La civilisation celte
Cours : La civilisation celte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar safsafi • 16 Août 2017 • Cours • 2 197 Mots (9 Pages) • 980 Vues
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400-336 av. J.-C.
Intro
Au IVe siècle, les Celtes essaiment dans toutes les directions par hordes plus ou moins nombreuses. déferlant sur l'Italie, ils ravagent Rome en 390. Delphes est dévastée en 279. Poussant plus loin, certains vont s'établir en Anatolie, d'autres en Espagne et en Angleterre. Les peuples "civilisés", grecs ou romains, garderont longtemps le souvenir de la panique provoquée par ces hordes "barbares" brutaux que furent "nos ancêtres les Gaulois". En ce IVe siècle, c'est un autre "barbare", Philippe de Macédoine, qui met à la raison les citées grecques déchirées . C'est lui qui, en 338 av.J.-C., fait expirer la liberté des Grecs.Démosthène, a pourtant tenté, en vain, de les arracher à leur patrie. Cette ambition trop haute lui valut le mérite de passer à la postérité comme le ferme champion de la démocratie. "Si ta force avait été égale à ta pensée, jamais la Grèce n'eût obéi au sabre macédonien." proclamait l'inscription que les Athéniens lui dédièrent en 280 av.J.-C.
La civilisation Celtique
Vers 480 avant J.-C., les Celtes entrent dans l'ère de La Tène. Déjà implantés dans l'europe centrale et occidentale, ils commencent, dès 400, à descendre vers le sud et s'installent en Gaule cisalpine.
Dans l'histoire des Celtes, la civilisation de la Tène succède à celle de Hallstatt ; datant du IXe siècle avant notre ère, celle-ci a vu le jour en Europe, dans une région située au nord des Alpes, qui s'étend de la bohême à l'est, jusq'au bassin parisien, à l'ouest. Après l'effondrement des princes hallstattiens s'ouvre donc la période dite de "La tène", du nom d'un site archéologique des bords du lac de Neuchâtel.
Longue de 4 siècles environ et s'achevant avec la conquête de la Gaulle par César, la civilisation de La Tène marque l'apogée de l'expansion des Celtes sur le continent européen et jusqu'en Asie Mineure. Les historiens grecs et romains signalent d'ailleurs leur présence sur ces territoires dans des textes qui ne remontent guerre au delà du dernier siècle avant notre ère.
[pic 1] | Casque en fer. surmonté d'un vautour en bronze provenant de Giumesti. L'oiseau qui coiffait le soldat avait pour fonction, à la fois militaire et tragique, d'épouvanter l'ennemi. |
"Keltoi" ou "Galli"
Grecs et Romains mentionnent en effet l'existence de peuplades barbares, qu'ils nomment Celtes (Keltoi, en Grec) ou gaulois (Galli, en Latin), et parmi lesquels ils classent parfois les "Germains". Ils signalent également la présence, dans les forêts gauloises, de toutes sortes d'animaux légendaires et dépeignent leurs habitants sous les traits peu flatteurs d'ivrognes sales et bruteaux. Mais, surtout, les Gaulois poussent régulièrement des incursions depuis la Gaulle cisalpine, allant même jusqu'à Rome, dont ils s'emparent vers 390. C'est donc en réalité une vision partiale, et non un compte rendu objectif, que donnent les historiens antiques de ceuw qu'ils considèrenet, à juste titre, comme les ennemis héréditaires ; or, beaucoup de notions répandues sur "nos ancêtres les Gaulois" ont longtemps reposé sur cette vision déformée... La civilisation de La Tène appartient aux Celtes, mais elle n'a jamais eu d'unité politique, et il n'est pas certain qu'elle ait eu une unité de religion ou même de langue, d'autant que, pour un observateur extérieur, Celtes et Germains pouvaient aisément se confondre. A ses débuts, pendant tout le Ve siècle, et contrairement à L'Italie et à la Grèce, ces régions de l'intérieur de l'Europe ne connaissaient pas d'organisation supérieure à celle du vilage ; il n'existe pas non plus de hiérarchie entre les tombes.
Ainsi, plusieurs centaines de cimetières de ctte époque ont été découverts dans les départements de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne. Ils appartiennent à de petites communautés de plusieurs dizaines d'individus. On retrouve sur les femmes de minces torques (colliers) en bronze et de bracelets ; les hommes n'avaient dans leur tombe que quelques vases, parfois une lance, plus rarement une épée. Ils vivaient dans des hameaux, regroupant des maisons rectangulaires, flanquées de greniers à blé montés sur pilotis afin d'être protégés des rongeurs. Le style des parures ou des vases varie fortement d'une région à l'autre, indiquant que le vastes résaux d'échanges qui avaient fait le fortune des princes hallstattiens ont cessés. Mais la densité de ces vilages et de leur cimetières, régulièrement échelonnés tous les 4 ou 5 km, est sans doute l'indice d'un grand dynamisme démographique.
Après un siècle, cependant, avec la croissance de la population, une forme d'inégalité va réapparaître parmi les tombes. Certains personnages importants sont inhumés sur leur char deguerre; avec des objets de prestige qui, de nouveau, proviennent d'échanges avec le monde méditerranéen (vases de bronze, coupes en céramique fine) ; un artisanant local de luxe se développe pour donner naissance à l'"art celte". Les tombes à cahr de Somme-Bionne ou de la Gorge-Meillet, découvertes dans la Marne au XIXe siècle, demeurent parmis les plus célèbres.
[pic 2] |
Phalère ou plaque ornementale de harnais en argent repoussé. Le motif géométrique à trois branches, au centre, est entouré d'un cercle de masques, à la périphérie. |
Les invasions celtes.
C'est à la réapparition d'une aristocratie guerrière, jointe à cette forte poussée démographique, qu'il faut sans doute attribuer les fameuses migrations celtiques qu'évoquent les historiens antiques et que l'archéologie permet également de retrouver. Il est possible en effet de suivre le pistes des armes et des parures de La Tène qui, depuis leur berceau (Bassin parisien, Allemagne du Sud, Bohême, Suisse, Autriche), apparaissent dans le centre puis le midi de la France et jusqu'en Espagne, mais aussi, dès 400 av.J.-C., en Italie (Gaule cisalpine), en Yougoslavie, dans toutes l'Europe centrale, en Grèce et jusqu'en Turquie.
En effet, 10 ans à peine après leur installation sur le sol italien, des envahisseurs gaulois conduits par un chef de tribu dénomé Brennus attaquent Rome. D'après le récit de l'historien romain Tite-Live, les Romains furent saisis de panique devant la horde brutale et vociférante qui déferlait : en entendant le cri de guerre des redoutables combattants celtes, les Romains prirent la fuite avant même que leurs adversaires n'atteignent la ville !! Les Gaulois exigèrent une rançon en or en échange de la libération de Rome et, à l'occasion de la transaction, Brennus jeta à la face des Romains : Vae victis !! ("Malheur aux vaincus !!")
C'est un autre Brennus qui, un siècle plus tard, à la tête d'une armée de guerriers mena une offensive contre le sanctuaire de Delphes, en 279 ; mais il fut gravement blessé durant l'assaut final et se suicida. Son armée vaincue dut se replier et pénétra en Asie Mineure. Certains Celtes gagnèrent alors le plateau proche d'Ankara, en Turquie, où ils fondèrent, evrs 275 av.J.-C., le royaume de Galatie. Les Grecs installés en Asie Mineure durent affronter les Galates au cours du IIIe et IIe siècle avant notre ère. Ces derniers furent définitivement battus en 230, à la bataille de pergame. C'est également pendant cette période que les Celtes s'imposèrent - pour plus longtemps - sur les îles britanniques.
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