A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?
Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eward • 7 Octobre 2018 • Dissertation • 412 Mots (2 Pages) • 929 Vues
Le Québec a vécu, au courant du 21e siècle, plusieurs changements dogmatiques qui ont profondément marqué sa société. En 1960, Gérard Bessette a publié son roman Le Libraire qui prend la forme d’une critique du traditionalisme québécois de l’époque et se voit comme étant un des romans précurseurs de la Révolution Tranquille. Le Libraire est écrit sous la forme d’un journal intime du personnage principal Hervé Jodoin, un homme indifférent qui prend le poste de libraire dans le petit village québécois de St-Joachim. À travers son journal intime, Hervé Jodoin laisse transparaître les réalités d’un temps où la Grande Noirceur avait encore le contrôle de la société et où le clergé et l’élite bourgeoise dominaient. Dès son arrivée à Saint Joachim, Hervé Jodoin fut confronté à cette oppression de l’état et cette censure de la part des habitants. Malgré tout, serait-il vrai de dire que Le Libraire est un roman dans lequel triomphe la liberté ? Sans l’ombre d’un doute, Le Libraire est un roman où la liberté triomphe par-dessus toute forme d’oppression puisqu’elle est une force invisible mais omniprésente au travers de l’histoire, particulièrement chez Hervé Jodoin.
Le roman Le Libraire de Gérard Bessette dépeint avec aisance les caractéristiques propres à un Québec en plein dans la Grande Noirceur. L’Église y joue un rôle primordial puisque la communauté Joachinoise est avide de maintenir les valeurs et tradition de celle-ci telle la fermeture de tout établissement le jour du seigneur (le dimanche). De plus, la majorité des noms de rues que relate Hervé Jodoin dans son journal intime portent le nom d’un Saint de l’Église Catholique. Néanmoins, cette présence religieuse ubiquitaire ne semble en aucun cas perturber Hervé Jodoin qui agit en non-croyant pour qui toute forme de règle religieuse ne s’applique pas. En effet, Hervé Jodoin ne présente aucun respect pour le clergé ni ses membres. Lorsque Mr. le Curé vient l’interroger à la suite de la vente illégale d’un livre de Voltaire au collégien, Jodoin se moque aisément de ce dernier en lui mentant en pleine face : « Je lui ai répondu que je n’en savais rien, attendu que je ne lisais pas moi-même et que, même si j’avais lu, je n’aurais pas osé porter un jugement là-dessus. » (P. 67). Cette juxtaposition de plusieurs phrases permet à Hervé Jodoin d’en mettre plus que nécessaire et démontre à quel point il est facile pour lui de se moquer de quelqu’un avec un titre aussi prestigieux que celui du curé.
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