Quelles sont les incidences technologiques et techniques dans la création ?

Sujet : Technologie, techniques et création.

Depuis toujours, l’Homme façonne et transforme le monde dans lequel il vit, afin de répondre à ses besoins. C’est grâce à de nouvelles découvertes que l’Homme est amené à développer de nouvelles technologies toujours plus performante et adéquat à leur usage.

L’industrialisation contribue également au partage de nouvelles technologies innovantes.

        Ainsi, le domaine des arts appliqués s'approprie ces découvertes et les exploitent dans la création. Technologie et technique sont deux notions liées à la création. En effet, il serait  donc intéressant de répondre à la problématique suivante : 

Quelles sont les incidences technologiques et techniques dans la création ?

        Le sujet soumis à notre étude se compose ainsi de quatre documents. Le premier document nous propose la chaise n°14 en hêtre massif de Michael Thonet conçu en 1859. Le second document nous présente le travail du styliste Hussein Chalayan. Il s’agit d’une robe lumineuse, expérimentale qui est équipée de fils de tissu entrelacés de fibres optiques, crée en 2007. Le troisième document est une œuvre de Simon Hantaï, Tabula, faite à l'acrylique en 1980. Enfin, le dernier document est un sac d’Ora-Ïto, Back-up, réalisé en 1999.

        Chaque matériau et matière possèdent des propriétés et des caractéristiques, notamment des propriétés thermiques, ou encore une capacité à la torsion. Grâce à de nouvelles technologies, on va être en mesure de modifier les propriétés de base d’une matière et même lui apporter d'autres propriétés et les rendre ainsi plus résistantes ou apte à adopter ou prendre une autre forme.

        C'est le cas de la « Chaise n°14 » de Michael Thonet. C'est une chaise en bois massif qui est un matériau très résistant. La technologie de cette chaise influence la forme et fait ainsi d’elle, une révolution pour son époque. On parle ici du cintrage qui permet de tordre, plier, courber le bois sans l’abimer ni même le casser. 

Les propriétés initiales du bois sont modifiées : le hêtre est trempé puis passé dans un four à vapeur pendant 5 heures afin de l’assouplir. Les ouvriers disposent alors de 3 minutes pour plier le bois sur une forme métallique qui donnera à chaque élément sa forme définitive. On associe fluidité, et courbe au bois. Cette opération ne peut être effectuée qu’à la main car aucune machine ne possède la sensibilité nécessaire pour effectuer le pliage en trois dimensions de chaque morceau de bois sans risquer de le rompre. Cet technique apporte une qualité supplémentaire au bois, et va ouvrir les capacités de design radicalement nouvelles.

De plus, la technique du cannage est utilisée pour l’assise. Le cannage est une technique de tissage sur châssis à l’aide de canne de rotin (plante). La technique du tissage des cannages des chaises fait apparaître à la fois la chaine et la trame. Le fil de chaîne est d'abord tendu verticalement entre les montants avant et arrière, avant de tisser perpendiculairement le fil de trame ; tous deux seront visibles sur le cannage fini.

D’autre part, la particularité de cette chaise, c’est qu’elle se compose de plusieurs pièces : 6 pièces de bois, 10 vis et 2 écrous en toutes 20 pièces. Elle se monte, se démonte et se transporte facilement. Le piètement arrière est lié au dossier afin d’unifier l’ensemble de la chaise et de porter les autres pièces solidement. Michael Thonet a l’idée ingénieuse d’expédier la chaise no 14 démontée dans tous les points de vente. Elle est considérée comme l'ancêtre du mobilier en kit. Cela signifie que chaque partie peut - être remplacée si celle-ci est endommagée et que les économies de transport participent au prix accessible de la chaise.

De plus, cette chaise ergonomique, légère et peu encombrante, à été pensé pour s’empiler et est d’ailleurs connue aujourd’hui sous le nom de « chaise bistrot ».

Les incidences techniques de fabrication vont également permettre une production en série, c’est l’industrialisation qui va permettre rentabilité et rapidité, ainsi qu’une commercialisation. Cet incidence technique réunit le savoir faire, une démarche d’industrialisation et une grande liberté de formes. 

En effet, Michael Thonet semble être l’un des précurseurs des années où l’on pense à l’ergonomie et au confort des produits. 

Totalement différentes dans les matériaux puisqu’elles ont un siècle d'écart, la chaise Thonet est l’ancêtre de La chaise S du célèbre Verner Penton qui traduit à la fois une liberté formelle, par les courbes qui reprennent les formes du corps humain et qui l’épouse pour être confortable; une liberté fonctionnel car les chaises sont empilables, et une possibilité d’éditer la chaise en série et à moindre cout.

Il serait de même intéressant d’établir un lien entre le premier document et le second. En effet, la chaise de Thonet et la robe d’Hussein Chalayan ont recourt aux nouvelles technologies, qu’ils s’approprient et qu’ils détournent afin de les réinvestirent dans leur travail.

        Au fur et à mesure qu’on avance dans le temps, de nouvelles technologies sont mise au point. Il est ainsi intéressant de combiner et de confronter les techniques entre elles. C’est la démarche du styliste Hussain Chalayan. Il additionne cristaux de Swarovski, diodes lumineuses, faisceaux laser et fils de tissu entrelacés de fibres optiques. La robe prend un caractère éphémère, unique et modulable. La lumière peut varier d’intensité donc la robe change d’allure. Grâce aux technologies utilisées, la robe dépasse sa fonction initiale. 

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