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Maguy Marin, May B, 1981

Commentaire d'oeuvre : Maguy Marin, May B, 1981. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 028 Mots (5 Pages)  •  347 Vues

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Maguy Marin célèbre danseuse et chorégraphe française met en scène May B, créée en novembre 1981 à Angers. Cette pièce muette inspirée des textes de Samuel Beckett se rattache à de la danse théâtralisée avec différents gestes à la fois minuscules et grandioses évoquant le thème de l'humanité. Peu de paroles sont présentes dans cette pièce hormis une réplique importante tirée d'une pièce de Samuel Beckett et d'onomatopées rythmant les représentations. Un point de rencontre est donc créé entre la danse et le langage chorégraphique. Nous pouvons donc nous demander si l'impact de cette pièce aurait été le même si elle avait été composée majoritairement de dialogues. Dans un premier temps nous verrons la représentation des corps. Puis dans un second temps nous analyserons les différents gestes et références présents dans cette pièce.

Cette pièce met en scène deux éléments. Premièrement, elle présente l'individuation de dix personnes permettant de différencier ces différents êtres de la même espèce pour tenter de les faire exister. Deuxièmement, elle crée un effet de masse avec l'uniformisation.

Tout d'abord, cette pièce est composée de dix êtres : cinq femmes et cinq hommes. Ceux-ci ont tous une apparence modifiée qui les rend moins plaisant. Par exemple, certains visages sont déformés grâce à l'argile blanche appliquée sur leur tête alors que d'autres ont des prothèses pour déformer certains de leurs membres tels que les jambes ou bien les bras. Certains danseurs ont été enlaidis avec des prothèses de nez allant même jusqu'aux dents noircies à l'aide de maquillage foncé. Les différents personnages sont facilement identifiables. Certains sont penchés d’autres non ou bien se tiennent d’une manière assez raide. Les spectateurs les assimilés donc assez rapidement. De plus, ils sont plus facilement identifiables au niveau de leur genre grâce à leurs tenues. Dans la première partie, les hommes portent des caleçons longs tandis que les femmes portent de longues chemises de nuit. Seuls ces éléments aident les spectateurs à l’identification des personnes puisque les cheveux sont plaqués à cause de l’argile disposée sur le visage de chaque personnage et que la poitrine des femmes est souvent rendue discrète. L'argile blanche après le séchage crée des fêlures pouvant symboliser les blessures internes des personnages. Les spectateurs sont donc invités à se questionner sur la vie des personnages, ils peuvent se demander qui ils sont et peuvent également se demander pourquoi ce maquillage et non un autre. En s'effritant, le maquillage fait penser à une certaine évolution du personnage mais aussi de la scène puisque celle-ci devient de plus en plus blanche au fil de la pièce.

Quant à l’uniformisation des êtres, elle est simple. Les personnages forment une sorte de chœur et portent tous des tenues assez simples de la même époque. De plus, chacun à de l’argile sèche disposée sur le visage, le corps ainsi que sur les cheveux et portent chacun du maquillage noir, rouge et blanc. Au niveau scénique, ils sont souvent tous regroupés et travaillent à l’unisson avec beaucoup de moments de regroupement : tous les corps sont en

contact et ne se lâchent presque pas. Ils ne forment qu’un. Par exemple, lors d'une certaine scène, les

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