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Histoire de la musique

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Par   •  27 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 120 Mots (9 Pages)  •  815 Vues

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                                                                            DISSERTATION                                                   Daniel PEREZ

HISTOIRE DE LA MUSIQUE L3  Semestre 6

Session 2

  • SUJET 2 : Le minimalisme musical américain relève-t-il d’une conception passéiste de la musique ou d’une recherche innovante ?

     Le célèbre pianiste et musicologue Michael Nyman (1944), père du terme « minimalisme » disait que Satie est l’unique compositeur pré-expérimental dont le travail est indispensable.  Vraiment, Satie basait ses compositions sur un travail et une recherche approfondi, surtout inspirée du chant grégorien, qui donnait lieu à la particulière et surprenante sonorité dans ses œuvres, il était un personnage singulier, pas virtuose ni chanceux concernant le professionnel, mais sa musique a transcendé au cours de tout un siècle jusqu’à la modernité ; une de ses œuvres, Vexations, œuvre composée par un même motif musical répété 840 fois, a été pris pour les compositeurs de musique minimaliste comme indicateur de ses inclinations esthétiques et philosophie musical, n’est pas en vain qu’en France la musique minimaliste est souvent appelée musique répétitive ( terme pas certainement du goût des auteurs minimalistes) ; cette œuvre serait jouée en 1963 par 18 pianistes à la même fois pendant 18 heures par initiative de John Cage (1912-1992), le musicien encadré dans la courant expérimental considéré aussi comme un des pères de la courant minimaliste.

C’est toute une déclaration d’intentions, c’est une conception radicale de la musique. L’exemple cité est un des exemples plus radicaux de minimalisme mais d’une façon plus générale le courant minimaliste présente une attitude rebelle et de rupture en rapport à ce qui se faisait avant, de manière plus manifeste en rapport à la musique sérielle et son approche atonal et indéterministe. C’est un des traits caractéristiques de cette musique, son approche historique de rupture, et son vision quelque fois radical en ce qui concerne au développement d’une musique rien à voir avec les courants précédents, et c’est une réussit de cette courant minimaliste le fait d’avoir trouvé sa place dans le panorama  musical du XXème siècle avec ses méthodes qui peuvent être qualifiés de « passéistes » car il s’agit d’une musique qui utilise techniques de composition qui regardent au passé. Ces sont les deux directions qui propose le sujet de cette dissertation, le passé et le futur innovante.

   Vraiment c’est une musique qui regarde vers les deux directions, méthodes anciens  pour réussir un résultat moderne. Simplicité après la modernité, retour à la tonalité comme matériau, formes claires et géométriques, processus systématiques et la répété comme procédure, comme forme de développement du discours musical, régularité et continuité rythmique après une époque de complexification du rythme.

   Le rythme dans les propres mots de Phillip Glass (1937) : « I would explain the difference between the use of rhythm in Western and Indian music in the following way : in Western music we divide time – as if you were to take a length of time and slice it the way you slice a loaf of bread. In Indian music (and all the non-Western music with which I'm familiar), you take small units, or «beats» , and string them together to make up larger time values »

 Il explique que le rythme dans la musique occidental est traité comme une longueur du temps de la même façon que nous coupons un pain en tranches, par contre dans la musique indienne le temps est traité à partir d’unités plus petites pour les enchaîner et former valeurs du temps plus longues. Il utilise les techniques des Tâlas indiens pour quelques d’entre ses compositions. C’est dans ma point de vue un des caractéristiques plus importantes dans la musique minimaliste, le rythme, cette approche à partir de petits valeurs nous l’avons déjà trouvé chez Stravinsky par exemple, mais dans la musique minimaliste ça acquiert autre signification, le rythme et la métrique sont la plupart du temps réguliers mais en constante mutation ; la mutation est autre des éléments principaux du langage minimaliste, mutation ou permutation, comme chez Phillip Glass qui utilise parfois la variation des accents d’un motif mélodique donnant lieu à un nouveau motif avec une autre signification musical, c'est-à-dire DO-RE-MI-SOL n’a pas le même significat musical que DO-RE-MI-SOL ou que DO-RE-MI-SOL ; ça produit un autre motif différent en créant un effet «metamorphique», d’autre sonorité, d’autre résonance où la permutation prend sa place ; cette procédure rythmique produit un effet kaléidoscopique où à chaque fois la même construction nous donne un autre couleur, un autre sens, et est une procédure qui nous pouvons trouver dans les anciennes  polyrythmies de la percussion africaine des quelles boivent, entre autres, les musiques minimalistes.

  Mais le rythme chez les minimalistes acquière une dimension unique et novatrice,  c’est dans mon opinion personnel son grand réussite, la gamme de sensations provenant de cette approche cyclique du rythme, à travers de la répétition cyclique qui nous ramène aux formes de canon et variations, les musiques minimalistes déploient ses couleurs, ses harmonies chargées de procédures  incroyablement simples, de gammes et modes imbriquées de manière qui expriment un rejet de la complication du discours tonal traditionnel. Parfois le rythme se dilue dans le processus répétitif et acquière un autre sens, presque méditatif, les couches du rythme se montrent de peu en peu à travers de la répétition, de façon similaire à l’intemporalité exprimé en la musique indienne, mais c’est un processus réussit avec un matériau occidental.

   La tonalité acquière aussi un autre sens, elle vibre à partir de sa propre intériorité, les motifs sont géométrisés. Dans la temporalité établie la tonalité dessine de manière plus concise chaque nuance, de façon plus distinguée, savourée, similairement aux musiques plus « monotones » comme le chant grégorien où nous écoutons une note répétée La-La-La-La-La-La-DO-La-La-La , ce DO n’a pas la même résonance car il sonne dans un autre contexte. La simplicité devient virtuose. Ce n’est pas une vraie innovation c’est une virtuosité qui tout compositeur cherche, mais en musique minimaliste devient une procédure, la simplicité comme technique de composition, comme approche formel et philosophique.

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