La nature-a-t-elle des droits ?

La nature-a-t-elle des droits ?

        Dans sa Lettre à l’éléphant, le romancier Romain Gary s’adresse à l’animal en train de périr de la chasse ou de la sécheresse dont l’homme est la cause. Tuer un éléphant pour son ivoire nous semble aujourd’hui une horreur mais comment défendre cette espèce si sa disparition n’impacte pas l’humain dans son existence directe ? L’éléphant a-t-il des droits à faire valoir ?

        1- Plus généralement, on se demandera si la nature appartient à l’homme de manière absolue ou alors si elle doit être défendue et pour quelles raisons.

        2- Plus généralement on pourrait se demander s’il est censé d’accorder des droits à la nature ou si ceux-ci doivent rester exclusivement humain.

        3- Plus généralement, on pourra se demander si la nature est sous le contrôle total de l’humain ou si elle a des valeurs à promouvoir.

        4- Plus généralement, on peut se demander si l’on peut attribuer des droits à la nature (la biosphère) ou si le droit est strictement humain.

        1- Spontanément on pense que la nature peut avoir certains droits mais que les droits humains restent habituellement prioritaires.

        2- Spontanément on pense que la nature est une chose qu’il faut préserver que ce soit pour notre intérêt ou encore pour différents idéaux.

        3- Spontanément on pense que l’animal n’a pas de droits mais quand nous y repensons, qu’est-ce qu’un droit, qu’une liberté ?

        4- Spontanément on peut penser que les droits doivent être partagés entre tous les êtres vivants et qu’il est censé d’accorder des droits à la nature.

        5- Spontanément on pense qu’il est impossible d’attribuer des droits aux animaux par exemple car la droit suppose la « réciprocité » comme l’écrit Luc Ferry en 1992 dans Le nouvel ordre écologique. Un arbre, un éléphant ne peuvent être sujet de droit.

        6- Spontanément on pense que la biosphère, incapable de réciprocité, n’a pas de valeur intrinsèque et n’est donc pas sujet de droit.

        1- Pourtant, après réflexion, on remarque que la biosphère est constituée d’êtres vivants, susceptibles donc, de souffrir. Et peut-être est-ce à partir de là que des droits devraient être attribués.

        2- Pourtant, comme l’écrit Christopher Stone dans Les arbres devraient-ils pouvoir plaider ? en 1972, certaines institutions comme les Etats, disposent de droits sans réciprocité. La nature devrait donc pouvoir en bénéficier aussi.

        3- Pourtant, la définition du droit s’arrête-t-elle forcément à la réciprocité ?

        1- Dans un premier temps, nous montrerons les difficultés juridiques et morales qu’il y a à attribuer des droits à l’ensemble de la nature. Toutefois, notre deuxième partie tentera de montrer la nécessité qu’il y a à défendre et à préserver la nature. Ainsi, nous demanderons-nous finalement à quelles conditions, selon quels critères qu’il reste à inventer, la nature peut-elle devenir sujet de droit.

        2- Dans un premier temps, nous montrerons les difficultés juridiques et morales qu’il y a à attribuer des droits à l’ensemble de la nature. Dans un second temps, nous verrons l’importance de la préservation de la nature qui nous entoure. Finalement, nous pourrons nous demander : la nature doit-elle autant de droits que ceux accordés à l’homme ?

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