Dans quelle mesure peut-on affirmer que le roman le Rouge et le Noir appartient au genre du romand d'apprentissage ?
Dissertation : Dans quelle mesure peut-on affirmer que le roman le Rouge et le Noir appartient au genre du romand d'apprentissage ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leolarguier • 22 Janvier 2020 • Dissertation • 1 676 Mots (7 Pages) • 674 Vues
LE DISCOURS DE JULIEN AUX JURÉS INTRO Le Rouge et le Noir, roman écrit par Stendhal en 1830, raconte l'évolution de Julien au sein de la société. Le début du roman présente Julien comme un jeune homme né à Verrières, dans une famille de paysan durant la Restauration. Cependant, ce personnage ne cessera tout en long du roman, de démontrer toute sa fierté et surtout son ambition, bien qu’elle ne cesse d'être perturbée par ses tourmentes amoureuses. L’extrait étudié se situe à la fin du roman, au chapitre 41 du livre II. En effet, après avoir tiré sur Mme de Rênal qui a ruiné sa réputation et toutes ses ambitions par une lettre, Julien est emprisonné à Besançon. Cependant, Mme de Rênal n’a aucune rancune envers lui et témoigne même au juré sa volonté que le jeune homme soit acquitté. Le passage rend compte de son procès en lui-même, où il est censé prononcer une plaidoirie afin de se défendre.* Problématique: →Comment Julien Saurel, en prononçant ce discours devant les jurés, se condamne-t-il volontairement à une mort héroïque ? Nous avons déterminé plusieurs mouvements afin de mieux nous situer dans le texte et d’en comprendre le sens: → des lignes 1 à 8: l’aveu de culpabilité et l'étonnante sincerité de Julien → des lignes 8 à 15: la critique frontale et la franchise audacieuse → et enfin des lignes 15 à 21: les diverses réactions de l’assistance: indignation et empathie 1_ L’aveu de culpabilité et l'étonnante sincerité de Julien - dès la première ligne: les guillemets montrent le début du discours de Julien. Le discours que prononce Julien est un discours offensif, un réquisitoire de la société, on pourra retrouver ces traits dans son comportement - + “monsieur les jurés “ il commence son discours en s’adressant poliment aux jurés, cette formule de politesse que nous retrouverons à la fin de son discours (L.1) il s’attire la bienveillance des jurés - l’exorde du discours (des lignes 2 à 4): annonce le ton du discours =c’est-à-dire offensif plutôt que défensif comme à son habitude lors d’un procès, il faut avant tout se défendre, pas incriminer les jurés →on trouve une l’hyperbole “l’horreur du mépris”, qui, d’après lui, lui fait dire ce discours. En effet Julien a horreur d'être méprisé par les jurés et par toute la société en général - il y a également une 'allitération en « r » dans la deuxième phrase : « l'horreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au moment de la mort, me fait prendre la parole » exprime bien la répugnance qu'il éprouve envers les jurés et juges →“point l’honneur d’appartenir à votre classe” à la ligne 3 et “paysan qui s’est révolté contre la bassesse de sa fortune” à la ligne 4 montre qu’il se prépare à entamer un réquisitoire (discours contenant de violentes attaques) contre la société, et notamment l’injustice sociale très présente dans le roman, représentée ici par les jurés qui ont leur place dans la société (avec allitération en s qui met en évidence sa colère du fait qu’il soit méprisé par la société) - « je ne vous demande aucune grâce » (l.5), il risque la mort mais n'essaie pas de se défendre, il se veut fort et pense l’avoir méritée - la juxtaposition « je ne me fais point illusion, la mort m'attend:elle sera juste » (l.5,6) montre qu'il assume pleinement son sort ce qui transforme son discours en une condamnation par lui-même en affirmant tous ses péchés - pause dans le discours avec “ continua Julien en affermissant sa voix” : il prend de l’assurance , sûr de lui mais ne se défend qu'à moitié, on peut penser qu’il est contradictoire envers lui-même → se résigne et renonce enfin à se défendre: “je ne demande aucune grâce” (l.5) “la mort m’attend: elle sera juste” “crime atroce” + “prémédité” pour s’accabler encore plus, il utilise des mots forts pour marquer son intention d’être puni - il fait l'éloge de Mme de Rênal, l'idéalise: utilise des superlatifs“femme la plus digne de tous les respects , de tous les hommages” et aussi une comparaison “ comme une mère” : bien montrer son erreur et son crime car la femme qu’il a voulu tuer exceptionnelle est en fin de compte chère à son coeur « mon crime est atroce, et il fut prémédité » signifie que dès le commencement de ses actes il prenait conscience des conséquences qui lui retomberait dessus, lorsque tout ceci sera dévoilé au public comme c'est donc le cas dans ce passage. - On peut également constater après cet éloge de Mme de Rênal qu’il éprouve des remords d’avoir fait son geste, il l’aime malgrès tout et n’a jamais cessé de penser à elle → Julien excuse cependant sa jeunesse “ ce que ma jeunesse peut mériter de pitié” - il finit la première partie de son discours par la phrase “ j’ai donc mérité la mort, messieurs les jurés” : conclue en décidant quelque part
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