La Joconde
Commentaires Composés : La Joconde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ritinhaviseu • 30 Avril 2015 • 841 Mots (4 Pages) • 843 Vues
La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux. Son visage est montré presque de face (ce qui accentue le mouvement, rendant le regard plus encore de côté) et son buste de trois-quarts est vu jusqu'en bas de la taille, ce qui est relativement nouveau à l'époque et fait la rupture avec les portraits jusque là répandus, i.e. des bustes coupés au niveau des épaules ou de la poitrine et vus de profil comme la tête40.
La femme porte une robe verte sombre en soie plissée sur le devant et avec des manches jaunes. Elle est ourlée d'entrelacs dorés et des broderies de l'encolure. Un voile noir transparent drape sa chevelure et est bien visible sur l'arête du front. Cette sorte de mantille plaque ses cheveux crêpés ou finement bouclés qui tombent sur ses épaules. Les yeux étroits sont nettement cernés et son regard semble suivre le spectateur même lorsqu'il se déplace car il est perpendiculaire au plan de l’image. Son corsage décolleté dégage la gorge et la poitrine jusqu'à la naissance des seins et l'esquisse de l'épaule gauche, ce qui adoucit la sévérité de son voile. Une légende tenace née de la présence de ce voile grège et de l'absence de bijoux veut que Mona porte le deuil de sa fille Camilla morte en 1499. En réalité, ses vêtements sombres sont dus à l'obscurcissement des vernis successifs, le voile noir est une coiffure traditionnelle à cette époque et l'absence de bijoux résulte aussi bien du choix du peintre que du modèle de ne céder ni à la vanité, ni à la mode bien que Mona Lisa soit une femme aisée. Le propos de ce portrait vise ainsi à souligner l'intemporalité de son expression psychologique41
Son visage est totalement épilé, ne présentant ni cils, ni sourcils. Selon l'hypothèse de Daniel Arasse, confirmée par une analyse spectrographique en 2004, les sourcils et les cils de Mona Lisa auraient été effacés vers le milieu du XVIe siècle par un inconnu, car les femmes de la bonne société avaient adopté à cette époque la pratique des prostituées des décennies précédentes et s’épilaient désormais le visage42.
Elle est assise sur une sorte de fauteuil en bois de forme semi-circulaire posé de profil. Ce siège possède accoudoirs et une sorte de balustrade semi-circulaire (appelée « spalliera » ou « dorsale ») supportée par des barreaux. Ses bras sont pliés et ses mains croisées, le bras gauche posé fermement sur un accoudoir du fauteuil et la main droite posée mollement sur le poignet gauche. Elle se trouve probablement sur la terrasse d'une loggia à arcades : on peut voir un parapet juste derrière elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée de deux colonnes43.
À l'arrière plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon : la tête de La Joconde sépare le tableau en deux parties (un paysage humanisé de couleur brune et un paysage imaginaire d'un bleu opaque dont la ligne d'horizon coïncide avec son regard) dans lesquels l'horizon ne se trouve pas au même niveau44.
La source de lumière douce provient essentiellement de la gauche du
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