Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?
Dissertation : Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar imlea • 14 Janvier 2024 • Dissertation • 463 Mots (2 Pages) • 128 Vues
“Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?”
« Le juste selon la nature » d’après Calliclès, dans Gorgias (texte de Platon). Selon lui, pour instaurer un ordre juste, il faut de la force car elle est conforme à la nature. La justice devrait alors être mise en place par la force. Donc, c’est la nature qui définit la justice. Ainsi, comme les plus forts sont les plus puissants, ils dominent les plus faibles, c’est donc la vision de Calliclès de la justice par la nature. Si on transpose ça vision de la justice à notre époque alors c’est aux plus puissants de pouvoir décider ce qui est juste. Et les plus puissants sont les États. Dans les faits, c’est bien l’État qui décide de la justice puisque que c’est l’institution qui décide, instaure et garantit les lois, les tribunaux, l'appareil judiciaire. Or, c’est aussi une administration, une police, des services qui sont censés obéir aux citoyens autant que les contrôler. Donc il contrôle la justice, les lois. Mais de quel droit le fait-il ? Doit-on accepter ces lois d’un État seulement parce que c’est un État ? Néanmoins on sait que l’État a une limite sur la question de décider de ce qui est juste. On va alors pouvoir distinguer deux notions de justice. On peut entendre ce qui est légal : ce qui est juste, ce qui correspond aux lois instituées, c'est un système judiciaire et on peut aussi entendre ce qui est légitime, c'est-à-dire le principe, souvent moral ou politique, qui justifie les lois, que les lois soit égalitaire et fondée en raisons. On peut donc reprocher à une loi d’être injuste quand on ne la considère pas légitime. Or la question de la légitimité peut poser problème car qui peut dire ce qui est légitime. Ne risque t-on pas le désordre si chacun devient juge de ce qu’il pense juste puisqu’il existe différentes visions de la justice et que pour chacun elle diffère. Alors, face à ces désaccords et la difficulté dans laquelle nous sommes de définir ce qui est juste, n’est-il pas logique de nous en remettre à l’État pour résoudre ce problème ? Ou alors ma conscience morale suffit-elle en matière de justice ? Ainsi les lois ont à l’évidence une prétention à dire ce qui est juste. Mais l’État définit-il à lui seul la justice ? Pour répondre à ce problème, nous verrons comment l’État pourrait-il s’arroger de cette prérogative qu’est la justice ? Puis nous aborderons le fait que la conscience morale de chacun peut décider de ce qui est juste et bon de faire. Enfin, nous terminerons avec le fait que la justice devrait faire l’objet d’un consensus, horizontal, entre citoyens et pas seulement être l’objet d’une décision verticale venant de l’État.
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