Le zèle n’est permis qu’au sage
Dissertation : Le zèle n’est permis qu’au sage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boulouboulou • 29 Janvier 2024 • Dissertation • 2 048 Mots (9 Pages) • 211 Vues
Le zèle n’est permis qu’au sage
Le morceau d’architecture que j’ai l’honneur de vous présenter s’intitule : « Le zèle n’est permis qu’au sage ». Cette pensée qui résume en quelque sorte la légende du 6e grade, met en garde l’initié que nous sommes. C’est dire que l’initié peut être amené à faire le mal en voulant faire le bien.
Ceci dit, nous nous proposons d’ordonner cette planche autour de trois axes.
I - Qu’est-ce que le Zèle
II - Qu’est-ce qu’un sage
III - Le zèle n’est permis qu’au sage
I - Qu’est-ce que le Zèle
Avant d’aborder cette partie, nous allons brièvement donner un aperçu de la légende du 6e grade.
En échange des bois du Liban et des pierres taillées fournies par Hiram, roi de Tyr, pour la construction de son temple, le Roi Salomon s’était engagé à lui donner une province. Hiram de Tyr la visite et n’y trouve qu’un sol aride et une population sauvage. Il revient au palais de Salomon, traverse furieux la salle des gardes et fait irruption dans la salle où Salomon, seul, pleure la mort d’Hiram. Craignant pour la sécurité de son maître, Johaben, le plus dévoué des serviteurs du roi Salomon, l’a suivi et écouté à la porte. Hiram de Tyr le découvre et se croyant espionné, veut le mettre à mort. Salomon le retient, le raisonne. Les deux rois après avoir entendu Johaben, font de lui leur secrétaire intime qui rédige alors leur traité d’alliance.
Revenons maintenant aux significations du terme zèle.
Le Zèle, du grec (zêlos) « jalousie, ferveur » puis en latin zelus est une vive ardeur pour appliquer les consignes et les règlements à la lettre, ou plus généralement pour le maintien ou le succès de quelque chose en poussant à l’extrême le travail sans prendre la moindre initiative pour l’alléger en l’interprétant. Avoir du zèle c’est avoir de l’ardeur du dévouement et de l’enthousiasme. On dit de celui qui est zélé qu’il est également ardent, actif, attaché, dévoué, attentif, chaleureux, enthousiaste, passionné. Le zèle engendre donc chez l’individu ce genre de réaction.
Le zèle n’est pas quelque chose qu’on autorise ou non. Il est une manière qu’a un individu d’agir dans le monde. Ainsi, on ne permet pas d’être ou non zélé, on constate puis on approuve (ou non) qu’une personne le soit. D’ailleurs, dans notre société nous voyons bien que l’attitude de quelqu’un de zélé est plutôt mal perçu c’est en tout cas ce que traduit l’expression « faire du zèle ». L’empressement ou la ferveur pour défendre une cause. Or, cette cause peut s’avérer bonne ou mauvaise, ciblée ou erronée. Dans le même ordre d’idée le rituel du 6eme grade illustre aussi la différence entre deux formes de curiosité, l’une négative vaine et condamnable, l’autre utile et positive et démontre ainsi que la curiosité au service d’une cause juste peut être un facteur stimulant pour l’intelligence et utile sur le chemin de la Vérité ; la curiosité la plus noble étant celle de l’initié qui cherche sans cesse. Pour ce faire, l’initié est appelé à être constamment vigilant. Être zélé c'est être un serviteur humble, sage et prompt à obéir fidèlement à son maître intérieur en tout temps, dans toutes les circonstances, en surpassant les envies de la chair pour marcher par l'esprit. C’est un effort au quotidien, un effort dans la communication avec son moi intérieur, prendre le temps de faire silence dans nos pensées, dans nos actions chercher avec sagesse ce que notre conscience nous dicte avec amour et fermeté.
En effet, au fond de chaque homme, quelle que soit son origine, son ethnie, son âge, sa religion se trouve sa conscience qui lui indique où se trouve le bien et le mal, la justice et l’injustice. A ce titre, le zèle se présente à nous comme un devoir. Le devoir va dès lors consister à agir en conformité avec cette conscience, sans attendre de cette action une récompense ni craindre une sanction. Il s’agit de faire ce qui doit être fait parce qu’il s’agit d’une exigence de cette partie intime de nous- mêmes. En accomplissant nos devoirs le Grand Architecte harmonise notre vie de manière que les évènements ne s’opposent pas au développement de notre être. L’être humain peut être tiraillé dans son quotidien par ce que lui dicte son devoir et ce que lui dicte sa conscience. Seul avec nous-même, nous devons oser affronter le miroir pour accepter le combat avec le plus terrible des ennemis : nous même... Le premier pas dans un voyage est celui qui compte le plus disait Lao Tseu, car il nécessite la volonté d’agir.
En ce sens, le zèle sera une exigence morale sur le chemin de la vérité, une exigence des intentions pures. C’est cette pureté d’intentions dont l’essence est la liberté qui permet de conserver la dignité humaine en accomplissant ce que l’homme reconnaît être juste et équitable.
II - Qu’est-ce qu’un sage :
La définition que l'on donne de la « sagesse » est habituellement établie en référence à une personne que l'on considère comme sage. Un enfant est sage quand il est gentil ou tranquille. Un adulte est sage quand il est avisé, mesuré, réfléchi, modéré, prudent, équilibré, sérieux, raisonnable. On reconnaîtra aussi la sagesse d'une personne, à l'expérience acquise, à sa capacité de discernement, à son jugement droit sur les situations de la vie.
La sagesse comprise comme l’unité de la science est d'abord une qualité pratique qui a souvent très peu de contenu moral. La sagesse est en ce sens, un savoir-faire, une habileté dans la pratique d'un art ou d'un métier. Pour fabriquer les objets du culte, Salomon engage Hiram un artisan « plein d'habileté, d'adresse et de savoir pour exécuter tout travail de bronze ». La sagesse est, à ce titre particulier, une qualité requise pour l'exercice du pouvoir, tant chez le roi que chez ses conseillers.
La sagesse désigne aussi le caractère de celui qui est sage avec une forte connotation morale. Ainsi, le sage est un individu qui se possède pleinement, qui peut dépasser
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