Quel est l'impact de la révolution numérique sur l'emploi ?
Dissertation : Quel est l'impact de la révolution numérique sur l'emploi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Titi9424 • 28 Janvier 2024 • Dissertation • 1 341 Mots (6 Pages) • 174 Vues
Introduction
L'avènement de la révolution numérique, similaire en envergure et en impact à la révolution industrielle, a profondément transformé le paysage économique et social mondial. Tout comme la machine à vapeur et l’électricité ont autrefois favorisé l'émergence de l'usine et de la firme géante, catalysant la concentration des emplois dans les villes et les banlieues, l’Internet et les technologies numériques redéfinissent aujourd'hui les fondements de notre économie. Cette « nouvelle économie » basée sur le réseau implique des changements radicaux dans la nature, la distribution et la gestion de l'emploi. Le progrès technique est régulièrement source d’anxiété pour les travailleurs. Hier, les luddites du Lancashire (1811-1812) et les canuts lyonnais (1831-1834) brisaient les métiers à tisser mécaniques que les patrons des filatures installaient en remplacement des métiers à bras pour réaliser des gains de productivité. Aujourd’hui, la révolution numérique en marche réveille cette appréhension d’une dépossession du travail de l’homme par une machine, devenue d’autant plus « dangereuse » qu’elle est animée par de l’intelligence artificielle. Face à cette inquiétude, la question suivante se pose : Quel est l'impact réel de la révolution numérique sur l'emploi ?
La révolution numérique entraine une modification de la structure de l’emploi,
La révolution numérique favorise les emplois dans le secteur tertiaire (Loi de Fourastié)
La révolution numérique, caractérisée par une avancée rapide des technologies de l'information et de la communication, a un impact significatif sur la structure de l'emploi, en particulier en favorisant l'expansion du secteur tertiaire, conformément à la loi de Fourastié. Cette loi, formulée par l'économiste français Jean Fourastié dans les années 1940, postule que le développement économique s'accompagne d'une transition de l'emploi depuis le secteur primaire (agriculture), puis le secteur secondaire (industrie), vers le secteur tertiaire (services).
Transition vers le secteur tertiaire
La révolution numérique accélère cette transition en automatisant de nombreux processus industriels et agricoles, réduisant ainsi la main-d'œuvre nécessaire dans ces secteurs.
Parallèlement, elle crée une demande croissante pour des services numériques, qu'ils soient informatiques, financiers, éducatifs ou de divertissement.
Croissance des emplois dans les services
Les technologies numériques ont donné naissance à de nouveaux types de services et ont élargi le champ des possibilités dans des secteurs traditionnels. Par exemple, le commerce électronique, le marketing numérique, la fintech, ou les services de cloud computing sont des secteurs en plein essor.
Cette croissance se traduit par une augmentation des postes de travail dans ces domaines, exigeant des compétences variées allant de la programmation informatique à la gestion de projet et au service client.
une polarisation du marché du travail entrainant des gagnants et des perdants suivant le niveau de qualification
Selon la théorie dite du « progrès technique biaisé », les innovations actuelles se traduiraient par des effets différenciés sur les travailleurs selon leur niveau de qualification.Dans ce cadre d’analyse, le marché du travail est exposé à un double choc de demande, l’un positif pour les travailleurs qualifiés et l’autre négatif pour les moins qualifiés
The Race between Education and Technology", Claudia Goldin et Lawrence Katz L'argument central de leur œuvre est que les avancées technologiques, surtout dans le domaine numérique, ont conduit à une demande accrue d'emplois nécessitant des compétences élevées, tout en réduisant la demande pour les emplois de compétence moyenne. Cette évolution s'explique principalement par le fait que la technologie tend à automatiser les tâches répétitives et routinières, souvent caractéristiques des emplois de niveau intermédiaire, tout en valorisant les compétences analytiques, créatives et de gestion, typiques des emplois hautement qualifiés.
Une statistique clé issue d'une étude de l'OCDE vient appuyer cette théorie : on observe que, en moyenne, les emplois de niveau intermédiaire ont diminué de 10% dans les pays membres de l'OCDE. Cela reflète une tendance générale où les emplois qui impliquent des tâches administratives, de la production ou du traitement de données standardisées sont de plus en plus remplacés par des processus automatisés ou délocalisés dans des pays à faible coût de main-d'œuvre.
En revanche, les emplois hautement qualifiés, particulièrement dans les secteurs de la technologie, de la finance, et de la santé, ont connu une augmentation significative. Ces postes requièrent souvent des compétences avancées en résolution de problèmes,
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