Ten Marilyns

"Ten Marilyns"

Présentation: Il s'agit d'une œuvre d'Andy Warhol qui s'intitule "Ten Marilyns" qui date de 1967. C'est une série de peintures (sérigraphies).

Description: Dix portraits de l'actrice Marilyn Monroe se répètent à l'identique, les formes sont simplifiées à partir d'une photo en noir et blanc. Les couleurs sont vives, saturées, en aplats, elles ne sont pas réalistes. Les portraits sont alignés de manière régulière et séparés par les marges blanches comme dans un photomathon . Les couleurs des Marilyn sont vives, jusqu'à saturation. La couleur du maquillage des paupières est la même que celle du fond de la toile. Les couleurs sont ici irréelles par rapport à celles de la peau humaine. Elles sont utilisées pour attirer, voire choquer l'oeil, afin qu'il retienne l'image. Elles sont également fortes, parfois foncées sur certains portraits, elles font presque disparaître son image. Sur seulement deux protraits, le visage de l'actrice ressort bien. ( sur le 2 et le 10 ). Ce sont les deux qui se rapprochent le plus de la réalité, en terme de couleurs: La couleur des cheveux et de la peau. Sur d'autres, son visage est comme écrasé sous les couleurs ( 1, 4, 8 et 9 ), voire sombres ( 3, 5, 6) où le visage paraît comme effacé. Par l'assemblage de ces portaits, Andy Warhol revèle la mort de l'image, en parallèle avec la mort de la celebrité, la montrant sous des jours fastes, puis obscures.

Contexte: C’est le début de la société de consommation (supermarché), la publicité se développe dans les nouveaux médias (magasines en couleur, télévision).

Sens de l’œuvre: C’est tout d'abord un hommage à l'actrice mais surtout à sa célébrité. Mais c'est aussi le reflet de la société de consommation. En effet la multiplication use le modèle jusqu'à faire disparaître son humanité. Il ne reste alors qu'une image superficielle prête à être consommée. C'est du pop art qui prend comme mouvement un sujet des choses connues de tous avec un style inspiré des publicités.

Opinion personnelle : On a l'impression qu'à travers cette œuvre, même les célébrités deviennent des objets de consommation. Le fait de démultiplier l'image à l'infini donne un côté industriel à la création comme si l'art pouvait être accessible à la masse comme dans la grande distribution.

Comparaison avec une autre œuvre d'art: "Whaam" de Roy Lichtenstein, 1963, est une œuvre comparable. En effet, le sujet est populaire (BD), les formes sont simplifiées et les couleurs sont vives. En revanche l'image est unique, c'est du pop art.

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