’était autre que ma Vie en loque, aux ennuis […] Déchirant à larges coups de bec, sans quartier. / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront entier ». Les « démons » sont une métaphore des corbeaux qui viennent pour manger son corps en décomposition et son âme.
Antithèse : Dans les deux textes, le point de vu face à la fatalité des auteurs n’est pas la même
Sous argument 1 : Saint Denys Garneau présente la fatalité comme quelque chose que l’on vie de son vivant.
En effet, Le poème de Saint-Denys Garneau est arrivé avant la mort, il montre la fatalité d’un point de vu vécu. Il ne la craint pas, mais il la ressent et l’explique : « Lorsque rien n’arrive/ On entend froisser ses ailes/ Et quand on cesse tout à coup/ On l’entend qui roucoule/ Au fond/ comme un grelot. » On remarque ici que lorsque l’on se morfond sur la fatalité on peut la sentir et lui donner du pouvoir « On [l’] entend froisser ses ailes », Tandis-que si l’on profite de la vie elle ne se fera entendre que comme un « grelot ». Saint-Denys Garneau à choisit l’acceptation de la fatalité dans son poème
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