Le Triomphe de la mort
Compte Rendu : Le Triomphe de la mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolololi • 13 Juin 2013 • 422 Mots (2 Pages) • 1 073 Vues
Contexte historique
Le «Triomphe de la mort» est la dernière peinture connue de Felix Nussbaum. Elle date du 18 avril 1944 ; le peintre fût arrêté le
20 juin suivant, après avoir été dénoncé.
Le peintre
Félix Nussbaum est un peintre que l’on rattache habituellement à la «Nouvelle Objectivité» (du même
courant artistique qu’Otto Dix). Pointé du doigt comme « artiste dégénéré » par le régime nazi, il est
obligé de quitter l’Allemagne en 1933. Il vivra caché durant les dernières années de sa vie, moment
où il réalisera cette toile, avant d’être déporté à Auschwitz avec sa femme en 1944. La peinture
représentait pour lui un moyen de lutter contre le nazisme et lui permettait de conserver une dignité
humaine tout en lui donnant la force de survivre.
Description de
l’œuvre
Le tableau représente une terre désolée et stérile sur laquelle rien ne pousse et où les seuls végétaux sont morts, à l’image de la carcasse d’arbre présente à l’arrière plan. On y aperçoit également des ruines de murs et de maisons. Il s’agit là d’un véritable paysage apocalyptique, sur lequel des créatures squelettiques dansent et jouent de la musique avec des instruments pourtant en partie détruits (violon, trompettes grosse caisse, etc.)
.
La présence de peau montre que ces squelettes ne sont pas tout à fait morts, illustrant la connaissance de Nussbaum de la réalité douloureuse des camps de concentration (des « morts vivants » en sursis). Conscient de sa mort prochaine, il exprime toute sa douleur et son incapacité à pouvoir lutter contre l’inévitable. Felix Nussbaum ne traite pas que de son expérience
personnelle, il pose un regard sur le monde, dans son ensemble, créant un témoignage à valeur universelle.
Au premier plan, les objets de la vie quotidienne (des livres, une lampe, une horloge, un téléphone, une bicyclette) et les œuvres d’art sont détruites. De la culture et des arts de la civilisation occidentale, il ne reste que des ruines.
Le joueur d’orgue
de Barbarie
Le joueur d’orgue est le reflet du peintre, déjà présent dans d’autres tableaux. Ce personnage semble accablé, comme
Nussbaum semble l’être vis-à-vis de ce qui est train de se passer. Juste derrière lui se dresse le squelette drapé de noir avec
des ailes blanches, l’ange de la mort, fixant le spectateur. C’est sans conteste un indice supplémentaire de la fin que l’artiste sait désormais imminente.
Influences
Sur cette toile on reconnaît l’influence et le style puisé dans certaines peintures flamandes et du surréalisme. L’oeuvre peut être comparée à la toile du XVIème siècle «Christ dans les limbes» de Jérôme Bosch
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