Argumentaire
Thèse : Argumentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Carelleeescm • 23 Novembre 2022 • Thèse • 786 Mots (4 Pages) • 273 Vues
Ocean viking : plus de la moitié des migrants secourus se voient refuser l’entrée sur le territoire français
Le navire humanitaire Ocean Viking a accosté, vendredi 11 novembre, à Toulon avec à son bord deux cent trente migrants, dont cinquante-sept enfants, secourus en Méditerranée. Il s’agit du premier débarquement de ce type en France, qui met fin à trois semaines d’errance en mer pour le navire humanitaire qui ne trouvait aucun port pour l’accueillir. En quoi l’ocean viking est perçu en France comme un fiasco judiciaire ? Pourquoi certains jeunes ont-ils décidé de prendre la fuite ?
Lorsque le bateau de SOS méditerranée est arrivé à Toulon la première chose faite est de recenser les mineurs qui ont été prises en charge par l’aide sociale à l’enfance. Trois d’entre eux ont disparu mais également vingt-six autres originaires d'Érythrée ont choisi de fuguer, ces jeunes fuient non pas seulement la misère mais aussi le service militaire en Érythrée qui dure six ans et demi dans des conditions de vie proche de l’esclavage. Il en reste en France aujourd'hui que dix-huit mineurs originaires de l’Égypte, la Syrie qui seront certainement déplacés vers d’autres départements français.
Quant aux adultes, ils ont été transmis dans un centre de vacances de la presqu’île de Gien qui a le statut de zone internationale fermé ce qui veut dire qu’ils ne sont pas officiellement sur le territoire français mais surtout contrairement aux mineurs ils sont eux enfermés. Le ministre de l’Intérieur français affirme que ces migrants devraient très rapidement être reconduits dans leur pays d’origine.
Il y a quand même un mécanisme de solidarité européen qui s’est mise en place vu que onze pays européens ont choisi d’accueillir une centaine de ces migrants. Au final il restera que onze migrants en France.
Le ministère de l’intérieur Français a fait ce qu’il fallait c’est à dire qu’il y a plus de cent cinquante agents de la police de l’air au frontière qui étaient présents sur place. La procédure prévoit tout simplement qu’au bout de quatre jours, un juge judiciaire de la liberté et des détentions doit autoriser le maintien de la zone d’attente et vu que cette opération avait été extrêmement médiatisé, le barreau de Toulon a mobilisé un nombre considérable d’avocats pour assurer la demande des migrants concernés, il semble que du côté du juge judiciaire, les moyens n’étaient pas au rendez-vous. Selon RMC, il y’avait 5 juges de la liberté et détention qui avaient été mobilisés face à une cinquantaine d’avocat et puis deux cents migrants, il ne faut pas sortir de polytechnique pour comprendre qu'il allait y voir un problème. Ces juges ont également refusé d’appliquer un article du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, l’article L342-5 qui prévoit qu’ils peuvent se donner quarante-huit heures et non pas vingt-quatre heures pour statuer sur la prolongation du maintien qu’ils ont refusé de faire.
Selon moi ce n’est pas tout à fait bouleversant et surprenant que ces jeunes ont choisi de fuir, la fuite constitue pour eux c’est le début de leur existence, ils sont venus chercher la liberté, ils ont besoin de réseau, ils sont perdus, ils ont souffert durant des semaines en mer ; il y a donc cette soif d’essayer de s’en sortir. Ce n’est pas surprenant, nous n’avons pas à faire à des gens qui ne sont évidemment pas en situation sereine. Je trouve que c’est un choquant de faire de la politique intérieure face à de tel drame. La maitrise de l’immigration est tout à fait normale et c’est tout autant normal d’avoir des personnes dont l’objectif n’est pas de les avoir dans des situations inhumaines mais plutôt de les avoir avec une intégration et c’est absolument compréhensible les difficultés que la France a dans une immigration qui n’est pas contrôlée suffisamment aujourd’hui dans le pays mais face à ce drame ce n’est pas le moment d’en faire une polémique.
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