Plateau d'arien, trésor de Kaiseraugst

• Identification/fiche signalétique :

• Nom de l’œuvre :  Plat rectangulaire dit d’Ariane, du trésor de Kaiseraugst

• Lieu de provenance : Rhin supérieur, Kaiseraugst (suisse)

• Matériau et techniques : argent doré et niellé

• Dimensions : L : 41cm / l : 35cm

• Datation : Première moitié du IVs ap. J.-C.

• Lieu de conservation : Augst, Rö 

• mermuseum (musée romain) / Augusta Raurica

• N° d’inventaire : 62 252

     A travers cet exposé je vais vous faire découvrir une œuvre romaine daté de la première moitié du IVe siècles après J.-C. Cette œuvre est un plat rectangulaire dit d’ariane, du trésor de Kaiseraugst, réalisé à partir d’argent pour ensuite être doré et niellé. Enfin il mesure 41 cm de longueur pour 35 cm de largeur. Ce plateau d’argent fut découvert à Kaiseraugst, en suisse, et est actuellement conservé au Römermuseum situé dans la commune de Augst, qui est limitrophe à Kaiseraugst.  

Site archéologique augusta Raurica > plat :  Le site d’augusta Raurica s’étend sur le territoire des communes d’augst, de Kaiseraugst et de Prattein se situant donc en suisse. C’est au cours du 16e siècles, lors d’une série de fouilles archéologiques dans le petit village d’Augst qu’est découvert la colonie romaine. Une colonie romaine qui s’avéra être la première cité romaine à voir le jour sur le Rhin, après la première invasion romaine de la Germanie par Jules César. Elle fut fondée entre 44 et 43 avant J.-C., afin de consolider la frontière nord de l’Empire romain. Cependant la mort de Jules César engendra une période d’instabilité, les germaniques vont donc en profiter pour détruire partiellement la ville. C’est sous Auguste, vers 10 av. J.-C. que celle-ci se voit être reconstruite et étendue, elle devient alors la ville romaine d’augusta Raurica. Cette ville vit une ère de prospérité économique de la fin du Ie siècle à la fin du IIIe siècles, avec une activité commerciale florissante. En atteste, le nombre d’habitants, en effet, lors du 2e siècle ap. J.-C., 20 000 personnes vivent à Augusta Raurica.  Les riches bâtiments publics (amphithéâtre, thermes, théâtre), qui ont put être érigé au sein de cette ville, témoignent aussi de la richesse de celle-ci.  

Description :

Tout d’abord, nous pouvons dire que ce plat est rectangulaire, comme nous pouvons le voir. Celui-ci est très richement décoré et ce décor se subdivise en cinq parties. La description v alors se faire du cadre extérieur au cadre intérieur.

Le premier cadre de cette œuvre, est réalisé en relief. En effet, on y observe la présence de coquilles gaufrées (12), donnant un rendu tout de même sobre au relief. Il y a également entre chaque coquilles, des volutes végétales. Au niveau du premier cadre se forme un bandeau divisé en différentes parties par les coquilles. Sur ce bandeau est représentées plusieurs petites scènes qui illustrent des putti jouant avec des animaux (sur le détail> chien). Ces scènes sont réalisées à partir d’or et de niellage permettant de faire ressortir les figures et donc d’avoir une meilleure compréhension de la scène (niellage> technique décorative d’orfèvrerie, utilisant le nielle (substance noire constituée de sulfure d'argent et de borax auxquels on ajoute parfois du plomb et du cuivre) afin de remplir les motifs et les traits préalablement creusés dans la pièce de métal. On obtient à la fin un contraste entre le noir brillant et le métal blanc ou jaune.

Passons ensuite au second cadre. Celui-ci, tout comme le quatrième, est une bande décoratives réalisés à l’aide d’une gouge (outil de gravure). Et est composé d’un motif de bulbes permettant d’accrocher la lumière. En effet on reconnait la forme que peut avoir un oignon.

Pour ce qui est du troisième cadre nous retrouvons la technique du niellage. Cependant le nielle est ici utilisé pour un décor géométrique. Un décor géométrique composé de losange et de cercle ainsi que d’entrelacs et de végétations.

Enfin le quatrième cadre est principalement composé d’une scène également mise en valeur grâce au nielle. À droite on observe un homme accompagné d’une panthère, nous montrant donc qu’il s’agit de Dyonisos. A gauche un homme, avec une queue et portant une outre (c’est-a-dire une gourde), ceci nous permet donc d’en déduire que c’est un satyre (satyre>boit outre), d’autant plus que dyonisos est très souvent représenté aux côtés de satyres. Enfin au milieu, une jeune femme trônant. De par la présence de dyonisos et du satyre, elle ne peut être qu’Ariane. Pour cette scène, et d’ailleurs les autres scènes de ce plat, le dessin est peu précis voire sommaire, ils sont simplement incisés. Mais à travers cette œuvre nous comprenons que seul compte le rendu d’ensemble qui est spectaculaire par sa beauté et sa technicité.

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