La Prêt-à-porter
Commentaire d'oeuvre : La Prêt-à-porter. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camille085 • 16 Décembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 486 Mots (2 Pages) • 808 Vues
Le Prêt-à-porter
En venant sauver la France de l'invasion allemande en 1945, les américains ont modifié sensiblement le mode de vie des français. Ils ont importé chez nous le Coca cola, la cigarette, le chewing-gum... Ces petits détails de la vie quotidienne provenant des Etats-Unis introduisent la décontraction dans l'art de vivre des Français. Grâce aux nouvelles technologies qui apparaissent dans les années 1950 facilitant le progrès industriel et social, l'économie mondiale connaît un essor certain. L'univers du vêtement n'échappe pas à cette mutation. Dans le domaine du tissu, des matières synthétiques apparaissent durant les années 50 : le polyester, le polyamide et l'acrylique.
C'est en 1947 que deux hommes vont participer à la naissance du prêt-à-porter : Albert Lempereur, président de la Fédération de l'industrie des vêtements féminins, et Jean-Claude Weill, petit-fils du fondateur de la Maison Weill (1892) et concepteur du Ready to wear, notion révolutionnaire venant des Etats-Unis, pays de la grande consommation.
L'apparition du prêt-à-porter engendre la très grande distribution en série des vêtements dans toutes les tailles et en maintenant l'exigence du glamour et de l'élégance. Dans ce contexte, le vocabulaire de la couturière change aussi. "Confection", "industrie du vêtement féminin" deviennent "Prêt-à-porter". A cause de cette transformation sociale et économique, la Haute Couture, devenant de plus en plus élitiste et onéreuse, se transforme en laboratoire et en vitrine des tendances des modes qui défilent deux fois par an : Printemps/Eté, Automne-Hiver.
Alors que le prêt-à-porter se réalise industriellement et en série, la Haute Couture relève de l'artisanat. Du croquis du modéliste à la réalisation, en passant par la coupe, la broderie, la passementerie, l'assemblage des diverses pièces de la robe, tout se coud à la main et en très petite quantité, parfois en un seul exemplaire. Ces créations sont considérées comme des œuvres d'art inaccessibles à la grande majorité de la population.
"Couverture Vogue, robe de mariée de Jacques Fath 1331, 1956, Flickr, Allison Marchant (CC BY-NC-SA 2.0)
Selon la catégorie sociale, la presse, "Vogue", "Haper's Bazaar", "Life", "Elle", Marie-Claire",… présente les premiers modèles tout faits et tout prêts à porter haut de gamme mais accessibles. Les photographes, les illustrateurs de mode (Willy Maywald, Richard Avedon, Gruau…) et la publicité jouent un rôle important pour la grande diffusion des créations des couturiers en France et à travers le monde. D'autre part, une nouvelle génération, celle du baby-boom, lance une mode plus décontractée et sportive. Ils veulent ressembler aux stars du cinéma, de la chanson et du sport paraissant dans leurs magazines préférés. Tout en piochant les idées dans la mode, ils inventent leur propre style.
La Haute Couture et le Prêt-à-porter ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Uniquement accessible à l'élite aisée, la Haute Couture a besoin du Prêt-à-porter pour survivre. Tandis que le Prêt-à-porter a besoin de la Haute Couture pour s'inspirer de la
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