Mensonge absolue.
Mémoire : Mensonge absolue.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Juillet 2013 • 266 Mots (2 Pages) • 1 163 Vues
L'humanité souffre. Le monde est une vaste plaine après un carnage, jonchée d'agonisants qui râlent et se tordent. Les hommes, " les gens " déambulent, anonymes, et dissimulent une plaie béante sous leurs airs impassibles. Je porte la malédiction de la lucidité. Les yeux de mon esprit sont grands ouverts sur la vie et contemplent le vide. Et pourtant luisait en moi l'étincelle moqueuse d'un espoir indéfini, qui par instants me faisait oublier le goût amer de la moelle pourrie du monde, petite étincelle ténue, seule barrière entre moi et l'autodestruction. Bien que vouée aux affres du pessimisme, aux abîmes de la vérité, je vivais. Je vis encore. Pourquoi ? Je ne sais pas. Chaque matin, je me dégage des bras enchanteurs de Morphée, pétrifiée à l'idée de ces heures interminables qui s'égrèneront lentement jusqu'à ce que je puisse me replonger dans l'oubli bienfaisant d'un nouveau sommeil. Comme il faut bien passer le temps et s'empêcher de penser, je m'occupe. Le plus futilement possible. La superficialité est l'unique panacée à ma déprime latente. Et je la brandis au dessus de ma tête pour chasser mes idées opaques, j'en fais un art de vivre. Le revers de la médaille du rêve... Les coulisses de la fête... Je crache à la gueule de ce monde, mais il me possède entièrement. Et c'est la seule façon... Je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser-aller et du désespoir. Je ne sais plus pleurer. Parce que pleurer, ça soulage, et que je ne veux pas être soulagée. Jusqu'à ce que j'en crève. L'humanité souffre. Et je souffre avec elle.
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