Affects, régulations émotionnelles et dynamiques affectives

19/03/23

CM 6 : AFFECTS, REGULATIONS EMOTIONNELLES ET DYNAMQIUES AFFECTIVES

Les événements provoquent différentes perturbations affectives, cognitives et comportementales

Les émotions sont des phénomènes dynamiques par excellence.

• Elles augmentent et diminuent en intensité au cours du temps à travers les situations du quotidien.
• Ce qui détermine le plus les fluctuations émotionnelles sont les événements.

Etude de cas de Pascale : pendant 30 jours, elle rapporte chaque soir l’intensité des émotions positives et négatives qu’elle a ressenti, avec l’événement associé

Etude de cas de Véronique : Elle a des fluctuations plus intenses.

Elle se différencie de Pascale sur l’intensité émotionnelle.

Elle semble avoir beaucoup plus de difficulté pour identifier les éléments déclencheurs.

La concomitance de ces deux éléments n’est pas un hasard.

• Il est connu en psychologie des émotions que nos émotions fluctuent d’autant plus que nous ne parvenons pas à en repérer les causes.

1. PREDICTEURS DES FLUCTUATIONS EMOTIONNELLES

Plus les gens sont alexithymique (renvoie à la propension à rencontrer des difficultés pour identifier/comprendre/parler de ses émotions) sont aussi celles qui connaissent en moyenne les fluctuations émotionnelles les plus intenses

(schéma)

Un prédicteur extrêmement fort consiste en les stratégies de régulations émotionnelles que nous utilisons.

Les psychothérapies utilisent des stratégies de régulation émotionnelle.

L’une des premières thérapies validées scientifiquement était une thérapie comportementale développé dans les années 30-40-40 qu’on appelait la désensibilisation progressive. 

• Elle avait pour objectif de traiter les phobies spécifiques.
• Elle proposait de contrecarrer les techniques d’évitement.

(schéma)

Un affect (= renvoie en psychologie scientifique à une émotion dont l’individu a conscience.)

Or, comme les études citées ici reposent sur des scores obtenus via des questionnaires amenant les individus à indiquer à quelle intensité ils ressentent telle ou telle émotion, nous travaillons sur des émotions « conscientisées ».

La multitude des affects qui existent se caractérisent essentiellement par leur position sur 2 dimensions :

• La valence (nature plus ou moins positive ou négative), l’axe horizontal sur la diapositive : émotions plaisantes à droite et déplaisantes à gauche

• L’activation (nature plus ou moins activée), l’axe vertical sur la diapositive : degré d’énergie associée à une émotion

• La valence et l’activation sont indépendantes, peu corrélées entre elles.

Bien que la structure dite « circomplexe » des affects présentés sur l’image en distingue davantage

il est surtout important de retenir qu’il existe 4 grand types d’affects :

• les affects positifs activés (vivacité, enthousiasme)
• les affects positifs inactivés (calme, sérénité)
• les affects négatifs inactivés (lassitude, tristesse)
• les affects négatifs activés (anxiété, nervosité, colère)

1. MODELE DE LAZARUS ET FOLKMAN

(schéma)

Un excellent modèle pour comprendre les liens entre évènements, pensées, affects, comportements et stratégies de régulation émotionnelle est le modèle proposé par Lazarus et Folkman (1984).

Ce modèle, confirmé par de nombreuses études scientifiques, avance les éléments suivants :

• Chaque individu à son propre niveau d’homéostasie sur le plan affectif : évaluation primaire en rapport avec mes buts

• Il s’agit du niveau d’affects positifs et négatifs moyen qui lui convient, et auquel il se situe la plupart du temps, autour duquel il fluctue.

• Les évènements rencontrés, selon la manière dont ils sont perçus (pensées), causent des changements affectifs (déséquilibre de l’homéostasie) : évaluation secondaire et incontrôlable

• Si je perçois un examen comme une occasion d’échec potentiel, l’intensité de mon anxiété va augmenter.

• Si je perçois cet évènement comme un défi et une occasion de progresser, l’intensité de mon excitation va augmenter.

•  Ce changement affectif, s’il est perçu comme désagréable, causera l’utilisation de stratégies de régulation émotionnelle.

• Si je trouve cette augmentation de mon anxiété désagréable, je vais être motivé à utiliser des stratégies au niveau des pensées (chercher à changer de point de vue, penser à autre chose)

• ou au niveau des comportements (faire de la relaxation, reprendre mes révisions pour ne plus craindre cet examen).

• Ces stratégies, à leur tour, modifieront les affects ressentis.

• Selon que la stratégie que j’ai utilisée est efficace ou non, mon anxiété pourra diminuer, se maintenir à un niveau élevé, ou augmenter encore.

• C’est ce que l’on appelle la récupération.

1. MODELE FACTORILE EN 5 FACTEURS DES STARTEGIES DE REGULATION EMOTIONNELLE

Les stratégies de régulation émotionnelle qui existent peuvent être comptées en centaines.

La régulation émotionnelle renvoie en effet à tous les processus susceptibles d’être mis en œuvre pour modifier les émotions que nous éprouvons, la façon de les exprimer et leurs causes.

Ainsi, changer de point de vue sur une situation, penser à autre chose, s’engager dans la résolution active de ses problèmes, prendre un bain, écouter de la musique, savourer l’instant présent, ruminer, et bien d’autres choses encore, sont des stratégies de régulation émotionnelle.

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