Le Bleu de Michel Pastoureau
Compte rendu : Le Bleu de Michel Pastoureau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maekharbowitch • 13 Janvier 2022 • Compte rendu • 1 313 Mots (6 Pages) • 479 Vues
Le Bleu de Michel PASTOUREAU
RATTRAPAGE
KHARBICHI Maë
L’auteur, Michel Pastoureau, est un historien spécialiste des couleurs , des images, et des symboles. Il raconte dans ce livre l’histoire du bleu et son évolution à travers les différentes socié-tés européennes: antiques, médiévales, jusqu’à l’époque moderne.
Le Bleu connait un grand renversement, il est au début de l’histoire une couleur qui n’est pas valo-risée, et aujourd’hui elle est de loin la couleur préférée en Europe.
Le livre est composé de 4 parties.
La première parle de la discrétion du bleu.
Au paléolithique, où les hommes ayant déjà commencé leurs premières peintures pariétales, le bleu n’avait pas sa place.
Bien que très présent dans la nature, seuls les Rouges, les Noirs, les Bruns et les Ocres étaient utilisés et avaient un rôle dans la vie sociale, dans les pratiques traditionnelles et dans la création artistique.
Dans l’antiquité, les Celtes et les Germains commencent à teindre en bleu en utilisant la guède, une plante crucifère poussant à l’état sauvage sur les sols humides ou argileux dans de nom-breuses régions d’ Europe. Les peuples du proche-Orient, eux, importent d’Asie et d’Afrique une matière colorante: l’Indigo, une matière provenant d’un arbuste que l’on ne trouve pas en Europe. La teinture à l’indigo est connu depuis le néolitique dans les régions ou pousse l’arbuste. Pastoureau explique qu’ en tant qu’historien, il est compliqué de retranscrire les écris Bibliques (de plus, la Bible parle beaucoup des étoffes et des vêtements mais peu des teintures et des cou-leurs).
Premièrement les textes varient beacoup d’une langue à l’autre. Par exemple, contrairement au la-tin qui emploie rapidement des termes de couleurs, l’hébreu, l’arménien et les grecs n’employaient que des termes de matière, de lumière, de densité, ou de qualité.
En parlant d’association de lumière et de couleurs, dans les églises, la place de la couleur est au profit de la lumière, donc de Dieu.
Et comme rien n’est trop beau pour Dieu, toutes les techniques et tous les supports: peintures, vitraux, émaux, étoffes, pierreries, orfèvrerie sont sollicitées.
Le bleu joue désormais un rôle essentiel, car comme l’or, le bleu est Lumière.
La deuxième partie parle d’une nouvelle vision de la couleur Bleue.
A partir du 12e siècle en occident, la hiérarchie des couleurs se réorganise totalement.
Toutes les couleurs sont touchées, mais la place que prend le bleu est remarquable par rapport à son statut précédent.
Premièrement le rôle de la Vierge joue beaucoup dans cette évolution car Marie n’a effectivement pas toujours été habillée en bleu, mais presque toujours d’une couleur sombre: noir, gris, brun, violet, bleu ou vert, et c’est petit à petit que le bleu va à lui seul remplir ce rôle de l’attribut marial du deuil.
La vierge a donc beaucoup contribué à la valorisation du bleu en étant vêtue ainsi dans les images.
Après la Vierge, c’est le Roi Arthur qui continue de promouvoir la couleur bleue en créant un écu au fond bleu parsemé à intervalles réguliers de fleurs stylisées de couleur jaune.
Il est le premier souverain d’occident qui porte du bleu dans ses armoiries.
S’en suivent donc plusieurs nouvelles techniques de teinture, le bleu étant devenu à la mode. Les recueils de recettes ont été conservés en grand nombre, mais se sont des documents diffi-ciles à étudier car les termes et les dosages ne sont pas clairs, ainsi que les temps de prépara-tions.
Dans la troisième partie, Pastoureau parle des règlementations et des codes qui s’installent entre le 14e et le18e siècle.
De nombreuses règles sont instaurées par le vêtement. Tout le monde doit porter le vêtement de son sexe, de son état, de sa dignité ou de son rang. C’est ainsi que sont en partie divisées les différentes classes sociales.
Certaines couleurs sont donc interdites à telle ou telle catégorie sociale. Cette morale dépend plus de la nature du produit utilisé pour obtenir la couleur plutôt que la couleur en elle même. Et ce n’est qu’à cette époque que les teinturiers réussissent une teinture noire intense, sombre et bril-lante.
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