Revient-il à l'Etat de décider de ce qui est juste ?
Dissertation : Revient-il à l'Etat de décider de ce qui est juste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar opitropre • 1 Mars 2023 • Dissertation • 2 889 Mots (12 Pages) • 360 Vues
Sitterlé Lilian Term A
Revient t’il à l’État de décider de ce qui est juste ?
L’État est une instance de pouvoir . C’est un ensemble d’institutions dont le rôle est d’instaurer ou de maintenir l’ordre au sein de la communauté politique . Il dispose pour cela de forces qui lui permettent de contraindre , de réprimer et de punir ; parmi ces forces il est possible de retrouver la police, l’armée, mais surtout l’appareil judiciaire chargé de faire respecter la justice . Pourtant la justice ne signifie pas seulement ce qui est conforme à la loi écrite , mais aussi à la loi morale. S’ il revient à l’État de décider de la loi ce n’est pas à lui de fabriquer et de créer sa légitimité. La question du juste peut être propre à chacun mais le but d’une société est le vivre ensemble pour prospérer, ainsi l’État à un rôle de conciliateur entre les différentes conceptions de justice des individus qui le compose pour s’entendre sur l’universalité de la justice De cette manière nous verrons s’ il revient uniquement à l’État de décider de ce qui est juste et dans quelles conditions l’État peut-il se définir comme juste ? Dans une première partie nous verrons que l’État garantie une justice grâce à différents instruments et qu’il protège une justice en accord avec le plus grand nombre d’individus puis dans une seconde partie nous verrons que l’Etat n’est pas toujours garant de la justice voir qu’il peut passer outre et que la justice est quelque chose qui s’impose naturellement dans les consciences des individus.
Au sein d’une société , le droit désigne l’ensemble des lois qui règlent les rapports des hommes entre eux , par ailleurs la justice est l’institution correspondant au pouvoir judiciaire sous la joute de l’état qui est chargé de faire respecter ces lois . Cette institution fonctionne à l’aide d’administrations et de personnes comme les tribunaux ou les magistrats , qui ont pour tâche d’assurer la bonne application de la législation en vigueur. La justice suppose l’égalité des individus devant la loi , mais aussi de faire preuve d’une certaine équité qui se différencie de l’égal par le fait que la loi peut être ajustée dans une quête d’un certain idéal de justice . Ce mécanisme très complexe de justice est donc assurés par l’état qui dispose de la capacité à organiser. L’État assure un cadre de stabilité pour que les individus puissent rechercher leur bonheur personnel et collectif. Si l’État assure ce rôle, la population sera reconnaissante et reconnaitra une autorité. Cette justice n’est cependant pas incontestable elle évolue selon les contextes les régimes et les époques , la notion de légal et d’illégal se retrouve assez malléable. L’État assure une justice correspondant en partie aux attentes de sa population en édictant de nouvelles lois et parfois en en abolissant. C’est le législatif qui incarne un tel pouvoir de décision. L’universalité de la loi, garante de l’égalité des citoyens et de la volonté générale, fait de celle-ci l’organe de la justice. Au niveau du pouvoir judiciaire , c’est au juge qu’il revient d’appliquer la loi pour punir et sanctionner mais aussi de l’interpréter . Le cas de la jurisprudence est très intéressant , il exprime les décisions concrètes au cas par cas, que prend le juge à la fois sujet particulier et représentant du pouvoir judiciaire de l’Etat . Cela est mené par le juge dans une quête d’équité , comme prôné par Aristote où l’équité est la justice qui consiste à corriger ou compléter la loi là où , en raison de sa nécessaire généralité , elle n’est pas directement applicable à telle ou telle situation particulière. Le juge mène cette recherche d’équité dans une neutralité la plus totale , la justice se veut comme une instance neutre , extérieure à la société , et donc seule à même de rendre une décision qui permette de trancher de manière objective les conflits entre citoyens.
Dans nos sociétés démocratiques actuelles , le peuple a un certain pouvoir sur la justice car il élit ses législateurs où ces derniers voteront en faveur ou contre des projets de loi qui définiront la légalité de certains actes ou non . Le mot démocratie prend alors ici son sens du grec demos cratos , pouvoir au peuple les citoyens décident de manière indirecte de la justice selon leur propre conception de ce qu’elle ait pour l’individu ce qui revêt d’un droit moral essentiel . Pour assurer une justice tout les points de vue ne peuvent être pris en compte , de ce fait le principe de majorité s’est imposé , certaines idées ou conceptions sont alors laissées de côtés car ne satisfaisant pas un nombre de personnes suffisamment importantes pour que ces idées soient prise en considération alors que ces dernières peuvent tout de même être estimées comme juste .L’un des problèmes dans notre société actuelle est que devant la démographie importante au sein de notre société les législateurs ne peuvent pas représenter tout les points de vu certains individus se retrouvent donc laiser , leur avis et conception n’étant pas exprimé . Parfois les citoyens ne sont entièrement en accord avec les idées d’ aucun législateur , et accorde donc leur vote à celui qu’ils trouvent le moins pire , avec lequel ils ont le plus de points de ressemblance . Ces éléments impliquent alors que la justice n’est pas construite autour de la pleine volonté de tout les indivisus , ce qui peut amener à un désintérêt progressif de la part de certaines populations autour de la classe politique , ne se sentant pas représenter .Il est possible de parler d’une certaine façon d’une dictature de la majorité qui décide pour des minorités non consentantes ce qui peut aller jusqu’à de l’oppression. La justice a cependant besoin de l’État pour être assurée par les institutions et d’autres forces comme par exemple la police . L’état a donc dans nos démocraties modernes un rôle d’intermédiaire entre les citoyens pouvant agir sur la vie politique et la justice ainsi que son application , ce rôle paraît cependant imparfait car tout les avis ne peuvent pas être pris en compte devant la pluralité de ces derniers . Winston Churchill disait “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes” en effet la démocratie apparaît comme le régime politique à grande échelle le plus équitable surtout si on le compare aux différents régimes autoritaires et monarchiques qui se caractérisent par une justice totalement arbitraire.
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