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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?

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Par   •  20 Octobre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  845 Mots (4 Pages)  •  2 374 Vues

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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Dans les poèmes Cage d’oiseau d’Hector Saint-Denys Garneau et Ô tourments d’Alain Grandbois, le thème de la fatalité est abordé de façon similaire puisque les deux auteurs acceptent leur destin qui est celui du grand saut. En effet, dans le poème Cage d’oiseau l’auteur n’a plus d’espoir et finit par accepter sa fin. Tout au long du texte, l’âme de l’auteur est représentée par l’oiseau et son corps par la cage comme nous l’indique cette métaphore : « L’oiseau dans ma cage d’os ». Ainsi, Saint-Denys Garneau exprime la mort comme étant la seule issue : « Il ne pourra s’en aller, qu’après avoir tout mangé, mon cœur, la source du sang, avec la vie dedans » (V. 21 à V.23). Le corps doit mourir afin que l’âme puisse enfin être libre. L’auteur s’attend à mourir. Dans le même ordre d’idées, dans le poème Ô tourments, Alain Grandbois accepte la mort qui attend tout être humain. Il présente la mort comme quelque chose d’inévitable puisque tout est éphémère : « Et nous serons comme des tombes » (V.35). L’auteur fait une comparaison entre le « nous » qui représente l’être humain et les tombes qui est un symbole de la mort. Cette comparaison est d’autant plus frappante grâce à l’utilisation du verbe « être » au futur simple qui signifie que l’auteur est certain que cet évènement arrivera un jour ou l’autre. Chose certaine, les deux auteurs sont conscients du destin qui les attend, soit celui du sommeil éternel.

D’un autre côté, les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même manière. De sa compréhension, Saint-Denys Garneau représente sa fatalité avec l’image d’un oiseau pris dans une cage : « Je suis une cage d’oiseau, une cage d’os, avec un oiseau » (V.1 à V.3). Encore une fois, l’auteur utilise la métaphore de l’oiseau et de sa cage pour exprimer que son âme est prisonnière de son corps. Il n’a pas de liberté et ne peut donc pas s’épanouir en tant que personne libre. L’auteur s’exprime donc de façon claire et imagée par un symbole, la mort de l’humain. Au contraire, Alain Grandbois représente sa fatalité par l’humain lui-même. En effet, l’auteur utilise des pronoms personnels tels que « nous » et « vous » ainsi qu’un champ lexical lié à la mort : « Bientôt l’ombre nous rejoindra » (V.33). « L’ombre » est pour l’auteur un symbolisme de la mort elle-même et le « nous » est l’image de tous les humains. Il y a donc un lien direct entre l’humain et la mort qui l’attend. Même si les deux poèmes traitent du même thème, les deux poètes n’usent pas de la même approche pour l’exploiter.

Les œuvres de Grandbois et de Garneau évoquent un fort sentiment d’enfermement qui va mener les auteurs vers la mort. D’abord, dans son poème, Garneau montre cet emprisonnement alors que son âme semble être recluse sous sa cage thoracique. En effet, il affirme : « L’oiseau dans sa cage, c’est la mort qui fait son nid » (V.4-5). Cette métaphore de l’oiseau prisonnier de sa cage pour faire allusion à l’âme de l’écrivain montre l’état malheureux, dans lequel il se trouve. On sent aussi que cet emprisonnement le guidera

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