L'oreille absolue
Dissertation : L'oreille absolue. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar piwan • 27 Juin 2018 • Dissertation • 2 185 Mots (9 Pages) • 710 Vues
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L’oreille absolue |
A l’intention de monsieur Jean Christophe BANASZAK |
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I. INTRODUCTION 3
II. Fonctionnement de l’oreille 4
III. Fonctionnement de l’oreille absolue 6
IV. Distinction entre oreille absolue active et passive 7
V. Facteur inné et acquisition 8
VI. Avantages et inconvénients 10
VII. CONCLUSION 11
VIII. Bibliographie 12
INTRODUCTION
L’oreille absolue parfois appelé à tort l’oreille parfaite est la capacité d’une personne à identifier la hauteur d’une note musicale sans référence sonore ou plus précisément l’aptitude à reconnaître et déterminer le nom d’une ou plusieurs notes successives ou simultanées sans référence préalable. De plus l’individu est capable de séparer les fréquences très proches. En d’autres termes, l’oreille absolue est à la fois une mémoire de la valeur de chaque fréquence et une aptitude à discriminer les différences de fréquence les plus fines. L’alliance de ses deux facultés est indispensable pour avoir l’oreille absolue. C’est un phénomène complexe qui est, en quelque sorte, une aptitude « hyper-linguistique ». C’est une faculté de codage linguistique qui permet de séparer, reconnaître et nommer les notes, ce n’est pas une faculté musicale proprement dite. Cela peut concerner une seule note par exemple la note de référence des musiciens le la 440, plusieurs notes, voire toutes les notes. Dans ce dernier cas on peut parler de « piano absolue ». L’oreille absolue a suscité et suscite toujours des passions et des controverses que ce soit dans le milieu scientifique ou musical. Ce qui caractérise l’oreille absolue, c’est en fait une mémoire auditive exceptionnelle. Elle est considérée comme rare. Elle ne doit pas être confondue avec l’oreille relative qui est l’aptitude à identifier des intervalles musicaux. A travers ce dossier nous ne nous intéresserons que très peu à l’oreille relative. On peut tout de même noter que l’oreille relative est l’aptitude similaire à nommer une note à l’aide d’une référence initiale donnée au préalable. C’est un processus d’identification relatif, en opposition à l’oreille absolue qui est un processus d’identification absolu. L’oreille absolue est un sujet de recherche complexe, car elle implique de nombreux phénomènes, notamment auditifs et neuropsychologiques, souvent difficilement mesurables.
Fonctionnement de l’oreille
L'oreille humaine permet de distinguer plus de 3 000 «nuances» de sons alors que l'œil ne peut percevoir qu'une centaine de teintes différentes. Le domaine de fréquence audible par l’homme se situe entre 20 et 20 000 hertz. Un la 440est un son de 440 hertz de fréquence, c'est-à-dire un son qui vibre 440 fois par seconde.
Il faut savoir que l'acuité auditive n'est pas la même tout au long du spectre auditif, c’est-à-dire l’aptitude à différencier deux sons de fréquences plus ou moins proches. Nous sommes les plus performants pour les sons qui appartiennent au registre de la voix humaine c’est-à-dire entre 100 et 3 000 hertz. Nous pouvons ainsi distinguer un son de 256 hertz de fréquence de celui de 257,5 hertz. Mais en dessous de 64 hertz, notre acuité n'est plus que de 3 hertz. Au-dessus de 4 096 hertz, elle passe à 23 hertz.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une personne dotée de l’oreille absolue a une audition identique à celle des autres. En effet leur système auditif est en tout point similaire et aussi complexe que les personnes dépourvus de l’oreille absolue.
Le système auditif se compose en trois parties :
-l’oreille externe assimilée à un capteur
-l’oreille moyenne assimilée à un amplificateur
-l’oreille interne assimilée à un transmetteur
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En résumé, l’oreille externe est composée du pavillon, du canal auditif et du tympan. Ainsi le pavillon se comporte comme une loupe acoustique et capte les ondes sonores et les transmet au tympan via le conduit auditif.
L’oreille moyenne est une cavité remplie d’air, elle contient trois os qui sont les plus petits du corps humain : le marteau, l’enclume et l’étrier. Ces os assurent l’amplification de la vibration captée par le tympan. De plus la trompe d’eustache permet d’égaliser la pression de l ‘air dans l’oreille moyenne avec celle de l’air ambiant. Ce qui permet au tympan de vibrer correctement.
Enfin l’oreille interne est composée de la cochlée et des canaux semi-circulaires. La cochlée est remplie de liquide et possède de fines cellules couvertes de petits cils. Certains cils sont sensibles aux aigus et d’autres au graves. Ainsi les vibrations sonores se propagent dans le liquide et vont courber les cils d’où écouter de la musique trop longtemps et très forte peut entrainer des lésions de ces cils car plus les sons sont forts plus les cils se courberont. C’est ensuite que l’énergie mécanique du son est transformée en énergie chimique puis en influx nerveux vers le nerf auditif. Ce dernier comporte les informations sur la hauteur des sons, leur nature et leur puissance.
Fonctionnement de l’oreille absolue
Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, la distinction d’une note via l’oreille absolue ne se fait pas majoritairement au niveau du système auditif mais plutôt au niveau du cerveau. En effet, l’hémisphère cérébral gauche est celui du langage tandis que le droit est celui de l’émotion et des harmoniques.
Ce n’est pas pour autant qu’un musicien ayant l’oreille absolue à son cerveau droit plus développé, c’est d’ailleurs exactement l’inverse. Car le solfège, les nuances et techniques musicales s’assimilent au langage et à l’analyse c’est-à-dire le cerveau gauche. Alors que chez les personnes n’ayant pas l’oreille absolue, l’écoute d’une œuvre musicale sollicite la partie droite du cerveau (lié à l’oreille gauche). C’est cette partie qui va apprécier la mélodie, les arrangements musicaux et la différence de hauteurs entre les notes.
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