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Eloquence transmission

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Par   •  29 Mars 2025  •  Discours  •  950 Mots (4 Pages)  •  4 Vues

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Concours d’éloquence – La transmission

Mesdames et Messieurs du jury, Mesdames et Messieurs du public, chers contradicteurs,

 « Eduquer, ce n’est pas remplir des vases, c’est allumer des feux. » Mais quels feux ? Ceux qui réchauffent ou ceux qui consument ?

On dit souvent que la transmission est une richesse, un legs précieux, une passerelle entre les générations. Mais est-ce un cadeau ou un fardeau ? Transmettre, est-ce éclairer ou imposer ?

On nous dit que l’éducation est une transmission, qu’elle doit éveiller, faire grandir, nourrir l’esprit critique. Mais est-ce vraiment ce que nous vivons ?

Chaque jour, nous passons des heures à absorber des connaissances, à sauter d’une matière à l’autre : mathématiques, histoire, français, physique, SVT… Comme si notre cerveau était une simple caisse où l’on entasse des faits, des dates, des formules. Mais à quoi cela sert-il si l’on ne nous apprend pas à relier ces savoirs, à les questionner, à en faire quelque chose de vivant ? Remplir des vases, voilà ce que l’on fait.

Mais où sont les feux que l’on nous promet ? Où sont-ils, si ce n’est dans une éducation qui semble parfois plus nourrir la quantité que l’esprit critique ?

Mais, nous ne transmettons pas seulement notre savoir. Nous transmettons aussi nos peurs, nos haines, nos préjugés. Regardez l’histoire. Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie. Ces fléaux ne naissent pas d’eux-mêmes. Ils se transmettent. Par des mots. Par des regards. Par des silences. Des silences… Oui. Parce que parfois, ne rien dire, c’est déjà transmettre.

Prenons un enfant. Il grandit. Il entend son père critiquer « ces gens qui ne lui ressemblent pas ». Il voit sa mère serrer son sac un peu plus fort en croisant une personne différente. Personne ne lui a dit d’être raciste. Mais il a compris. Alors, que choisissons-nous de transmettre ?

 Heureusement, certains ont su briser ces chaînes. Je pense à Rosa Parks. 1er décembre 1955.  Une femme noire, assise dans un bus. Un homme blanc entre, la regarde, attend. Le chauffeur lui ordonne de céder sa place. Elle refuse. Un simple refus. Mais un refus qui change le monde. Rosa Parks est arrêtée, menacée, harcelée. Mais son geste devient un symbole. Un cri. Un héritage. Et pourtant… Regardez autour de nous. Les discriminations persistent. On refuse encore des emplois, des logements, des droits fondamentaux à certains, simplement parce qu’ils ne correspondent pas aux "normes". Le combat de Rosa Parks n’est pas terminé. Mais il a ouvert une brèche. Une brèche où s’engouffrent ceux qui refusent de se taire.

Je pense aussi à Simone Veil. 16 ans. L’âge des rêves, des premières amours. Mais pas pour elle. À 16 ans, elle est déportée à Auschwitz. Là-bas, elle voit l’inconcevable. Elle sent l’odeur des corps brûlés. Elle apprend à survivre, à ne plus pleurer. Parce que pleurer, c’est montrer qu’on est encore humain. Et là-bas, être humain, c’est mourir. Elle aurait pu choisir le silence. Mais elle a choisi de parler. Ministre de la Santé, elle porte la loi légalisant l’IVG en 1974. Elle affronte le mépris, la haine, la violence. On l’insulte, on la compare aux nazis. Elle, la survivante de la Shoah.

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