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Les 210 Bouteilles De Coca Cola De Andy Warhol

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Par   •  31 Décembre 2012  •  497 Mots (2 Pages)  •  2 238 Vues

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«J’ai commencé comme artiste commercial, et je veux finir comme artiste d’affaires»,

remarque abruptement Warhol. Après avoir fait ce qu’on appelle «de l’art» (ou ce

qu’on veut), je me suis mis à l’art des affaires». L’artiste s’oppose ainsi radicalement

aux conceptions de «l’art pour l’art» comme au credo moderniste du caractère autoréférentiel de l’œuvre. Il existe pour Warhol une certaine volupté à contaminer l’art

avec des valeurs qui lui sont traditionnellement extérieures, à le faire se

compromettre avec l’argent, le commerce, mais aussi avec le politique, le trivial, voire

le criminel...

En 1963, l’année où il loue un local pour y installer ses ateliers au 231 East FortySeventh Street, qui deviendra la Factory, Andy Warhol réalise son premier film en

16 millimètres: Sleep. Cette œuvre, d’une durée de six heures, constituée de

séquences de dix minutes, chacune répétée plusieurs fois, montrant un homme qui

dort, sera à l’origine d’une activité cinématographique intense jusqu’en 1968. La

centaine de films qu’il réalise constitue une contribution décisive au cinéma, mais

c’est à l’évidence pour lui une manière de continuer la peinture par d’autres moyens.

La manière si personnelle de Warhol d’utiliser le plan fixe, le temps réel, les moindres

événements de la vie quotidienne, les acteurs non professionnels anticipe

l’importance du rôle décisif que joue aujourd’hui l’image animée dans l’art

contemporain. Ses films ne sont jamais montrés de façon traditionnelle mais toujours

liés à un dispositif: double écran, surimpression, permutation des séquences, etc.

Kiss (1963), Empire, Harlot (1964), Kitchen, My Hustler (1965), The Chelsea Girls

(1967), Blue Movie (1968) restent les principaux jalons d’une démarche qui

déstabilise les codes du cinéma, fût-il d’avant-garde. Warhol utilise dans ses films

tous les protagonistes (artistes, danseurs, musiciens, poètes, critiques d’art ou

cinéastes) connus ou inconnus de la scène new-yorkaise (Gérard Malanga, John

Giorno, Robert Indiana, Jonas Mekas, Nico, Ultra Violet, Viva, Gregory Battcock, Joe

Dallessandro...). Cette frénésie cinématographique s’accompagne d’un

développement croissant du rôle, aussi bien festif que productif, de la Factory. En

1965, il rencontre le groupe rock Velvet Underground, qu’il dirigera et produira

l’année suivante. Mais après la tentative d’assassinat dont il

...

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