Période Gothique Les Gargouilles
Mémoire : Période Gothique Les Gargouilles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Décembre 2011 • 1 572 Mots (7 Pages) • 1 869 Vues
Arts Visuels
La gargouille – le bestiaire fantastique dans l’art gothique.
Brève analyse commentée du support
Doit faire apparaître informations et observations essentielles de nature à fonder avec pertinence
une action pédagogique dans le domaine de la formation artistique des élèves.
Cathédrale de Strasbourg : copie d'une gargouille réalisée
par les tailleurs de pierre de l'Oeuvre Notre-Dame
(Photo Pierre Kessler)
INTRODUCTION
Dans le cadre de l’épreuve d’arts visuels, j’ai choisi de présenter un élément sculpté de l’art
architectural gothique : l’une des nombreuses gargouilles de la cathédrale de Strasbourg.
Les gargouilles ont pour fonction première d’écarter des murs, l’eau qui ruisselle des toits mais
dès l’empire romain, elles vont, au fil des siècles, prendre forme et devenir des oeuvres sculptées
à part entière. Unique et chargée de mystère, chaque gargouille a pour reflet notre position de
spectateur et fait voyager notre imagination : que représente-elle, quelle est sa fonction : nous
prévenir d’un danger ou nous en écarter, ou simplement nous divertir ?
Dans un premier temps, j’analyserai les oeuvres que sont les gargouilles : leur création, leur
support et composition ainsi que leur place dans l’histoire.
Ensuite, en soulignant l’importance du bestiaire fantastique, je préciserai comment les
gargouilles ont été exploitées artistiquement.
Enfin, je présenterai des séances d’apprentissage en Arts Visuels en cycle 2 et 3 autour du thème
de la gargouille en proposant des liens interdisciplinaires.
Exposé Arts Visuels – CRPE 2006 – Académie de Strasbourg -AW
PREMIERE PARTIE
o Nature et portée de la démarche artistique, ainsi que sa place dans l’histoire
o Caractéristiques de l’écriture technique, plastique et poétique de votre support
La photographie que je présente est une vue en contre-plongée d’une gargouille de la cathédrale
de Strasbourg. Il s’agit en fait d’une copie de gargouille sculptée par les artisans de l’oeuvre
Notre Dame qui sont à l’origine de nombreuses restaurations au sein de la cathédrale.
* Matériel
Les gargouilles sont apparues dès l'époque romaine. Elles sont alors en terre cuite, puis faites de
bois et enfin de pierre au Moyen Age.
* Artiste inconnu / * Métier : Sculpteur de pierres (« tailleur d’images ») et tailleur de pierre.
A cette époque, les artisans qui sculptaient les gargouilles étaient les sculpteurs de pierre,
également appelés les « tailleurs d’images » qui reprend ainsi l’idée que la cathédrale représentait
la bible du peuple.
Ces tailleurs d’images étaient donc chargés de la sculpture manuelle de motifs décoratifs ou de
sculpture statuaire. Ils concevaient, traçaient, sculptaient en bas relief ou en ronde bosse.
* La pierre
La pierre travaillée sur la gargouille ici présentée est une roche typique de la région Alsace : le
grès des Vosges, reconnaissable à son aspect rosé. Pour l’élaboration de gargouilles, de longs
morceaux de pierre assez fermes et assez tenaces étaient nécessaires pour leur maintien et leur
résistance dans le temps.
* Dispositif, espace
Les gargouilles se trouvent le plus souvent à de très hautes hauteurs sur les parois extérieures des
constructions de l’art gothique, art qui se maintient en Europe du 13ème au 15ème siècle.
Les gargouilles vont donc être placées à l'extrémité des caniveaux des arcs-boutants ou parfois de
chaque côté des contreforts ou encore sur la tête même de ces contreforts. Certaines gargouilles
sont même placées sur des « corbeaux de pierre » afin de donner une plus grande saillie par
rapport au nu du mur.
Exposé Arts Visuels – CRPE 2006 – Académie de Strasbourg -AW
DEUXIEME PARTIE
* Objet fonctionnel mais exploité artistiquement
Ces parties importantes de la sculpture du Moyen-Âge apparaissent vers 1220, sur certaines
parties de la cathédrale de Laon. Ces gargouilles sont larges, peu nombreuses, lourdement taillées
et composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement. Mais cet objet
fonctionnel va très vite être exploité artistiquement et certaines de ces sculptures prennent déjà la
forme d’animaux fantastiques à bouche ouverte.
Puis la présence de gargouilles devient systématique à partir de 1240 et connaissent leur apogée
en pleine période gothique où elles fleurissent tant sur les édifices religieux que civils.
Elles deviennent plus fines, plus sveltes mais gardent leur caractère original. Très rapidement,
d'autres figures monstrueuses et fantastiques, mi-humaines, mi-animales apparaissent. Les corps
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