TPE sur les Jeux Olympiques. 1936

1. De fait, le régime nazi sort triomphant de ces Jeux.

1. Une victoire soigneusement préparée sur le plan sportif.

Hitler avait pour but dans ces jeux olympiques de prouver la supériorité de la race aryenne. L'Allemagne se classe première au résultat des médailles obtenues et remporte ainsi les XIe Jeux Olympiques. Hitler utilise cette victoire comme démonstration de sa théorie, sans les juifs et les tsiganes l'équipe Allemande a ainsi selon lui gagné ces Jeux. La victoire fut donc remportée par l'équipe composée presque uniquement d'athlètes de race aryenne, qui démontre en outre que la race au sang aryen n'est d'autre que la meilleure et la plus performante de toutes les autres races selon Hitler.

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L’incroyable performance de Jesse Owens (4 titres olympiques dont 3 nouveau record) et de ses compatriotes afro-américains n’écartent pas le fait que l’Allemagne sort largement victorieuse (89 médailles dont 33 en or pour les Allemands contre 56 et 24 en or pour les Américains) et que cette victoire n’est pas le fruit du hasard. En effet, le sport avait pris, depuis 1933, une dimension très importante dans le régime allemand. Ainsi la civilisation allemande se présentant comme l’héritière de la culture grecque, le culte du corps prend une place importante dans la société. Ainsi, toute la population, la jeunesse en particulier, est encouragée à la pratique de sport dans les nouvelles organisations de loisirs contrôlées par l’État comme les Jeunesses hitlériennes ou l’association Kraft durch Freude (« La force par la joie »), inspirée de l’Opera nazionale del dopolavoro, fasciste. Dans ces organisations, la pratique de sport qui sculpte le corps comme la natation devint obligatoire. Dans les écoles également le sport pris une place plus importante, son temps de pratique passa de 2h à 5h par semaine au primaire et collège.

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Pour la course aux médailles olympiques, les meilleurs sportifs deviennent athlètes d’État. Il n’est pas exclu, d’après les recherches en cours, que des méthodes de dopage aient été utilisées par les médecins allemands. Le « doping » sportif était déjà connu depuis le XIXe siècle. Le Reich aurait également fait concourir des athlètes masculins sous de fausses identités féminines, telle que le sauteur en hauteur appelé Dora, qui était en réalité un homme. Enfin les Allemands avaient choisi de concentrer leurs efforts sportifs sur des disciplines avec une faible concurrence comme l’haltérophile ou la gymnastique afin de s’assurer un maximum de médailles.

B)         Une victoire technologique qui a permis la mondialisation de ces Jeux.

   Ces Jeux furent ceux de l’innovation technologique, médiatique et cinématographique.

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En effet, Hitler a souhaité montrer au monde entier la supériorité aryenne. Pour ce faire, il confie à la réalisatrice et sympathisante nazie, Leni Riefenstahl, le tournage de « Olympia », ou « Les Dieux du stade » retraçant le déroulement des Jeux. Ce chef d’œuvre cinématographique se compose de deux parties :

La première, de 1h50, retrace la cérémonie d’ouverture, le discours d’Hitler et les défilés des équipes et fanfares.

La deuxième de 1h20, elle, retrace les épreuves et podium de ces Jeux. La réalisatrice n’hésite pas à montrer les noirs et juifs sur les podiums même si elle reçoit l’ordre d’Hitler « de ne pas montrer trop de nègres ou de juifs ». Elle filme notamment le podium de Jesse Owens après le saut en longueur ou l’on voit l’athlète allemands et l’athlète afro-américains partager ce moment de joie. En effet, dans ce climat de racisme camouflé, une amitié nait entre Jesse Owens et Luz Long au grand damne d’Hitler qui préfère quitter le stade avant de devoir aller serrer la main du vainqueur.

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De plus, ces jeux sont les premiers retransmis en direct. En effet, la première camera à diffusion en direct est expérimenté lors de ces Jeux dans plus de 25 cinémas de Berlin. C’est également la première fois que toutes les épreuves sont filmées, et que de nouvelles techniques comme le travelling, le ralenti ou encore la contre plongée apparaissent. C’est notamment lors des épreuves de plongeon artistiques que les caméramans s’amusent avec ces nouveaux instruments, ces images sont reprises par Leni Riefenstahl pour son film.

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