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La musique bété

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Par   •  17 Janvier 2018  •  Cours  •  1 438 Mots (6 Pages)  •  20 350 Vues

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INTRODUCTION

Établis en Côte-d'Ivoire et appartenant au groupe des Krou, les Bété représentent, dans les années 1990, 18 p. 100 de la population ivoirienne, soit 2 millions de personnes environ. Le pays bété, qui s'étend sur la forêt et sur la savane, entre Gagnoa et Daloa, a pour capitale cette dernière ville, distante de 400 kilomètres d'Abidjan. Autrefois situés à proximité des cours d'eau, les villages se construisent aujourd'hui aux abords des pistes carrossables ; les habitations, rectangulaires, sont en terre battue. Société patrilinéaire et d'habitat patrilocal, les Bété sont polygames en droit, mais, dans les forêts, la monogamie est très largement répandue. Le peuple Bété se caractérise par ses danses particulières et qui lui sont propre. Ce sont le gbégbé, l’alloukou et le ziglibithy. Notre exposé, qui a pour thème la musique en pays Bété consistera à présenter ces différentes danses ainsi que les instruments de musique qui les accompagne. C’est pourquoi nous présenterons d’une part, les différentes danses bété et d’autre part les différents instruments musicaux.

  1. LES DIFFERENTES DANSES EN PAYS BETE

Comme nous l’avons dit en introduction, il existe trois grandes danses en pays bété à savoir : le GBEGBE, le ZIGLIBITHY et l’ALLOUKOU. De prime abord, en ce qui concerne le GBEGBE, il faut dire que Le Gbégbé est, en pays Bétés, appréciée dans les manifestations publiques de réjouissance ou de deuil. Pratiquée dans tous les villages Bétés, sa pratique s'est étendue au-delà de la région du centre-ouest de la Côte d'Ivoire. A l'origine, le Gbé-gbé est une danse traditionnelle, dansée par le peuple Bété de l'ouest et du centre-ouest de la Côte d'Ivoire, le fief étant à Gagnoa. Mais il parait qu'elle a été piquée au peuple Gouros de la région de Sinfra au début du 20è siècle. Cette danse est généralement exécutée lors de réjouissances (mariage, baptême  récolte...) mais également lors de funérailles. Elle a évolué ensuite en rythme musicale populaire. Aujourd'hui, le Gbé-gbé est revisité, réinventé et mêlés à d'autres courants musicaux plus modernes, comme le Kpaklo du mouvement Zouglou par exemple. Mais les grands artistes qui ont révélé le Gbé-gbé aux médias sont Amédée Pierre, Reine Pélagie et Séry Simplice, entre autres. Ensuite, nous avons le ziglibithy. Le ziglibithy est un genre musical originaire de Côte d'Ivoire s'inspirant des sonorités traditionnelles des peuples de l'ouest de la Côte-d'Ivoire (Bétés, Gouros, Didas), dont le zagrobi. Le ziglibithy est un style musical et une danse tradi-moderne. Le ziglibithy puise ses origines dans le rythme du Digbha, la tenue du discours lyrique du Tohourou-Doblhé et la gestuelle du Glhè1. Ces concepts sont des éléments de la culture kroumen, dans l'ouest ivoirien. Selon le musicologue Valen Guébé, Ernesto Djédjé a désacralisé ces éléments en les modernisant par des transformations instrumentales et l'introduction du funk. « Dans le ziglibithy apparaît encore la dimension ré-créatrice d'Ernesto Djédjé lorsqu'il remet en cause les règles de l'harmonie classique en utilisant les quintes et tierces parallèles interdites parce que considérées comme des fautes dans ladite harmonie (voir le morceau kpihigou ou Kpuigou dans album Henri Konan Bédié). Dans ce défi harmonique, Ernesto Djédjé utilise le jeu rythmique des percussions à la guitare et cela crée à l'écoute des sensations émotionnelles mélodico-rythmiques » affirme Valen Guédé. Le nom de ziglibithy est formé du mot zigli qui signifie « danse » et bhithy qui signifie « chanson sucrée, mielleuse, succulente, douce à laquelle on ne peut résister ». Son promoteur initial était Ernesto Djédjé, décédé en 1983. Enfin, nous avons l’Alloukou. L’alloukou (ou alloucou) est un rythme et une danse de réjouissance du peuple Bétés du centre-ouest de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest. L’alloukou est généralement donné par des cloches Konzo, les tambours lébé mokoun et des trompes bi. Ce style musical a notamment été utilisé par la chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré. L’ethnie Bété a aussi sa danse ; le Zagrobi possède une histoire particulière. Il se raconte qu’après de nombreux jours de marche, un chasseur entre dans une forêt. Tout à coup, son oreille entend des bruits de tambours : il venait de pénétrer dans la forêt des génies, en pleine cérémonie rituelle. Cette présence humaine rend alors les génies furieux, qui prennent l’homme en chasse. Rattrapé à l’entrée du village, le chasseur est ramené dans la forêt sacrée où il est initié à la danse Zagrobi. De retour au village, le chasseur raconte son histoire aux anciens. Charmés par cette danse, ces derniers en gardent jalousement le secret. Ainsi, le Zagrobi est une danse réservée uniquement aux femmes mariées ; d’ailleurs elle n’est exécutée uniquement que lors des fêtes de mariages. Danse très rythmée, le Zagrobi marque l’union de deux familles dans l’allégresse. Nous n’oublierons pas d’autres danses telles que le KPACO, le ZEZE et le TRIPO. Les différentes danses ayant été présentées, voyons à présent quelques instruments musicaux qui accompagnent celles-ci.

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