Contextes politiques, historiques et esthétiques de la musique de la première moitié du XIXe siècle

COURS 1

1/ Contextes politiques, historiques et esthétiques de la musique de la première moitié du XIXe siècle

A) Une nouvelle géographie en Europe au début du XIXe siècle

B) L’esthétique romantique : vers une métaphysique de la musique instrumentale

C) Les sujets d’inspiration et de prédilection des Romantiques

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Une nouvelle géographie en Europe au début du XIXe siècle

3 nations principales : Allemagne, Italie, France.

L’amorce de bouleversements de la Révolution française (1789) amène le XIXe siècle. On peut considérer tout ce siècle comme la réalisation des idéaux révolutionnaires.

En 1789, la Révolution a voulu renverser la monarchie (en France, monarchie de droit absolu & divin). Les « lumières » sont un mouvement qui va contester l’idée du monarque et amener l’idée à l’autodétermination par le peuple, ainsi qu’une assemblée représentative du peuple. Cette idée est portée notamment par notamment Voltaire, Diderot ou encore Rousseau. Les lumières peuvent être considérés comme l’antichambre du romantisme.

Malheureusement, c’est un échec cuisant. Très rapidement en France, l’absence du roi provoque une anarchie brutale (la Terreur). L’Etat français se restructure avec le Consulat puis l’Empire sous Napoléon, qui est simplement un état monarchique hégémonique se lançant dans une (re)conquête de toute l’Europe. Malgré tout, toute une structure juridique et administrative se met en place en France (Code civil, départements, etc.) mais aussi dans les pays voisins (Allemagne).

En 1814, après la chute de Napoléon, le Congrès de Vienne réorganise l’Europe en convoquant les familles légitimes des héritiers déchus des royaumes : c’est la Restauration avec l’arrivée de Louis XVIII en France, puis ensuite Charles X, qui règnent dans une monarchie non plus absolue mais parlementaire. L’instabilité de ce système amène aux Trois Glorieuses, mettant en place un régime monarchique parlementaire beaucoup plus souple envers le Peuple.

Ce n’est qu’en 1871 que la Troisième République arrive en France. Il faut attendre 82 ans entre la Révolution et la République, 82 ans d’histoire chargés de la lutte du peuple et de la France. Ce mouvement qui a amené ces changements est le romantisme, ce mouvement contestaire qui a fait perdurer l’esprit de la Révolution française.

La naissance d’un sentiment d’identité nationale

En 1788, c’est dans le roi et sa culture que la France se reconnait. Il y avait une fraction très forte entre la culture populaire et la culture aristocratique. Cette reconnaissance sera contestée par la suite : l’identité nationale doit-être le Peuple. La France se retrouve en face de sa diversité sociale. La question de créer des codes de références et une culture commune à tous les français.

En Allemagne et en Italie, ce sont deux compositeurs (Wagner et Verdi) qui ont été les plus grands acteurs de la création de ce sentiment. L’Allemagne de 1789 est le Saint-Empire romain germanique, gouverné par un empereur depuis Vienne. Cet empire est fait d’une mosaïque de duché, de principauté, de différentes cultures. Il peut-être considéré comme un état fédéral, un pays très diversifié. Le défi est grand pour les révolutionnaires : mettre en place un système républicain, et créer un sentiment d’identité nationale. La Révolution arrive en Allemagne à partir de 1792, à travers les régions proches du Rhin. En 1806, le Saint-Empire explose et passe sous domination napoléonienne. Après la déchéance de Napoléon, et avec la création de la Confédération du Rhin (qui remet en place les princes, ducs, rois locaux), on voit en Allemagne l’apparition d’une assemblée nationale. En même temps, on créé le Royaume d’Autriche avec la maison des Habsbourg.

En Italie, la mosaïque est aussi présente, mais l’unité nationale est effacée. En 1811, sous l’Europe napoléonienne, un Royaume d’Italie se met en place qui sera ensuite récupéré par les Habsbourg au Congrès de Vienne. Cette récupération

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