Dans quelle mesure peut-on affirmer, comme Céline, que la puissance de la création artistique tient à sa capacité à inventer un autre monde ?
Dissertation : Dans quelle mesure peut-on affirmer, comme Céline, que la puissance de la création artistique tient à sa capacité à inventer un autre monde ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mel230996 • 20 Novembre 2020 • Dissertation • 1 169 Mots (5 Pages) • 702 Vues
Mélissa
KOSIOR
VM2GB
Depuis la période primitive se situant moins quinze mille avant Jésus Christ la représentation de l’art se veut représentative de la réalité, scène de chasse, la vie quotidienne chez les Égyptiens jusqu’à la photographie au XIXe siècle. Cependant, au fil du temps la création artistique évolue et change ses thèmes de représentation en devenant moins factuels et réalistes. Qu’est-ce que l’imaginaire ? Qu’est-ce- que la créativité ? Pourquoi les thèmes changent ? Qu’apportent-ils à la création artistique ? Créent-ils des œuvres qui nous transportent dans un autre monde ?
Dans quelle mesure peut-on affirmer, comme Céline que la puissance de la création artistique tient à sa capacité à inventer un autre monde ?
Nous verrons dans un premier temps que le voyage se positionne comme guide à la création artistique afin de représenter le monde.
Puis nous verrons dans un second temps que l’évolution de la création artistique a permis l’invention d’un autre monde sans pour autant parler de voyage au sens propre.
- Le voyage comme guide à la création artistique afin de représenter le monde tel qu’il est
Tout d’abords au XIXe siècle la révolution des transports permit aux artistes de voyager plus loin qu’il était possible. Retour de son voyage de Tahiti, Gauguin présente ses œuvres fauviste, Aréaréa (1892), deux tahitiennes et un chien, représentation d’un peuple primitif à travers des couleurs vives. La population française rurale de l’époque n’était pas habituée à de telle représentations artistiques, les peintures de ses voyages sont un apprentissage pour cette population rurale. Ils voyagent et apprennent de ses tribus sans pour autant bouger.
L’utopie, un sujet inspirant et à la fois frustrant pour l’Homme. Il crée sa ville idéale par des archétypes de ville rêvée. Ces peintures ont une capacité à inventer le monde, leur monde rêvé, idéal mais figé sur un tableau.
Les peintres impressionnistes qui grâce à l’invention du tube de peinture vont pouvoir quitter leur atelier et changer de sujet de représentation, le paysage longtemps mis de côté monte en flèche et devient le premier thème représenté comme dans l’œuvre de Monet Impression soleil levant (1872). Ceci permit la découverte de nombreux lieux et la technique utilisée par touche de peinture permet au regardeur de s’inventer une autre vision de ce même paysage.
Eugène Delacroix, principal représentant du romantisme a été précurseur de l’artiste qui voyage et qui permit l’évasion de tous grâce à ses œuvres. Dans ses carnets de voyages au Maroc, on peut lire « J’avais tant de fois désiré voir l’Orient que je le regardais de tous mes yeux et croyant à peine ce que je voyais », on remarque que l’envie d’évasion était très présente au XIX, l’envie de découverte, de parcourir le globe et enfin de transmettre à son retour. Femmes Marocaines, croquis de 1832, extrait de son carnet de voyage en Afrique apporte à la civilisation française un apprentissage sur les coutumes de ce pays, la façon de s’habiller, et les couleurs orientales fantasmé des occidentaux.
Enfin, quand Nicéphore Niepce prit sa première photo Point de vue du Gras en 1826, il est loin de se douter que cet outil deviendra le moteur de nos souvenirs de voyage. D’ailleurs, il ne s’agit plus d’une histoire de voyage à travers le monde mais à travers le temps, la photographie garde une trace et nous transportent à un autre moment vécu ou non le temps d’un instant.
Certes, les artistes rapportent de leur voyage une palette de couleurs et de connaissances mais pouvons-nous parler d’imaginaire lorsque le regardeur est face à une œuvre traduisant la réalité ? Représenter la réalité même jamais aperçue, est-ce représenter l’imaginaire ?
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