Note La Fabrique de la Programmation Culturelle
Fiche de lecture : Note La Fabrique de la Programmation Culturelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lola Mielcarek • 23 Septembre 2021 • Fiche de lecture • 5 639 Mots (23 Pages) • 442 Vues
Catherine Dutheil-Pessin, François Ribac
Constat
augmentation des lieux dédiés aux spectacles vivants bénéficiant de soutiens financiers publiques (États, collectivités..) depuis une trentaine d'années.
- multiplication des genres artistique, des esthétismes.
- ainsi nous avons vu apparaître des labellisation, des salles dédiées et spécialisées dans un genre artistique ou une esthétisme musicale (musiques actuelles, jazz...) dans le but de répondre aux différentes exigences de ces différents domaines.
Ici ce sont des salles avec une forme canonique de programmation, c'est à dire une programmation déclinée lors d'une saison.
Il existe d'autres forme de dispositifs et de programmation bénéficiant aussi d'aides financières publiques, comme les festivals.
Toutes ces formes d'expression artistique demande une mosaïque de compétences. → Intermédiaires culturels
Programmateurs-ices occupent une place essentielle dans le milieu de la culture et plus largement dans le milieu culturel politique car ;
- leurs travail consiste à convertir des formes locales en intérêt général à destination du public. Ils sélectionnent et éliminent les propositions artistiques.
En contre partie les programmateurs sont évaluée par différents intermédiaires : leurs pairs, les finances, les journalistes, le public... → Réputation - Ils travaillent dans des établissements publics. Qu'il soit culturel ou non (hôpitaux, écoles...) une établissement public est « l'endroit où la citoyenneté se déclinerait authentiquement », un « endroit du dispositif républicain ». P15
Si on suit cette logique, les lieux de spectacles sont des bornes d'accès à la culture, ils façonnent le lien social.
Il paraît nécessaire de prendre un panel de programmateurs hétérogènes, dans le but de remettre en question « la hiérarchie des milieux professionnels, souvent considérés comme naturels. » Nous nous intéresserons donc à des salles labellisées ou non.
CHAPITRE I - TRAJECTOIRES
Il existe 3 trajectoires (appelés ici génération) :
- Les pionnier-e-s
- Les batisseurs-euses
- Les professionnel-le-s intégré-e-s
- Les pionnier-e-s
Ils ont environ 50 ans et plus. Ils ont commencé dans années 70-80
→ amour de l'art, se forme un jugement et une culture par la fréquentation assidus des arts et du spectacles
→ goûts multiples
→ engagement dans des associations culturelles, où le bénévolat est une étape quasi obligée avant l'embauche
→ exerce souvent les métiers de l'enseignement ou de journalisme
→ ancrés sur un territoire, ils n'ont pas de mobilité mais c'est choisi et non subi
- Les bâtisseurs-euses
Ils ont environ 40 ans. Cette génération commence dans les années 80/90, époque de pleine dynamique de politiques culturelles très porteuses.
→ expansion majeure des équipements culturels et développement des festivals
→ très grande affinité avec l'artistique souvent développée pendant les études/la recherche universitaire, aussi par le militantisme politique et la voie associative.
→ cette voie associative permet la formation au métiers de programmateur. Elle est aussi valorisée par des diplômes hors système culturel (administration, gestion, économie) et font alors fructifier leurs connaissances dans le domaine culturel
→ mobilité et expérience internationale valorisées, tout comme les études longes.
- Les professionnel-le-s intégré-e-s
Ils ont environs moins de 40ans et ont commencé dans les années 2000/
→ passion artistique précoce. Ces passions « les amènent à s'orienter vers des formations universitaires » visant les métiers du spectacle
→ stage = 1er accès concret aux métiers du spectacle
= 1ère expérience
→ peut aussi être des artistes, amateurs ou confirmés
→ présence dans les associations et dans l'engagement au sein de celles-ci toujours aussi importante.
Première génération : intégration continue et progressive, époque : politique de construction de salles + multiplication des dispositifs spectacles
Deuxième génération : profite d'une offre de travail plus étendu et plus diversifiée
Troisième génération : période d'incertitude et nervosité entre études et entrée dans la vie professionnelle. Mobilité familière dès l'entrée en études puis pendant les périodes de stage.
Apprendre à programmer p 36
La fonction du programmateur, quelle soit associé à celle de direction ou non, est la fonction la plus valorisée dans les métiers du spectacle. Car :
- pouvoir de décision
- mise en œuvre de spectacle
- fonction qui s'approche le plus du travail de création artistique
En revanche c'est une fonction, un métier, pas enseigné en tant que tel. C'est un métier qui s'apprend en pratiquant, « sur le tas » et par imitation, en observant comment les autres font.
Il existe plusieurs voies d'apprentissage :
- voies horizontales : apprentissage par des relations, ou des réseaux. Par exemple un bénévole d'un festival, monte en grade.
- Voies verticales : apprentissage en passant par plusieurs étapes de métiers dans une structure.
- Voies mixtes : alternance entre une « initiation formelle (…) et des projets bénévoles. » p 37
Généralement devenir programmateur c'est devenir un spectateur professionnel, « c'est transformer l'activité du spectateur en travail, en profession » page 38
Le Genre de la programmation p 38
des disciplines genrées...
Il semblerait que les femmes programmatrices sont passées par les mêmes voies que les hommes : par le journalisme, bénévoles ou actrices en associatif etc. Comme les hommes elles sont présentes dans le domaine des spectacles vivants depuis les années 70, et sont aujourd'hui directrices de salles ou de festivals, coordinatrices, secrétaires générales.... Bref des postes à hautes responsabilités qu'elles ont mis du temps à atteindre.
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