Remords
Lettre type : Remords. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ayaaaa • 25 Mai 2015 • Lettre type • 522 Mots (3 Pages) • 818 Vues
Baudelaire est le poète incontournable des années lycée en France. Probablement parce qu’il
est au croisement des mouvements (entre romantisme et symbolisme), des tendances (entre spleen
et idéal) et qu’il renouvelle les formes anciennes (le sonnet) ou exotiques (le pantoum) tout en
proposant une nouvelle définition de la poésie avec son travail sur le poème en prose.
« Remords posthume » est l’un de ses sonnets les plus connus : pourquoi ce sonnet qui se présente
comme une énième variation à partir du cliché du « carpe diem » est-il de toutes les anthologies ?
Nous montrerons comment Baudelaire à partir du topos surexploité du carpe diem réussit à évoquer
la mort de façon originale et marquante.
Pour cela, nous étudierons d’abord l’originalité en pleine poésie, du mélange discours/récit qui doit
marquer, réveiller le lecteur ; puis la force desEn proposant dans un poème, un mélange discours-récit, Baudelaire rend son « Remords
posthume » forcément original.
Bien que nous ne soyons pas ici dans le genre romanesque, Baudelaire bâtit ici un récit.
On retrouve fréquemment, et en ouverture de vers, des marqueurs de temps : « quand »,
« lorsque » ; de plus le poème prend des allures apocalyptiques avec la narration au futur, rare et
originale dans un récit : « Lorsque tu dormiras… tu n’auras… ».
Ce qui accroche également le lecteur, c’est la forme dialoguée. Certes, Ronsard et Musset eux aussi
dialoguent avec des muses mais ici l’originalité vient du fait que le poète propose non pas un mais
deux niveaux de communication de sorte que nous sommes les témoins de deux dialogues
enchâssés : l’un entre le poète et la muse, l’autre entre le tombeau et la muse à partir du premier
tercet.
Pour frapper l’imagination de son lecteur, Baudelaire compte aussi sur la force des images,
notamment dans leur aspect contrasté, avec la tension typiquement baudelairienne entre beauté et
noirceur, spleen et idéal.
D’un côté, et cela semble naturel pour un poème, a fortiori adressé à la muse, du moins à la femme
aimée, la beauté et la noblesse sont célébrées par le poète, ce que l’on repère non seulement en
identifiant la forme du poème , le sonnet, traditionnellement attaché depuis le 16e
siècle à
l’expression du lyrisme poétique, mais aussi grâce à l’emploi de l’alexandrin, qui donne au propos
son allure
...