Les trois fenêtres du tableau de loge au REAA

Au 1er degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, nous travaillons dans un lieu, la

loge, qui doit être sacralisé à l’ouverture de nos travaux afin de nous permettre de

rompre avec le monde profane, en créant un espace-temps sacré, que l’on peut

qualifier de « monde intermédiaire », où le cherchant pourra trouver des réponses

autres que celles connues, apprises et surtout ancrées en nous comme seule vérité.

Notre travail consiste symboliquement à construire un temple, à la fois personnel

(intérieur) et collectif (pour l’humanité).

Au premier degré cela commence par une mort symbolique à la vie profane puis en

une introspection afin de mesurer ce que nous sommes réellement.

L’apprenti travaille à se connaitre, à dégrossir sa pierre brute afin de la dépouiller de

ses aspérités et à la rapprocher d'une forme en rapport avec sa destination. L’objectif

est donc déjà de se connaitre, puis de trouver sa destination afin de pouvoir

construire cet espace sacré intermédiaire entre le haut et le bas, entre les réalités

sensibles et les réalités intelligibles.

Ainsi à travers l’idée de la construction d’un temple, nous construisons, petit à petit,

notre propre spiritualité ce qui requiert d’être l’artisan de notre propre transformation

avec l’aide bien sûr de nos FF de loge.

Je dirai que le Rite Ecossais Ancien et Accepté, grâce à ses rituels et ses symboles,

éveille plus qu’il n’enseigne, un éveil de la conscience qui doit rejaillir à l’extérieur,

dans la vie de tous les jours.

Un condensé de ces symboles se trouve au centre de la loge, sur le tableau de loge.

Ce tableau décrit par Percy John Harvey, comme étant « avant tout le « coeur »

symbolique de la loge à double titre : parce qu’il constitue l’élément symbolique

« vital » permettant l’exercice des travaux, et qu’il se trouve au « centre »

symbolique de la Loge ».

Son interprétation est multiple tel un diamant où chacun ne voit qu’une facette, mais

ce que l’on peut dire à ce degré c’est que l’on peut le décomposer en trois parties

tracées l’une après l’autre, le matériel (monde sensible avec 7 symboles), le sacré

(monde intermédiaire avec 5 symboles) et le divin (monde supérieur avec 3

symboles).

Ce tracé fait écho à notre introduction dans la loge par trois grands coups.

Au grade d’apprenti, les symboles du tableau de loge s’inscrivent dans la continuité

spéculative des confréries des bâtisseurs de cathédrales avec en grande partie les

outils de ces bâtisseurs.

Parmi ces symboles se trouvent 3 fenêtres grillagées, à l’Est, au Sud et à l’ouest, qui

rappellent que les anciennes loges de métier des maçons opératif étaient accolées au

côté nord de l’édifice en construction.

Ainsi le côté nord de la loge de métier était aveugle, les trois autres comportant

chacun une ouverture vers l’extérieur.

Ces trois fenêtres permettent d’orienter symboliquement la loge en positionnant les 3

points cardinaux : l’est, le sud et l’ouest, formant un axe Est-Ouest orientant la loge,

mais elles permettent aussi de fixer les heures d’ouverture et de fermeture des

travaux en indiquant les trois heures principales du jour, le lever, le midi et le

coucher du soleil.

Le protocole d’ouverture des travaux et les échanges entre le VM et ses 2 surveillants

prennent alors tout leur sens.

La fenêtre

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