Selon Rousseau, la parole peut-elle reposer sur les émotions ?

Philo

Selon Rousseau, la parole peut-elle reposer sur les émotions ?

Intro :

L’origine du langage a toujours suscité l’intérêt et le désaccord chez certaines personnes. Afin de tenter de répondre à ces interrogations, certains mythes ont tenté de donner aux langues une origine surnaturelle. Pour la Bible par exemple, la multiplicité des langues expliquée par la Tour de Babel, selon laquelle la langue unique des origines aurait été divisée en une multitude de langues pour apporter la discorde entre les hommes. Pour Rousseau la création même de la parole reposerait sur les émotions. Il explique alors sa thèse distinguant les premiers besoins et les besoins moraux des passions.

Mais comment la parole a elle put s’initier parmi les hommes à l’origine, quel y est le rôle des sentiments ? Et quelles sont les motivations qui ont poussé ces derniers à apprendre à communiquer et s’exprimer entre eux ? Et avec le temps, a-t-elle toujours la même valeur aujourd’hui ?

Dans un premier lieu nous verrons de quelle façon Rousseau affirme son opinion selon laquelle la parole est née grâce à l’extériorisation d’une passion donc d’un sentiment. Pour donner suite à cela nous suivrons l’argumentation de ses dires sur ces origines.

I Affirmation parole=/besoin :

a- D’après Rousseau et d’après tout fondement logique l’humanité commença par sentir et ressentir les choses avant de pouvoir y réfléchir et d’y raisonner, cela alimente alors sa thèse selon laquelle les toutes premières paroles sont bien à la base de l’expression d’un sentiment et d’une émotion. Si une nécessité est bien à l’œuvre dans l’apparition du langage, elle n’est pas liée au souci de survivre, mais à la nécessité d’exprimer des passions. On peut donc penser, dit-il, que celles-ci ”arrachèrent les premières voix“ : c’est la nécessité d’exprimer les passions qui explique l’apparition du langage

b- Cette communication permet d’unir les hommes avec une caractéristique commune : le langage. A contrario les premiers besoins ont eux permis aux hommes de s’éloigner les uns des autres. Si le langage crée des liens entre nous, s’il nous permet d’échanger, s’il nous rapproche, il ne peut avoir été crée en vertu d’un besoin dont l’“effet naturel“, dit Rousseau, est “d’écarter les hommes “. La logique du besoin, en effet, amène l’espèce humaine à se séparer et à se répandre, et non à s’unir : on peut penser que la logique du besoin est celle de l’intérêt, qui nous sépare et nous pousse à chercher ailleurs ce qui peut nous satisfaire. Or, si la poursuite du besoin vital nous sépare, il serait contradictoire, selon Rousseau, de dire à la fois que le besoin nous sépare et nous pousse à parler, à échanger : ce serait dire qu’il nous sépare et nous unit en même temps.

Transition :

Quelles émotions sont alors assez forte pour permettre une telle évolution ? Et quelles sont les origines de ses passions ?

II Argumentation de sa thèse :

a-Dans son argumentation Rousseau nous apprend que l’origine des langues vient des besoins moraux des passions. Ce ne se sont pas de simples besoins primaires tel que la faim ou le sommeil qui pourrait s’effectuer eux dans le silence le plus total. La traque d’un animal dans son milieu naturel ne requiert par exemple pas l’usure de la parole. Ces interventions ne nécessitant pas une telle avancé que celle de l’invention de la communication. Grace à l’utilisation d’un champ lexical cernant l’expression des émotions l’auteur nous indique sur son point de vue, ciblant les passions.

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