La Joconde
Commentaire d'oeuvre : La Joconde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sporqued • 11 Avril 2019 • Commentaire d'oeuvre • 4 573 Mots (19 Pages) • 630 Vues
La Joconde, Léonard de Vinci
[pic 1]
Léonard de Vinci, Portrait de Mona Lisa (La Joconde), 1503-1506, huile sur bois, 77 x 53cm, Paris, Louvre.
Table des matières
Introduction :
Profil 2
Italie : Le portrait type du quattrocento, les écarts de La Joconde.2
Des incertitudes liées au sujet 3
Les questions soulevées par sa singularité 4
Approfondissement du portrait de Mona Lisa : 4
Description formelle 4
Le portrait en Italie au XVème siècle et l’influence flamande : 6
Conclusion 11
Retour aux principaux enjeux 11
Conclusion générale 11
Annexe : 12
Bibliographie : 25
La Joconde, Léonard de Vinci
Profil
« C’était chose plus divine qu’humaine à voir » disait Vasari à propos de La Joconde dans son ouvrage « Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » publié en 1550.[1] Ce tableau de Léonard de Vinci, peint pour l’essentiel entre 1503 et 1507 à Florence[2] est actuellement conservé au Louvre à Paris et attire près de 20'000 personnes par jour.
Selon les sources qui sont contemporaines à sa confection, il représenterait Lisa Gherardini, l’épouse d’un marchand de soie fortuné nommé Francesco Del Giocondo.[3] Ce tableau, peint à l’huile sur un panneau de peuplier de 77 cm de hauteur sur 53 cm de largeur[4] ne fut d’ailleurs jamais récupéré par son commanditaire, probablement parce qu’il ne correspondait pas aux critères fondamentaux du XVe siècle[5]. Cependant, le roi François 1er l’acheta à l’artiste lors de son séjour en France débutant en 1516. Ce tableau s’inscrit dans la catégorie des œuvres les plus renommées de la Renaissance, aux cotés par exemple de peintures comme celles de Raphaël, de Michel Ange, Durer, Botticelli, Hans Memling ou encore Antonello da Messine.
Italie : Le portrait type du quattrocento, les écarts de La Joconde
En Italie, au début du XVe siècle, la plupart des portraits sont en buste, de profil. Ce mode de représentation, inspiré des médailles romaines, met l’accent non pas sur le réalisme, mais sur le statut social du modèle. En Flandre, au même moment, apparait le portrait de trois-quarts qui vise une expression du réel. Les marchands italiens qui y sont installés sont parmi les premiers commanditaires mais il faut cependant attendre la fin du XVe siècle pour que le portrait flamand atteigne l’Italie et remplace le portrait de profil.[6]
Bellini, da Messine ou encore Botticelli vont être les premiers italiens à peindre des portraits de trois-quarts mais ils se distancent toutefois des flamands par leur préoccupation de montrer le rang social du sujet, fonction associée au portrait qui domine toujours en Italie.[7]
Léonard de Vinci va dès ses premiers portraits se distancier des artistes de sa génération par son souci de naturalisme qu’il va d’ailleurs développer entre autres à travers une étude approfondie du corps humain. La Joconde est l’aboutissement de cette quête. En effet, la perfection de la technique est mêlée à une innovation dans la posture, ainsi que dans sa sobriété.[8]
Des incertitudes liées au sujet
Avant d’entrer plus vivement dans l’œuvre, il est nécessaire de s’intéresser un tant soit peu aux incertitudes liées au sujet de ce portrait. Car, comme dit précédemment, le sujet présumé de cette peinture serait Lisa Gherardini, la femme de Francesco Del Giocondo, un riche marchand de soie florentin. Si l’on suit le témoignage de Vasari, le tableau aurait été peint pour l’essentiel à Florence entre 1503 et 1507. Léonard de Vinci ne l’aurait pas remis à son commanditaire soit pour cause d’inachèvement soit car le commanditaire l’aurait refusé du fait qu’il ne correspondait pas aux normes du portrait du Quattrocento, comme le suggère Daniel Arasse dans son ouvrage Histoire de peintures. Cependant, plusieurs questions se soulèvent tout de même chez les historiens de l’art car certaines théories, probablement pour le moins douteuses, avancent aussi que cette fameuse Mona Lisa obnubilait le peintre car elle ressemblait à la défunte mère de l’artiste, il y aurait donc inséré ses traits, ce qui expliquerait la ressemblance avec quelques autres de ses portraits, ou encore, une théorie qui se baserait sur le fait que cette femme serait en réalité une maitresse de Julien de Médicis. Quoi qu’il en soit, la thèse de Vasari sur l’identité du sujet semble être la plus vraisemblable, étant donné que c’est un contemporain de notre artiste et ce, malgré le fait que l’architecte n’ait jamais vu ni le portrait, ni cette femme de ses propres yeux. Cependant, dans les archives florentines des traces de son existence ont été trouvées, nous savons donc qu’elle est née en mai 1479 à Florence sous le nom de Lisa Maria Gherardini et décédée en juillet 1542, à l’âge de 63 ans. En revanche, aucune preuve d’achat du tableau ne fut retrouvée. Il faut donc se baser sur les écrits de Vasari pour ce qui est de l’histoire et du contexte de ce portrait si énigmatique.
Les questions soulevées par sa singularité
Quelle furent les motivations de Léonard De Vinci à concevoir le portrait de cette manière ? Les techniques utilisées ont-elles une influence directe sur la singularité du tableau ? Les échanges artistiques entre le Nord et le Sud de l’Europe y contribuent-ils également ?
Afin de pouvoir répondre à ces questions de manière plus approfondie, nous nous sommes référés aux ouvrages de Cécile Scailliérez Léonard de Vinci, La Joconde, l’ouvrage d’Histoire de l’art de E.H. Gombrich ainsi que de L’art du portrait de Andreas Beyer, tout en analysant et comparant la Joconde à d’autres peintures de son temps.[9]
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