6DPH1 Initiation aux concepts fondamentaux de la philosophie
Résumé : 6DPH1 Initiation aux concepts fondamentaux de la philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anna Lourenço • 1 Février 2024 • Résumé • 2 660 Mots (11 Pages) • 151 Vues
Baccalauréat universitaire en théologie Ana Lourenço
6DPH1 Initiation aux concepts fondamentaux de la philosophie
Evaluation leçon n°1 08.10.2023
1.Platon ne considère pas que le devenir est synonyme d’une connaissance véritable, puisque l’individu n’a pas encore acquis le stade de la sagesse. Il est encore au niveau de transition, ayant des idées changeantes, qui ne cessent pas d’évoluer au long de sa vie. Elles sont l’expression de la transformation constante qui s’opère dans l’Homme, qui n’a pas toujours la même conception de sa pensée, au contraire, ses idéaux sont perpétuellement mobiles. La sensibilité de chaque personne lui fait percevoir une même chose de façon très distincte. L’idiosyncrasie ne peut pas être la vérité absolue puisqu’elle se caractérise par le fait d’être abstraite et donc pas objective, car les perceptions des individus face aux éléments qui les entourent sont propres à chacun. Un objet peu être considéré comme étant tout et rien à la fois, selon l’état d’esprit de la personne. Ce que nous sommes aujourd’hui, nous ne le seront certainement pas d’ici deux ans, puisque nous sommes des êtres mutables. Or pour Platon, la connaissance ne peut être véritable que si elle reste la même, indépendamment du sujet et de ses sensations éprouvées. Il refuse l’idéologie de Protagoras qui défends qu’ils existent plusieurs vérités et qui sont dépendantes de la perception de chaque Homme. Ce penseur défend l’existence des réalités en devenir. Platon trouve cela insensé puisque ce genre de savoir n’est pas planétaire mais plutôt unique à chaque personne. Le philosophe soutient l’existence de deux cosmos opposés : l’intelligible et le sensible. Mais seul le monde intelligible offre une connaissance véritable puisqu’il est régi par la raison, et est gardien de ce qui est juste et vrai (autrement dit : les idées pures).
2. Pour atteindre la connaissance véritable, Platon a défini un parcours de 5 stades dans un ordre bien précis :
- le nom, qui est la définition que nous donnons à quelque chose par le moyen du langage, démontrant ainsi la valeur que nous l’attribuons en l’affirmant. Les animaux ne possèdent pas de langage, donc n’ont pas la faculté d’émerveillement envers quelque chose.
- la définition, qui apporte les détails de l’objet en question et constitue le premier stade de connaissance, qui le rends réel.
- la représentation, qui évoque la réalité sensible représentée par les choses matérielles et est composée soit par des éléments naturels ou soit objets artificiels. Elle englobe les sensations que nous pouvons ressentir avec nos 5 sens.
- la science, qui se compose de deux pôles. Le premier, l’opinion juste (également appelée sixième sens) des choses qui sont essentielles pour l’action. Elle nous guide dans ce que nous devons réaliser de façon juste et nous permets d’atteindre la réussite. Cependant, elle n’est pas toujours fiable puisqu’elle est intuitive et n’est pas dotée de savoir ou intelligence. Le deuxième, l’intellection qui est le lien entre tous les autres éléments et également la forme plus authentique de connaissance.
- être en soi, qui corresponds à l’essence et rejette de cette façon le sensible.
Les trois premiers points sont les facteurs nécessaires pour atteindre une connaissance sensible. Elles représentent nos illusions, croyances, rêves, souvenirs, les objets matériels et ce qu’on imagine. Les deux derniers aspects sont ce qui caractérise la connaissance intelligible (endroit où la vérité habite). Comportant notre intellectualité, le bien, nos pensées, les concepts mathématiques, les notions de vérité et de justice. En franchissant le dernier niveau nous atteignons la connaissance véritable. Notons que Platon ne saute pas les étapes, car il sait que la connaissance est un long chemin qui demande de la volonté de celui qui la cherche. On ne peut pas passer du monde sensible au monde intelligible en brûlant les niveaux, car ils sont essentiels pour le procès de la construction de la sagesse véritable. Dépasser les échelons serait comme demander à un nouveau-né de marcher le jour de sa naissance. Il n’aurait pas acquis les facultés intellectuelles et physiques nécessaires pour le faire. De ce fait, un temps d’adaptation et d’apprentissage lui est essentiel. L’âme c’est le point de fusion entre le monde sensible et le monde intelligible. Elle ne peut pas se débarrasser du corps où elle habite. Les deux cosmos n’ont pas le choix que celui d’exister ensemble.
L’épistémologie platonienne attribue une place centrale à l’être humain. Le philosophe considère que l’individu est composé de deux facettes totalement opposées. Son corps, qui représente le cosmos sensible ; et son âme, qui est symbolisée par le cosmos intelligible. Ce dualisme est illustré par Platon dans le mythe de la caverne. Cette histoire démontre la difficulté de mener l’être humain vers une connaissance véritable, par faute de volonté. Leur paresse de chercher la vérité les conditionne et ne permets pas une renaissance de l’être. Des individus sont enchainés depuis leur naissance dans une grotte. Ils n’ont jamais eu la curiosité de savoir d’où leurs chaines provenaient ou l’audace de s’échapper de cet endroit. Un jour, l’un d’entre eux a eu le courage d’explorer le chemin qui menait vers la sortie. Il était bien évidement apeuré parce qu’il ne savait pas ce qui lui attendait pendant le chemin. Néanmoins, il ne s’est pas laissé décourager par la peur, et a finalement réussi à s’enfuir. Cet homme est venu raconter la bonne nouvelle aux autres prisonniers. Mais ses camarades ne l’ont pas cru et se sont même moquer de lui. Cette allégorie suggère que l’être humain a besoin d’un maître pour lui montrer la route et la méthode qui mènent vers la connaissance. Mais cette sagesse peut uniquement être atteinte, s’il y a une volonté de l’individu de sortir de sa zone de confort. Il doit avoir la prédisposition d’apprendre, de laisser tomber ses chaînes, ses certitudes, laissant derrière lui sa sottise. Même le meilleur enseignant du monde, ne peut pas transformer un individu désintéressé, en un élève brillant. De cette façon, la connaissance véritable est seulement dépendante de la motivation qui est à l’intérieur de l’individu (prédisposition).
Platon conçoit le monde de façon double. Il contient une sphère sensible qui fait référence au monde physique dans lequel nous vivons, atteignable par nous sens ; et une sphère réelle qui fait allusion à un monde qui est supérieur à nous, accessible par notre raison. Le cosmos de l’apparence réunis en lui ce qui est abstrait, incertain, corrompu, changeant et ce qui est matériel. Par nos sensations physiques nous ressentons les choses et exprimons un avis personnel concernant une forme. Cette perception n’est pas objective puisqu’elle se base sur l’apparence de quelque chose. Par exemple, je peux affirmer qu’un chat va manger des croquettes, jouer, dormir, vieillir et évidemment mourir un jour. Je sais qu’il est éphémère et périssable. Je peux également imaginer sa forme spécifique (robe noire, yeux verts, race sphynx) même s’il n’est pas en face de moi. Cela correspond à la copie imparfaite de ce qui est réel, mais n’est rien d’autre qu’une utopie. Le monde réel possède en lui les idées immuables, l’intelligence et les concepts inaltérables. Le philosophe prétend que le chat réel n’est pas celui qui a des caractéristiques mutables, mais plutôt des traits qui peuvent être appliqués à tous les autres chats, indépendamment de leur race ou âge. Dans le monde réel le chat a justement une forme constante, impérissable et éternelle, qui peut être applicable à tous les autres chats qui existent sur Terre.
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