Devoir maison sur le costume en danse, spécialité terminale

Danse

Devoir-maison : méthode

À partir du XXème siècle, le costume a été questionné dans le monde de la danse.

1) → XXème siècle : modernité, renouveau, remise en question des normes/valeurs/codes de la danse classique

→ costume : habit du danseur, sert à la narration (conventionnellement), montre le corps du danseur, pudique (+ ou -), académique

→ questionner : remettre en question/cause quelque chose

2) Avec la modernité, l’habit/la tenue du danseur a été remise en question/cause et a évolué.

3) Le costume est conventionnellement rattaché à la narration, c’est à dire à l’histoire que veut raconter le ballet. Celui-ci peut également aider le spectateur à comprendre l’histoire. Cependant, le ballet classique se devait aussi d’être extraordinaire et le costume en est un élément essentiel. Le costume, autrement appelé académique, sert à mettre en avant la musculature des danseurs (qui sont pilier de la danseuse & surtout qui laissaient deviner une force physique) et le corps « idéalisé » de la danseuse, de la femme en laissant voir tous les attributs qui symbolisent la femme. Le spectateur avait également des attentes relevant de la beauté notamment, il fallait que le costume soit très esthétique, c’est-à-dire qu’il réponde à la notion de plaire. Cependant, le costume, en plus d’être non seulement beau, exigeait un confort pour le danseur. Celui-ci devait le laisser complètement libre de ses mouvements.

Interroger le costume c’est aussi voir comment celui-ci évolue et si il sert toujours à la narration ou encore à l’esthétique. Qu’est devenue la nature du costume ? Interroger le costume c’est s’interroger sur son utilité, sur ce qu’il doit ou non montrer et le message qu’il véhicule.

4) Quels costumes sont montrés par les documents proposés ?*

Comment et pourquoi le costume est-il remis en question ?

Qu’est-ce qui change avec le XXème siècle ? Quelle est la nature des changements ?

Le costume est-il toujours un axe central de la danse ?

Qu’est ce que le costume met conventionnellement en avant ?

Le costume sert-il uniquement à la narration ?

Avec la modernité, quel est son rôle ?

Comment cette remise en question est accueillie par le spectateur ?

Quelles sont les limites de cette remise en question ?

La nudité ne serait-elle pas également un costume ?

Le costume sert-il à dénoncer ?

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Doc 1 : Le corps est masqué, ce qui rompt totalement avec ce qui a été conventionnellement instauré. En effet, ce costume change les modes de représentation du corps puisque ici, on cherche à dissoudre la forme humaine du corps et à attirer l’attention plutôt sur les formes qui émergent. On libère donc le corps des valeurs, normes et codes du ballet classique.

Nous pouvons prendre comme exemple la pièce de Phia Ménard s’intitulant « Vortex » mais aussi la danse serpentine de Loïe Füller. Dans Vortex, la danseuse est recouverte de multiples couches de plastiques avec lesquelles il est difficile de respirer et de se déplacer. On peut associer le tissu blanc au plastique de son costume. Cependant, le costume de Phia Ménard, lui, nous montre toujours une formes humaine alors que ceux d’Alvin Nikolaîs ne cherchent pas à montrer cela. Le costume présenté sur le document 1 peut également être mis en parallèle avec ceux de Loïe Füller. Tout comme Nikolaîs, Loïe cherche à montrer des formes en utilisant du tissu et des bouts de bois. Chez Nikolaîs, c’est au spectateur de s’imaginer l’histoire, on peut alors dire qu’il n’y a pas vraiment de narration, tout comme dans danse Serpentine. La pièce Noumenon Mobilus peut enfin être rapprochée de Lamentation de Martha Graham. En effet, le costume est très similaire, et par conséquent les formes montrées au plateau aussi. Dans sa pièce, Martha Graham cherche à montrer, par le biais du costume notamment, une tragédie qui hante le corps.

Doc 2 : Le rôle du costume est ici de faire passer un message fort. Ici, La Ribot semble chercher à choquer le spectateur dans le but de partager une idée et de dénoncer une problématique sociétale. Tout d’abord, la nudité est montrée. Cela s’oppose aux normes et valeurs de la danse classique où les costumes restaient pudiques. La chorégraphe utilise des objets, qui ne semblent pas être anodins. En effet, elle recouvre d’abord la poitrine de la danseuse avec une pancarte en bois sur laquelle il est inscrit « Se Vende » ce qui, traduit en français, signifie « À vendre ». Ce panneau semble à la fois dire que le corps de la danseuse est à vendre, ce qui pourrait renvoyer au fait que La Ribot serait comme un objet que l’on pourrait acheter, une marchandise, dont on pourrait user à sa guise. La chaise, dont elle est parée, est détournée de sa fonction initiale. Une chaise est normalement posée au sol et sert à s’asseoir. La porter non pas à l’arrière mais à l’avant semblerait renvoyer au fait que ce n’est plus la femme qui s’assoit sur une chaise mais la chaise qui s’assoit sur la femme. N’est-ce pas la femme qui se transforme en chaise sur laquelle on s’assied, on se pose, on s’écrase ? La chorégraphe semble vouloir montrer que la femme est parfois prise pour un objet, sans considérations particulière. Elle semble vouloir montrer que la femme ne se rattache pas uniquement aux clichés qui lui sont associés. En s’asseyant physiquement sur la femme, on s’assoit aussi symboliquement sur sa liberté, sur ce qu’elle a à dire et sur ses droits. On peut appeler cette dénonciation un « Manifesto ». Ce costume peut être rattaché à la pièce de Robyn Orlin « Beauty remained for just a moment » où Robyn Orlin rend hommage aux peuples nomades de son continent natal. Les costumes de cette pièce sont en effet composés d’objets du quotidien. Les peuples nomades ramassaient des objets qu’ils trouvaient sur leur passage pour en faire des œuvres d’art. Dans cette pièce, la chorégraphe cherche à montrer une autre facette du continent Africain au-delà des clichés la présentant comme continent de désolation et de malheur. Mais quand on a rien, alors un rien peut vous sublimer ou se sublimer si la créativité le met à son service. Más distinguidas peut également être rapproché de la pièce « Trio with Flag » d’Yvonne Rainer. Dans cette pièce, Yvonne Rainer dénonce à la fois la guerre du Vietnam, mais aussi la libération des femmes et le mouvements des droits civiques. C’est une critique politique explicite puisque les danseurs sont nus et ont uniquement un drapeau américain accroché au niveau du cou. Yvonne Rainer semble faire du drapeau américain un motif théâtral, une forme de costume, où la problématique tient en un seul objet. C’est le corps qui est au service de l’objet.

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