Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990
TD : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Len0ri • 5 Mai 2024 • TD • 2 317 Mots (10 Pages) • 118 Vues
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Quelques années après Vagues souvenirs de l’année de la peste, Retour à la citadelle ou Derniers remords avant l’oubli, Jean-Luc Lagarce publie Juste la fin de monde (1990), une autre variation sur le thème du retour, très présent dans l’œuvre du dramaturge.
C’est un véritable drame de la communication que décline cette pièce, composée d’un prologue, d’une « première partie », constituée de onze scènes, d’un « intermède » de neuf courtes scènes, d’une « deuxième partie » de trois scènes et d’un épilogue.
Louis, 34 ans, décide de revenir vers les siens, dans son village natal, après de longues années d’absence. Il entreprend ce voyage pour annoncer sa « mort prochaine et irrémédiable ».Malheureusement, dans cette famille, on a du mal à se dire les choses, à exprimer ce que l’on ressent véritablement. Alors, la solidarité, l’affection, laissent place aux malentendus et aux non-dits qui ne feront que renforcer les difficultés de communication au sein de la famille. A la fin de la journée, Louis ne peut que constater son échec. Il n’a pas annoncé la terrible nouvelle, et a perdu l’ultime occasion de resserrer des liens fragilisés par une trop longue absence.
1-COMPETENCES VISEES
-Entrer dans l’échange oral
-Entrer dans l’échange écrit
-Confronter des savoirs et des valeurs pour construire son identité culturelle
2-POURQUOI « JUSTE LA FIN DU MONDE »
L’étude de cette pièce permet d’aborder le thème des angoisses de l’Homme (maladie, mort) et des limites du langage ; deux thèmes récurrents dans la littérature du XXème siècle. Par ailleurs, cette pièce, sans être trop éloignée de ce que peuvent vivre les élèves au quotidien (différence, difficultés relationnelles, conflits familiaux) permet d’amener les élèves à s’approprier des connaissances concernant les particularités de la parole théâtrale.
3-POINTS ABORDES AU COURS DE LA SEQUENCE
Séquence croisée Au XXème siècle, l’Homme et son rapport au monde à travers la littérature et les autres arts La parole en spectacle | Interrogations traitées : -Comment la lecture d’œuvres littéraires permet-elle de s’interroger sur le rapport de l’Homme au monde ? -Qu’apporte à l’Homme d’hier et d’aujourd’hui la dimension collective de la mise en spectacle de la parole ? Connaissances : -L’énonciation dans le texte théâtral. -Les procédés de soulignement et d’effacement du discours Capacités et attitudes : -Mettre en regard des essais, des œuvres littéraires et artistiques et les questions posées au moment de leur création sur le rapport de l’individu au monde. -Analyser une scène de théâtre en saisissant sa dimension scénique. -Repérer en quoi une situation ou des personnages de fiction peuvent représenter des questions humaines universelles. -S’interroger sur la condition humaine |
4-TRAVAIL FINAL ATTENDU
En fin de séquence, les élèves auront à discuter, délibérer, dire s’ils conçoivent le fait que l’Homme puisse capituler devant les limites du langage , ou le caractère insoluble d’une situation.
Exemples :
Selon-vous , la parole a-t-elle des limites ?
Existe -t-il des situations ou la parole est insuffisante ?
Pensez-vous que la parole puisse permette à l’Homme d’atteindre ses objectifs en toutes circonstances ?
REMARQUES :
Le parcours de lecture a été globalement apprécié par les élèves.
Ils ont eu l’occasion de jouer la première scène après s’être imprégnés du texte.
Dans le prolongement de la scène 11, on peut proposer une lecture à la lumière du mythe de Caïn et Abel. (Penser à la toile de Chagall en lecture de l’image)
On peut aussi mettre en évidence l’intertextualité avec le mythe(ou plutôt la parabole) du fils prodigue par rapport à la thématique du retour .
L’épilogue peut donner lieu à une lecture d’image, ou à une lecture comparative avec l’excipit de L’Etranger de CAMUS.
(Lancement)
JUSTE LA FIN DU MONDE… QUAND LES MOTS VOUS LÂCHENT
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« L’homme moderne seul face à la fatalité »
Problématique : Dans quelle mesure le prologue annonce-t-il la tension dramatique qui dominera tout au long de la pièce ?
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« Des retrouvailles déconcertantes »
En quoi la première scène d’exposition s’oppose-t-elle à une scène classique de retrouvailles ?
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« Quand l’affection se traduit en reproches »
Pourquoi peut-on comparer ce monologue à un réquisitoire
Suzanne prend la parole ; mais l’expression de l’affection d’une sœur ravie de retrouver son frère aîné se transforme en un florilège de reproches.[pic 16]
Scène 3
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