Le musée juif de berlin
Fiche : Le musée juif de berlin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justinem2001 • 27 Octobre 2015 • Fiche • 1 149 Mots (5 Pages) • 1 243 Vues
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Histoire des Arts
Le musée juif de Berlin
T : Arts, États et Pouvoir
Le musée juif de Berlin a été construit entre 1993 et 1998 par l’architecte américain Daniel Libeskind. Cette œuvre appartient au mouvement artistique « Die Brücke », en français « Le Pont ». Il se situ dans les quartier de Kreuzberg à Berlin et entre dans le domaine de l'art de l'espace.
L'architecte Daniel Libeskind est né en 1946, à la fin de de la deuxième guerre mondiale. Il est né de deux parents Juifs Polonais survivant de l'Holocauste. Il a commencé par étudier la musique puis l'architecture. Il a réalisé plusieurs œuvres architecturales comme celle-ci, par exemple l' « Imperial War Museum North » (2002) ou le Centre des Congrès à Mons en Belgique (2012).
Ce musée est dédié à l'Histoire des Juifs Allemands, il représente la tragédie vécue par le peuple juif pendant la seconde guerre mondiale. Daniel Libeskind intitule son projet « Between the lines » : « Entre les lignes ». La ligne est l'élément principal, elle est l'histoire du peuple juif au travers des siècles puis vient se briser lors de la seconde guerre mondiale. C'est une période qui laissa une empreinte définitive et très violente sur le peuple juif.
Le bâtiment est donc une ligne brisée que les Berlinois appellent « der Blitz » : « l'éclair ». Il ne contient pas d'entrée, celle-ci se fait dans la bâtiment voisin. Les entrées de musées étant souvent un espaces vaste et lumineux, celle-ci est étroite et sombre. Le visiteur descend par cette entrée 12 mètres sous terre et débute ainsi la visite du musée.
Les couloirs du musée ne comportent pas vraiment de fenêtres mais plutôt de petites meurtrières peu nombreuses.
Problématique : Comment l'art dénonce-t-il le pouvoir ?
Description et analyse :
L'architecture de ce musée est basée sur trois axes principaux situés au sous sol du bâtiment.
L'axe de l'exil représente l'émigration. Il mène au jardin de l'exil, le seul espace extérieur du musée. Le sol du jardin est incliné de façon à ce que le visiteur soit désorienté et déstabilisé. Le jardin est composé de 49 piliers avec dessus 49 oliviers, signe de déracinement et d'arrachement à la terre natale. Le nombre de piliers s'explique à la date de création de l’État d'Israël en 1948 et le 49ème au milieu représente l'Allemagne et la ville de Berlin. Le chiffre 7 est aussi un chiffre biblique sacré (7x7=49). C'est un jardin à ciel ouvert mais entouré de hautes clôtures et il est impossible d'en sortir. Ce n'est qu'un semblant de liberté car le spectateur est ensuite forcé de pénétrer à nouveau dans le musée. L'architect montre ainsi que l'exil lorsqu'il n'est pas choisi est une sorte de prison.
L'axe de l'Holocauste (ou axe de la mort) mène à un tour en béton brut (tour de l'Holocauste). Daniel Libeskind ne donne pas de signification particulière à cette tour, c'est un espace froid et sombre qui représente la mort es juifs. La petite entaille d'où provient une faible lumière au sommet représente l'espoir.
L'axe continuité représente la vie, c'est l'axe le plus long de tout le musée. Il représente la continuité de la présence juive en Allemagne et mène aux trois niveaux d'exposition du musée. Parallèlement Daniel Libeskind a aussi voulu consacrer certains espaces à l'absence du peuple juif après l'Holocauste. Il représente cette absence par six tours en béton vide et close appelées « les Vides ». La sixième appelée « le Vide de la Mémoire » est ouverte et pénétrable.
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