L’altruiste, un égoïste raisonnable

L’altruiste un égoïste raisonnable.

Bonjour à tous!

L’altruiste et l'égoïste , voici deux mentalités opposées. Si nous les considérons comme des personnages ils sont antagonistes. Les grecques antiques, les religieux du moyen age et les philosophes des Lumières se sont tous interrogés sur le lien qui unie ces caractères. L’un donne tous ce qu’il peut pour aider. Tandis que l’autre ne se soucie que de son propre intérêt. Bien que ces images soient totalement opposées, rares sont les situations où elles ne se rejoignent pas. Car oui, la présence de l’un mène à la présence de l’autres, il y a une complémentarité entre eux.

Comparons d’abord ces deux traits de personnalité.

D'une part, l’égoïste pur Il ne pense qu’à ses propres intérêts La société d’aujourd’hui critique les égoïstes et ne les aime pas, mais les comprend-t-elle totalement ? Pourquoi sont-ils comme ça ? Eh bien, nombreuses sont les causes.  Les égoïstes mettent souvent leur propre bien-être et leur propre bonheur en premier, sans considération pour les besoins et les sentiments des autres.  Ainsi il peut avoir tendance à ne pas vous écouter et ne pas prendre en compte vos envies. Vos mots tomberaient-ils dans l’oreille d’un sourd. Non non non! Il vous entendra mais cela n’aura aucune valeur à ces yeux. Car son attention se porte sur autre chose. Son propre bien être, cela nuit évidement à ses relations, mais c’est sa stratégie. Stratégie de réussite redoutable, l’égoïste ne dépend de personne. Il tiens sa vie entre ses mains. Il ne peut se reprocher ses erreurs qu’à soi même, et se vanter seulement de ses propre réussite. Leurs actions peuvent parfois paraitre incorrects et impolies, mais souvent elles leurs sont bénéfiques. Ainsi, ils tournent le dos au monde à la recherche du bien personnel.

L’altruiste, au contraire, trouve son bien personnel en se tournant vers le monde. C’est bien pour cela que ce caractère est idéalisé. Il apporte du bien même aux pires individus de la terre. Il fait le bien coute que coute. Dans la littérature française, nous connaissons tous l’adage des trois mousquetaires : “tous pour un et un pour tous”, voici un credo altruiste,  Athos, Aramis et Porthos, étaient prêt à donner leur vie pour aider D’Artagnan et vice versa. C'est beau ! Ainsi depuis des siècles, L'altruisme est considéré comme une vertue, une qualité noble et souhaitable. On l’enseigne à tous, enfants et adulte. Bien sûr il existe de nombreuses variations dans l’altruisme, allant de l’altruiste dévoué qui peut consacrer sa vie à une tâche humanitaire. Jusqu’au simple altruiste qui va laisser sa place à une personne âgé dans le bus.

Mais si l’égoïste cherche seulement son bien et l’altruiste cherche son bien dans la satisfaction des autres. Alors, les deux sont en quête du bonheur. Le bonheur dicte nos actions qui que nous soyons. EUREKA ! L’altruiste est aussi un égoïste mais c’est nuançable. Et c’est là qu’intervient la citation de Rémy de Gourmont : l’altruiste est un égoïste raisonnable.

Nous pouvons utiliser cette citation dans de nombreuses situations. Par exemple dans le monde professionnel, certains métiers demandent d’être exceptionnelle. L’altruisme en est souvent le pilier. Les avocats et les médecins ne font que s’y plier. Ils donnent de leur temps et de leur force pour obtenir la reconnaissance de leur client plein d’espérance. Ils sont altruistes. Cependant, ils attendent une reconnaissance matérielle et morale, un payement et un merci, ce qui est en partie de l’égoïsme de leur part, mais un égoïsme raisonnable.

Ce phénomène d’échange s’applique non seulement aux humains mais aussi au monde animal. Il me revient en tête le fonctionnement des chauves-souris vampires. Oui oui les chauves-souris vampires, qui comme Dracula se nourrissent du sang de leur victime ! Ne vous inquiétez pas aucun risque elles ne font que 18 cm. Je disais Leur alimentation sanguinaire ne leur permet de survivre que 36 heures. Soi deux jours et une nuit. Il est évident que chacune ne peut trouver son repas à minuit. Intervient alors un phénomène d’altruisme naturel, la chauves-souris ayant trouvé une proie, la partage avec celles qui n’en ont pas trouvé. Mais ce n’est pas de l’altruisme pur elle attend quelque chose en retour. Comme lorsqu'un collègue vous paye un café, vous lui en offrez un la fois prochaine. Les chauves-souris sont collègues, c’est leur survie. Car oui, si la nuit suivante la chauve-souris qui partage se retrouve sans nourriture, alors celles avec qui elle a partagé avant, partageront avec elle la nuit suivante. C'est ici de l’altruisme réciproque, dicté par l’instinct de survie certes, mais que nous reproduisons tous, lorsque l’on donne l’on reçoit. Et lorsque l’on reçoit l’on donne.

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