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Les Caractères,Livre V, »De la société et de la conservation » remarque 7

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Par   •  12 Mai 2024  •  Discours  •  1 419 Mots (6 Pages)  •  115 Vues

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Les Caractères,Livre V, »De la société et de la conservation »remarque 7

La Bruyère est un moraliste classique du 17eme siècle(siècle des lumières),dans sa seul et unique œuvre les caractères La Bruyère aborde l'homme en société,il présente différente mauvaise attitudes et différent aspect de la vie en société ,il joue alors le rôle de pédagogue tout au long de cette œuvre pour donner une certaine éducation/prise de conscience au lecteur en faisant des analyses satiriques

des caractères humains, sous forme d’observation générales, de maximes, de paradoxes mais aussi de nombreux portraits.

Le livre V est consacré principalement à l’art de la conversation qui est essentiel à la vie de la cour pour permettre au précieux de se faire valoir puisqu’un courtisan doit être agréable et divertissant dans ses propos sans ennuyer ses interlocuteurs;cependants certains courtisans prétentieux poussent les raffinements du langage de façon extravagante,au point de devenir incomprehensible,dans cet extrait La Bruyère va faire la satire de ce type de courtisans il va mettre en place un dialogue fictif entre le moraliste et le perso d'ASCIS qui est un courtisans qui ne sait pas communiquer,il ne s'interesse que a la forme de ses paroles mais ne prend pas la peine de voir si ses paroles sont compréhensible.

comment le moraliste procède-t-il pour rendre son portrait satirique ?

I-Un dialogue pris sur le vif.

Dès le début nous nous retrouvons au milieu d'une conversation fictive entre le moraliste et son interlocuteur,le moraliste parle en premier,il commence par des questions direct soulignant son incompréhension face au propos précédent de son interlocuteur,plusieurs questions direct qui crée un effet d'attente,ces questions ont une certaine gradation qui souligne encore une fois la difficulté de compréhension du moraliste.-Je devine enfin-on suppose qu'il faut une certaine finesse d'esprit pour comprendre les propos de l'interlocuteur.

-« vous voulez Acis, me dire qu’il fait froid » : le moraliste introduit ses informations : le nom de l’interlocuteur et le sujet de sa remarque, celui du langage (répétition du verbe dire). Il ne fait pas parler Acis directement mais traduit en termes simples son propos précédent ce qui crée un décalage comique par la banalité des propos qui semblait précédemment très compliqué.

Comique de répétition:vous voulez me ire-vous voulez m'apprendre,le moraliste donne une leçon de langage à Acis qui est de parler avec un langage banale pour dire des choses simple comme si il lui réapprenait à parler normalement.

Satire comique du langage : avec la complication des phrases d’Acis que le lecteur doit imaginer. Il répète pour cela ces formules très simplistes « il pleut, il neige » ; « je vous trouve bon visage »

 

la parole est donnée à Acis sous la forme d’une objection rapportée par le moraliste.Le précieux se défend et justifie son langage  par deux raisons : 1ère raison « cela est bien uni et bien clair ». Les deux adjectifs sont péjoratifs selon lui, car ce langage simple et compréhensible manque de raffinement, de recherche et lui paraît donc plat, commun, ordinaire. La deuxième raison est mentionnée par une question rhétorique : « qui ne pourrait pas en dire autant » : La Bruyère énonce ici la volonté des précieux de se distinguer des hommes qu’ils jugent inférieurs par leur langage recherché. Mais il en fait la satire, en rendant le précieux prétentieux et surtout excessif au point de ne plus être compris du tout.

la conversation fictive se termine sur la dernière réplique du moraliste, qui a le dernier mot et termine par une autre question rhétorique marquant son opinion, qui paraît évidente : « est ce un si grand mal…comme tout le monde ? Eloge de la fonction première du langage, qui est de communiquer clairement ses pensées pour être compris. (Chiasme « être entendu quand on parle » ; « parler comme tout le monde ».)

II-La satire générale des précieux

« Acis, à vous et à vos semblables les diseurs de Phoebus » : le pronom « vous » ne désigne plus Acis en particulier, mais prend un sens collectif

la satire est amenée comme une révélation donnée en deux temps. D’abord par une formule de sens négatif « une chose vous manque ». Le moraliste crée un nouvel effet d’attente en retardant cette révélation, et en la présentant comme une surprise « je vais vous jeter dans l’étonnement ». Le lecteur voit ici clairement que le moraliste est un observateur aiguisé des travers des hommes.

l’attaque est brève mais incisive, introduite par la reprise de la même formule et par le présentatif « c’est » : « une chose vous manque, c’est l’esprit ». Satire de leur sottise, alors qu’avoir de l’esprit désigne cette capacité à manier habilement le langage dans la conversation, à avoir le sens de la répartie fine.  

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