La Joconde
Mémoires Gratuits : La Joconde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Scorpia • 19 Novembre 2012 • 883 Mots (4 Pages) • 1 158 Vues
La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1506 (ou 1519 ?), qui représente un buste, probablement celui de la florentine Mona Lisa del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture à l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 x 53 cm est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.
La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Ce chef-d'œuvre constitue en effet l'aboutissement des recherches du xve siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre. Au xxie siècle, elle est devenue l'objet d'art le plus visité au monde, juste devant le diamant Hope1, avec 20 000 visiteurs qui viennent l'admirer quotidiennement2.
Le 22 août 1911, Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide12. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique de la maison Braun13. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes14. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 191115. Le préfet Louis Lépine envoie sur place M. Hamard, chef de la Sûreté et soixante inspecteurs16. Le criminologue Alphonse Bertillon découvre une empreinte de pouce sur la vitre abandonnée, il décide de relever les empreintes digitales des 257 personnes travaillant au Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun résultat, ce qui entraîne la démission du directeur du Louvre Théophile Homolle. Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement « le marri de la Joconde », emprisonne plusieurs jours le poète Guillaume Apollinaire, celui qui avait un jour crié qu'il fallait « brûler le Louvre », pour complicité de recel de malfaiteur (ayant quelques années auparavant employé comme secrétaire et factotum Géry Pieret, cet aventurier d'origine belge avait lui-même dérobé des statuettes et des masques phéniciens au Louvre : ayant contacté le 28 août le quotidien Paris-Journal, il lui fait parvenir une statuette volée au Louvre puis par bravade s'accuse d'avoir volé la peinture et réclame 150 000 francs or17 pour sa restitution ; en fuite, la Cour d'assises de la Seine le condamne par contumace en 1912 pour le vol des trois statuettes ibériques à dix ans de réclusion18) et soupçonne le peintre Pablo Picasso qui est longuement interrogé (il avait acheté à Géry Pieret ses masques et statuettes dont le primitivisme influencera les Demoiselles d’Avignon). Le vol est revendiqué par plusieurs mythomanes, dont l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio qui avait composé en 1898 une tragédie intitulée La Joconde en la dédiant à « Eleonora Duse aux belles mains »19. La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs,
...