La Repesentation de la Shoah
Étude de cas : La Repesentation de la Shoah. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Février 2014 • Étude de cas • 3 165 Mots (13 Pages) • 1 106 Vues
LA REPESENTATION DE LA SHOAH
I - INTRODUCTION
La Shoah, mot hébreu signifiant « catastrophe » est le terme employé pour désigner le génocide juif commis durant la seconde guerre mondiale par l‘Allemagne nazie, elle est également connue sous le nom d’holocauste et représente entre cinq et six millions de victimes selon les estimations des historiens.
L’extermination des juifs, fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et D’URSS occupées, au moyen de fusillades massives, d’extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, ou dans des chambres à gaz dans les camps d‘extermination.
De plus, l’extermination physique des Juifs fut aussi accompagnée de la spoliation systématique et de la destruction d’une part considérable de leur patrimoine culturel et religieux.
Comment pouvait-on, alors, représenter l’indicible, l’inimaginable, l’insoutenable, l’inhumanité des actes perpétrés ? Comment communiquer sur un mal absolu ?
II - LA REPRESENTATION DE L’INTOLERABLE
Si la shoah constitue l’un des évènements les plus marquants de l’histoire contemporaine, elle mit longtemps à être reconnue dans de nombreux pays. En effet, après la guerre et la découverte des camps, beaucoup de gens furent choqués par les atrocités commises et voulurent oublier cette période.
D’ailleurs, dans les premières années de l’après-guerre, la notion de génocide est loin d’être comprise par tout le monde et beaucoup de contemporains n’ont pas conscience de la spécificité du sort qui a frappé le peuple juif, quand ils ne refusent pas de croire ou d’écouter les survivants, ou quand ils ne soupçonnent pas ceux-ci d’exagérer ou d’avoir collaboré pour survivre.
Après guerre, les états et les peuples préfèrent mettre l’accent sur l’héroïsme des résistants et des combattants plutôt que sur la souffrance et les victimes. Bien des rescapés préfèrent ne pas insister sur ce qu’ils ont vécu.
En revanche, depuis les années 70? l’holocauste donne lieu à de nombreux témoignages, évocations et représentations dans des textes, des films et des œuvres plastiques.
L’humanité retrouve la mémoire, et veut la maintenir active.
A cet effet, nous allons plus particulièrement étudier les différents supports qui contribuèrent à la perpétuité de la mémoire de la shoah.

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II - QUELS SUPPORTS EMPLOYES POUR REPRESENTER LA SHOAH
A - LA LITTÉRATURE
La littérature est constituée par des ouvrages littéraires qui témoignent directement ou évoquent l’anéantissement des juifs par le nazisme entre 1939 et 1945. La littérature de la Shoah commence avant même l’anéantissement dans les camps de concentration et d’extermination, dans les ghettos où sont entassés les Juifs. Nombreux écrivaient sur leur condition de vie, d’alimentation et de création.
Après guerre, les textes sur la Shoah se heurtent à la difficulté de raconter un événement sans précédent, avec des actes tellement horribles qu’il est difficile pour les auteurs de trouver les mots pour décrire leur vraie nature. Pourtant Roger Gouffault, déporté à Mauthausen écrira « L’écrit reste. L’écrit est une trace, tandis que les paroles s’envolent. Le livre, qui est un écrit long, permet de prendre le temps. Démontrer la progression, l’évolution des choses et donc de les comprendre.
Nous étudieront ici deux types d’œuvre, l’une écrite durant la guerre, l’autre juste après :
- Le Journal intime : De nombreux journaux intimes ont été rédigés durant cette période, permettant de comprendre l’état d’esprit des victimes ainsi qu’une partie de leur vécu. Beaucoup des notes prises par les victimes ont été enfouies puis déterrées par les survivants.
Le plus connu de ces journaux intimes est celui d’Anne Frank retrouvé par des amis hollandais après la déportation de la famille Franck
Le Journal d’Anne Franck : Anne Franck est une adolescente allemande juive née le 12 juin 1929 en Allemagne. Elle écrit à partir du12 juin 1942 un journal intime alors qu'elle se cachait pendant l'occupation allemande, avec sa famille et quatre amis à Amsterdam dans un petit immeuble, discrètement aménagé et appelé l’annexe. Quand elle s’adresse à son journal, Anne lui parle comme à une amie et le surnomme «Sa chère Kitty». Elle raconte sa vie clandestine, si pénible. Elle décrit les comportements et pensées de chacun ainsi que ses joies et ses peines, la difficulté, jour après jour de rester enfermés et le risque d’être découverts.
Elle décrit avec beaucoup de précision la peur pendant les bombardements, pendant les cambriolages de l’immeuble, la peur que l’annexe, si bien cachée par la porte pivotante, soit découverte. Elle nous fait part de toutes les questions que l’on se pose à l’adolescence. En grandissant dans l’annexe, Anne finit par avoir des rêves et des ambitions. Elle est amoureuse de Peter le fils Van Daan. Elle réfléchit à la nécessité et aux raisons de la guerre et se questionne sur la religion. Anne Frank cesse l’écriture de son journal le 1er août 1944 car après deux ans passés dans ce refuge, le groupe fut trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne mourut du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa sœur Margot. Son père Otto, l'unique survivant du groupe, revint à Amsterdam à la fin de la guerre et apprit que le journal d'Anne avait été sauvegardé. Convaincu du caractère unique de l'œuvre de sa fille, Otto tenta de le faire éditer. Il a depuis été traduit du néerlandais en de nombreuses langues et est devenu l'un des livres les plus lus dans le monde.

ANNE FRANCK
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-_Le récit autobiographique : « Si c’est un homme ».de Primo Lévi écrit entre décembre 1945 et janvier 1947. Le livre raconte l'expérience de son auteur dans le camp d'extermination d'Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. Primo Levi explique, à partir de son quotidien dans le camp, la
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